« Fin du broyage des poussins: le coût de la vertu », de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion
Glané sur la toile 888
Il y a quelque temps, le 6 juillet 2021, avec « Élimination des poussins : pourquoi l'interdiction peut coûter des moyens de subsistance », Willi l'agriculteur nous avait apporté le témoignage d'un « petit » accouveur allemand sur les conséquences sur une ferme familiale de la décision d'interdire, au nom du « bien-être animal », ce qui est connu en France comme le « broyage des poussins ».
Avec « Fin du broyage des poussins: le coût de la vertu », publié par l'Opinion le 2 septembre 2021, Mme Emmanuelle Ducros nous entraîne sur le même sujet, mais vu plus particulièrement sous l'angle d'un producteur d'œufs « bio ».
En chapô :
« Tout le monde est d’accord pour mettre fin à cette pratique indéfendable utilisée sur les poussins mâles. Mais qui va en payer le prix ? »
C'est un peu plus complexe que le supplément de prix qui devrait (devra ?) être supporté par le consommateur.
Le début :
« Le broyage des poussins mâles (qui ne peuvent pas devenir des poules pondeuses) sera interdit en France fin 2022. Il va falloir déployer des systèmes innovants pour déterminer les sexes des volailles encore dans l’œuf. La filière s’inquiète de la répercussion des surcoûts et des distorsions de concurrence qui pourraient voir le jour au sein de l’Union européenne, car seules la France et l’Allemagne se sont engagées sur cette voie. Cas pratique dans un élevage bio du Morbihan.
"Arrêter l’euthanasie des poussins mâles, toute la filière œuf, tous les éleveurs, y sont favorables. Notre objectif est de n’avoir honte de rien dans notre métier, d’être fiers d’évoluer et comme on a, aujourd’hui, des techniques pour éviter cela, nous devons les mettre en œuvre." Voici le préambule d’une conversation avec Nicolas Quilleré, éleveur bio installé dans le Morbihan, à Plumeliau. Il est à la tête de deux élevages de 6 000 poules chacun ; trois millions d’œufs sortent de chez lui chaque année. »
Mais...
On lira la suite sur site.
Révélons tout de même que, pour le moment, la décision n'est que franco-allemande, des têtes pensantes ayant pensé que les deux pays pourront convaincre les autres de les suivre. L'article nous informe sur les coûts pour les producteurs d'œufs et pour les accouveurs, et sur l'évolution possible de la filière d'accouvage et de la production d'œufs coquilles ou destinés à l'industrie agroalimentaire.
Mme Emmanuelle Ducros écrit :
« Les bonnes intentions fondent généralement comme neige au soleil à la caisse du supermarché. »
La formule est percutante. Mais la bonne intention a déjà fondu à la caisse : c'est au moment de prendre le produit sur le rayon que se prend la décision.
Sur le Point, Mme Géraldine Woessner a produit un article tout aussi percutant, « Fin du broyage des poussins : qui va payer ? »