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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Le Crop Science Centre va mener des essais en plein champ d'une orge génétiquement modifiée qui pourrait réduire le besoin d'engrais de synthèse

7 Mai 2022 Publié dans #OGM, #NBT

Le Crop Science Centre va mener des essais en plein champ d'une orge génétiquement modifiée qui pourrait réduire le besoin d'engrais de synthèse

 

Crop Science Center*

 

 

Actualités, mars 2022, un essai en plein champ d'orge

 

L'essai évaluera si le renforcement de la capacité naturelle des cultures à interagir avec des champignons communs du sol peut contribuer à une production alimentaire plus durable et plus équitable.

 

 

Un essai en plein champ d'orge génétiquement modifiée et d'orge génétiquement éditée doit être mis en place en avril prochain. La recherche vise à déterminer si l'amélioration des interactions entre les cultures et des champignons du sol présents dans la nature favorise une production alimentaire plus durable.

 

Les scientifiques espèrent que les résultats de l'essai montreront comment réduire le besoin d'engrais de synthèse, ce qui pourrait avoir des avantages importants pour améliorer la santé des sols tout en contribuant à des approches plus durables et équitables de la production alimentaire.

 

L'essai est mené par des chercheurs du Crop Science Centre, une alliance entre l'Université de Cambridge et le NIAB [National Institute of Agricultural Botany]. Il évaluera si l'amélioration des interactions entre les cultures et des champignons naturels du sol peut les aider à absorber plus efficacement l'eau ainsi que l'azote et le phosphore du sol. L'azote et le phosphore sont deux nutriments essentiels à la production végétale qui sont souvent fournis par des engrais de synthèse.

 

Si l'utilisation d'engrais de synthèse accroît la productivité des cultures, leur application excessive dans les pays à revenu élevé et intermédiaire a entraîné une pollution environnementale qui réduit la biodiversité et produit des émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement, dans les pays à faible revenu, les engrais sont souvent trop chers ou indisponibles pour les agriculteurs locaux, ce qui limite la production alimentaire. Cela contribue à la fois à la faim et à la pauvreté, car dans des régions comme l'Afrique subsaharienne, la plupart des gens dépendent de l'agriculture pour faire vivre leur famille.

 

« Travailler avec des associations microbiennes naturelles et bénéfiques dans les plantes a le potentiel de remplacer ou de réduire considérablement le besoin d'engrais inorganiques, avec des avantages significatifs pour améliorer la santé des sols tout en contribuant à des approches plus durables et équitables de la production alimentaire », a déclaré le professeur Giles Oldroyd, Russell R Geiger Professor of Crop Science, qui dirige les travaux.

 

Il a ajouté : « Il existe un besoin urgent d'approches écologiquement rationnelles de la production alimentaire, capables de satisfaire la demande d'une population mondiale croissante tout en respectant les limites des ressources naturelles. Nous pensons que la biotechnologie peut être un outil précieux pour élargir les options disponibles pour les agriculteurs du monde entier. »

 

L'essai évaluera une variété d'orge qui a été génétiquement modifiée pour augmenter les niveaux d'expression du gène NSP2. Ce gène est naturellement présent dans l'orge et l'augmentation de son expression renforce la capacité existante de la culture à s'engager avec les champignons mycorhiziens.

 

En outre, l'essai testera des variétés d'orge qui ont été éditées génétiquement pour supprimer leur interaction avec les champignons mycorhiziens à arbuscules. Cela permettra aux scientifiques de mieux quantifier la façon dont les microbes favorisent le développement des plantes en évaluant le spectre complet des interactions. Ils mesureront le rendement et le contenu nutritionnel des grains dans les variétés ayant une capacité accrue à s'engager avec les champignons et celles dans lesquelles cette capacité a été supprimée – tout en comparant les deux aux performances d'une plante d'orge typique.

 

Le professeur Oldroyd a déclaré : « L'orge possède des propriétés qui en font une culture idéale pour étudier ces interactions. L'objectif final est de comprendre si cette même approche peut être utilisée pour améliorer la capacité d'autres cultures alimentaires à interagir avec les champignons du sol de manière à augmenter la productivité sans avoir besoin d'engrais de synthèse. »

 

L'essai évaluera la production dans des conditions de forte et de faible teneur en phosphore. Il étudiera également les autres avantages potentiels de la relation avec les champignons mycorhiziens, comme la protection des cultures contre les parasites et les maladies.

 

L'essai se déroulera conformément aux réglementations qui régissent la plantation de cultures génétiquement modifiées au Royaume-Uni, sous la surveillance du Defra [Département de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales] et de son Comité Consultatif sur les Disséminations dans l'Environnement (ACRE). Des inspections seront également effectuées pendant l'essai par le Genetic Modification Inspectorate, qui fait partie de l'Agence Britannique de Santé Animale et Végétale. Les rapports d'inspection seront accessibles au public.

 

Lisez notre FAQ sur cet essai en plein champ en cliquant sur ce lien: https://www.cropsciencecentre.org/news/frequently-asked-questions-about-gm-field-trials.

 

_____________

 

* Source : Crop Science Centre to conduct field trials of genetically modified barley that could reduce need for synthetic fertilisers | Crop Science Centre

 

Le Crop Science Centre est une coalition entre l'Université de Cambridge, Département des Sciences Végétales, et le NIAB [National Institute of Agricultural Botany]. Cette coalition se concentre sur la recherche translationnelle dans les cultures avec un impact sur le monde réel. Nous combinons les diverses compétences et l'expertise de l'Université et du NIAB, offrant un environnement pour l'excellence de la recherche avec la capacité d'appliquer les découvertes à l'amélioration des cultures sur le terrain.

 

Notre recherche est interdisciplinaire et d'importance mondiale. Nous nous efforçons d'améliorer à la fois les cultures de base telles que le maïs, le blé et le riz, mais aussi les cultures spécifiques qui intéressent les petits exploitants agricoles, en particulier ceux d'Afrique subsaharienne.

 

Le Centre assure un leadership dans le domaine des sciences des cultures, avec une culture de recherche créative et dynamique, motivée par l'amélioration de l'agriculture pour le bien de la société.

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