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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

L'affaire Séralini c. Cohen, Lesgourgues et Woessner fera-t-elle un flop ?

7 Septembre 2023 Publié dans #Gilles-Éric Séralini

L'affaire Séralini c. Cohen, Lesgourgues et Woessner fera-t-elle un flop ?

 

 

Il était venu avec sa médaille... (Source)

 

 

L'affaire devait faire grand bruit...

 

Nous l'avons évoqué dans « Une étude "controversée" sur des rats : aujourd'hui, nous serons en pensée avec trois journalistes de talent » : MM. Patrick Cohen et Olivier Lesgourgues (alias MacLesggy) et Mme Géraldine Woessner – nous oserons les citer aujourd'hui – comparaissaient le 1er septembre à la 17e chambre du tribunal de Paris sur plainte en diffamation de M. Gilles-Éric Séralini.

 

Il y a eu sur le parvis du tribunal une manifestation à la hauteur des appels nationaux de Secrets Toxiques et internationaux de GM Watch.

 

 

(Source)

 

 

En fait, la manifestation était nettement plus conséquente.

 

 

(Source)

 

 

(Source)

 

 

Le silence des médias

 

Nous nous attendions à un déluge d'articles dans la presse relatant les débats. Et puis, à l'heure où nous écrivons, rien, nothing, nichts, niets, nada, niente...

 

Sauf un petit compte rendu de M. Gil Rivière-Wekstein sur Agriculture et Environnement, « Peut-on qualifier Séralini de "fraudeur" ? »

 

Conclusion – de l'article, pas des affaires :

 

« En fin de compte, le procureur a estimé que, bien qu’il n’existe pas de consensus scientifique pour caractériser l’étude comme "frauduleuse", le contexte dans lequel les propos ont été tenus, la liberté de parole et l’expression spontanée l’amènent à conclure par une demande de relaxe des trois prévenus. Sera-t-il suivi par les juges ? Réponse le 17 octobre à 13 heures. »

 

On comprend mieux le silence des médias et surtout des baveux qui se seraient fait un plaisir de déverser leur bile sur des titulaires de cartes de presse qui font honneur à leur profession.

 

 

(Source)

 

 

Un entretien dans Reporterre...

 

Oui, mais ReporterreLe média de l'écologie – avait pris la précaution d'interviewer M. Gilles-Éric Séralini avant l'audience. Cela a donné en titre : « Gilles-Éric Séralini : "Qui va vérifier que Monsanto ne fraude pas ?" »

 

Pouvons-nous avoir l'audace d'évoquer le sophisme du « two wrongs don't make one right » ? Cela n'a guère d'importance, sachant que c'est le titre – olé, olé ! – de Reporterre. La déclaration exacte de M. Gilles-Éric Séralini est la suivante :

 

« Aujourd’hui, certains journalistes m’accusent de fraude et me demandent des comptes. Mais qui demande la même chose à Monsanto ? Qui va vérifier qu’ils n’ont pas fraudé, eux, dans leurs tests ? »

 

Si vous voulez mon avis – et même si vous ne le voulez pas –, d'une part, cela fait bien longtemps que le sieur et son étude ne sont plus un sujet de conversation et, d'autre part, bien des gens ont scruté les études faites par ou pour Monsanto pour y traquer des fraudes.

 

Le discours de M. Gilles-Éric Séralini est conforme aux attentes, avec une forte dose de complotisme et de victimisation.

 

 

Tiens, voilà le crowdfunding...

 

Mais il y a deux éléments qui nous paraissent nouveau :

 

« […] Pourquoi personne ne reproduit vos protocoles en étudiant les effets à deux ans du Roundup sur les rats ?

 

Parce qu’il faut beaucoup d’argent pour le faire. Aucun laboratoire public n’a trois millions d’euros à consacrer à une telle étude, surtout pour gagner le droit d’être attaqué de toute part et traîné dans la boue comme je l’ai été… Moi j’ai dû faire un crowdfunding et donner mes droits d’auteur pour financer mes études. »

 

Enfin... La réalité est que le protocole de son étude était tellement..., enfin tellement... que personne ne s'est avisé de la reproduire en l'état. Mais les autorités françaises et européennes ont mis un beau paquet de millions sur la table – quinze – pour quatre études. Elles ont, en pratique, invalidé celle de Séralini et al.

 

M. Gil Rivière-Wekstein note cependant dans son compte rendu :

 

« [...] les griefs à l’encontre de cette étude, invalidée par la publication en 2018 de trois études européennes – G-TwYST, Marlon et GRACE – et de l’étude française GMO90+, ont été présentés sans concession devant le professeur de Caen, dont le narratif consiste désormais à expliquer que, finalement, il s’est trompé. »

 

Le deuxième élément est le recours – allégué – au crowdfunding. Cette notion gagne sans doute en élasticité quand on sait – comme rappelé dans notre article – que l'étude a été largement financée par la grande distribution.

 

Il y a d'autres éléments qui posent question dans cette réponse. Notamment « ...le droit d'être attaqué » ?...

 

 

(Source)

 

 

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