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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Bruxelles voit de l'"élevage industriel" partout » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion

14 Avril 2022 Publié dans #Union européenne, #élevage

« Bruxelles voit de l'"élevage industriel" partout » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion

 

Glané sur la toile 929

 

 

(Source)

 

 

Ils ne sont pas nombreux, les médias qui ont repris l'information relative à l'intention de la Commission de réviser et d'étendre la Directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles (prévention et réduction intégrées de la pollution) aux élevages de plus de 150 unités gros bétail (soit 150 vaches adultes, 10.000 poules, 500 porcs ou 300 truies environ). À l'heure actuelle, cette directive ne s'applique qu'aux plus grands élevages porcins ou volaillers (20.000 au total en Europe), classés « ICPE » (installations classées protection de l’environnement).

 

Il y a eu une tribune de Mme Anne-Cécile Suzanne dans le Figaro (voir ici sur ce site). Avec « La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages », Reporterre a fait un bon résumé de la situation, mettant même en lien un communiqué de presse – pas terrible, terrible – de la FNSEA. Capital, avec AFP, a produit un court article, « Elevages "industriels": la proposition de Bruxelles contre les émissions polluantes est "une aberration", selon Paris ».

 

Et l'Opinion a publié le 12 avril 2022 un article de Mme Emmanuelle Ducros, « Bruxelles voit de l'"élevage industriel" partout ».

 

La mise en route :

 

« Les faits - La Commission européenne prépare une révision d’une directive de 2010 concernant les émissions industrielles de polluants. A la surprise des ministres européens de l’Agriculture et des milieux agricoles, elle a décidé de soumettre les élevages à des contraintes très fortes, les considérant comme industriels à partir d’un seuil de taille très bas.

 

Notons encore que le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a dû s'expliquer le 8 avril 2022, à l’issue d'une réunion informelle des ministres de l'agriculture :

 

« Cachotteries. En outre, "les ministres de l’Agriculture ont découvert ce sujet quelques jours avant le vote", poursuit-il [M. Julien Denormandie]. Embarras du Commissaire polonais, qui n’est pas à la manœuvre. Il doit endosser les propositions de la DG environnement de la Commission, et du vice-président Frans Timmermans, déjà artisan de la contestée stratégie agricole à 2030 Farm to fork. "J’ai demandé à augmenter le nombre d’unités : on est passés de 100 à 150 UGB", a-t-il tenté de se justifier. »

 

À ce stade, il est permis de s'interroger. Est-on conscient, à Bruxelles, des incidences de la proposition sur l'activité économique – la production alimentaire – et le pouvoir d'achat des consommateurs ?

 

La protestation de M. Julien Denormandie n'était pas des plus heureuses :

 

« […] Et ce, alors qu’au même moment, on laisse entrer en Europe des viandes issues d’élevage utilisant des antibiotiques de croissance dans des fermes sud-américaines à 10 000 vaches qui, elles, ne sont pas considérés comme industrielles. C’est une aberration. »

 

S'agissant des échanges internationaux, ce n'est pas une question d'antibiotiques, mais de péjoration de la compétitivité de l'élevage européen qui serait soumis à de multiples, coûteuses, contraintes.

 

Il est aussi permis de s'interroger sur les médias. Les journalistes sont-ils tellement blasés – ou contaminés par un écologisme hors-sol – pour ne pas aborder ce sujet ?

 

Mme Emmanuelle Ducros conclut son article ainsi :

 

« "Il y a une telle levée de boucliers que cela n’ira pas au bout tel quel, mais c’est un mauvais signal, considère Christiane Lambert, à la tête du Copa-Cogeca, le grand syndicat agricole européen. Entretenir l’idée que la production est une nuisance en Europe, c’est dangereux pour la souveraineté.»

 

C'est, en fait, dangereux tout court.

 

 

(Source)

 

 

Visiblement, à Bruxelles, on ne se préoccupe pas non plus de la fracture alimentaire. (Source du premier)

 

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M
Bonjour, cela fait longtemps que je dis que les écolos et les "journaleux" sont des dictateurs ! Bientôt, ils nous donnerons des tickets pour manger et nous déplacer en fonction de notre appartenance à leurs idées funestes.
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