« Le premier levier, c’est de communiquer, c’est de rendre les gens conscients de ce qui arrive », une interview de M. Serge Zaka dans les Horizons
Glané sur la toile 952
Les Horizons ? C'est en sous-titre « Média d'intelligence écologique ».
Avec « Le premier levier, c’est de communiquer, c’est de rendre les gens conscients de ce qui arrive », il nous propose un beau tour d'horizon de l'agro-météorologie et -climatologie – avec des incursions dans d'autres domaines, comme la ville – avec M. Serge Zaka.
Présentation :
« Serge Zaka est agroclimatologue chez ITK, une entreprise française spécialisée en agriculture de précision qui propose des solutions pour évaluer l'impact du climat sur l'agriculture. Il est également très présent sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser aux effets du changement climatique. »
On rappellera qu'il a aussi participé – avec brio – au « e = m6 Spécial agriculture : le secret de nos aliments » dont on peut dire qu'il n'a pas été unanimement apprécié (voir ici et ici).
Mais ici, point de propos qui pourraient heurter des convictions quasi-religieuses (ni quelques intérêts économiques promus par l'éreintement d'une autre forme de production). Que du factuel.
Exemple :
« Vos modèles servent uniquement dans le secteur agricole, où bien peuvent-ils être utiles à d’autres secteurs ?
Chez ITK, nos équipes travaillent également avec des banques et des assurances, à deux niveaux. Sur du court-terme pour ce qui concerne les indemnisations de la réforme de l’assurance récolte lors d’évènements climatiques, pour évaluer les pertes de rendements. Et sur le long-terme, en prévention, pour les aider à valider la pertinence des investissements dans les matériels de protection où dans de nouveaux bâtiments qui seront plus résilients aux effets du changement climatique. C’est important car lorsqu’on finance un bâtiment agricole aujourd’hui, c’est pour les 50 années à venir, donc il faut qu’il soit adapté à un climat futur dès à présent.
Les industries agroalimentaires, également, ont besoin de ces données pour gérer les approvisionnements et la logistique ; c’est utile également pour les agences de l’eau pour la gestion de la ressource sur le territoire. Il existe des adaptations possibles de nos modèles également dans le domaine de la ville, avec une problématique liée à la végétalisation et à la place et la durabilité des arbres.
[...] »
Prenons encore un élément de la conclusion :
« Mais le premier levier, aujourd’hui, c’est de communiquer, c’est de rendre les gens conscients de ce qui arrive. Sur ce sujet, je pense qu’il reste encore 90% du travail à faire. J’en profite d’ailleurs pour insister sur le fait que, parmi la population française, la frange la plus concernée et la plus consciente du problème, ce sont les agriculteurs.
Et il ont déjà commencé depuis 20 ans à faire des efforts. Là où on trouve le plus de panneaux solaire aujourd’hui, c’est dans le monde agricole. L’agriculture de conservation des sols et toutes ces pratiques qui permettent de stocker le carbone dans le sol, ce sont des solutions concrètes qui sont mises en place depuis longtemps. Maintenant, il faut que les décideurs permettent d’accélérer le changement car on ne peut plus attendre. C’est déjà difficile d’être agriculteur, mais quand on subit comme ça des catastrophes à répétition, c’est encore plus difficile. »
Ah oui... les décideurs...