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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

2019 : l'année de la Science des Célébrités

3 Janvier 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger

2019 : l'année de la Science des Célébrités

 

Risk-monger*

 

 

 

 

L'air hagard de Jane Fonda montre que, 50 ans plus tard, son activisme a vieilli bien plus qu’elle. Quand un journaliste de BBC Newsnight lui a demandé où elle avait obtenu les chiffres indiquant un effondrement climatique existentiel menaçant l'humanité, elle a répondu péremptoirement : « De la science ! ». Interrogée sur ce point, son tâtonnement a révélé que ses conseillers avaient supposé que personne n'allait l'interroger à ce sujet et lui demander si elle avait vraiment lu « la science ».

 

2019 a été l'année de la Science des Célébrités : l'année où les caméras se sont tournées vers les stars faisant un geste symbolique en faveur de certaines doctrines mystiques à vénérer plutôt qu'à lire ; l'année où la signalisation de la vertu a rencontré la peur de passer à côté de quelque chose ; et l'année où des décennies de recherche n'ont pas pu résister à un tweet d'une célébrité sans cervelle. Des stars antivax ont marché sur des tapis rouges, des gourous ont promu des remèdes de naturophiles et des people se sont fait arrêter pour aider à arrêter l'extinction de l'humanité ou l'effondrement d'écosystèmes entiers… le tout pour défendre une « science », pour mener une campagne ciblée et pour arrêter le business as usual.

 

 

Les Saints Luddites

 

Les célébrités savent comment exploiter les opportunistes ; alors, en se lançant dans la dernière campagne environnementale (pailles en plastique, fonte des glaciers, abeilles, ours polaires ou substances chimiques), elles peuvent identifier l'objectif qui convient pour maintenir l'attention du public à leur égard. Ces Saints Luddites sont habitués à lire un script, à faire dans la théâtralité et à susciter l'adulation – les causes environnementales sont donc des forums parfaits pour prolonger leur métier. S'ils peuvent mettre leur nom sur un programme de compléments alimentaires ou de désintoxication et mettre un peu de fraîche dans leur poche, tout le monde est content (tant qu'ils peuvent garder leur jet privé à l'abri des projecteurs des médias).

 

La science selon Léo

 

Dans les sillages flous des célébrités, des influenceurs et des gourous se faufile l'activiste cherchant pour sa campagne un amplificateur coopératif, simpliste, souvent crédule, prêt à se faire exploiter et animé par un désir insatiable de reconnaissance. Les célébrités amènent une cohorte de fans dans un débat scientifique complexe ; elles apportent des solutions simples à des problèmes difficiles ; elles apportent une opportunité de marketing dans un public désireux d'émuler et de signaler la vertu. Désolé les scientifiques, mais Leonardo DiCaprio « semble en savoir plus sur la Terre que quiconque ». C'est du moins ce que dit Lil Dicky (vu un quart de milliard de fois) et les milléniaux semblent ne recevoir des messages que par un tel montage de célébrités et quelques solutions simplistes confuses de deux minutes.

 

Ceux qui contestent la positivité d'une célébrité doivent avoir des problèmes personnels et peuvent être facilement renvoyés dans leur but. Ceux qui font le travail acharné et la recherche doivent prendre du recul et regarder la tempête de feu qui suit un tweet de Kardashian. Les gens des médias doivent passer par les responsables des relations publiques des célébrités. Et les décideurs politiques doivent faire la queue pour une séance photo. C'est la science à l'Âge du Stupide.

 

 

« …et le changement climatique ! »

 

Dans le film Miss Détective, chaque discours du concours de beauté « Fleurs et arcs-en-ciel » devait se terminer par un souhait creux : « …et la paix dans le monde ». Aujourd'hui, cet artifice de la narration est remplacée par l'expression « …et le changement climatique ». Les météorologues tissent allègrement ces mots dans les discussions, entre les fronts froids et les hautes pressions. Chaque tempête ou sécheresse, chaque incendie ou inondation, chaque guerre ou mouvement de réfugiés est désormais directement attribué au fléau de la consommation humaine et au mépris pour les souffrances de notre Terre Mère.

 

Si vous êtes un activiste marteau, tout ressemble au changement climatique. C'est banaliser la culpabilité de l'humanité. Chaque action ou inaction est associée à une évaluation des émissions de carbone et un jugement de valeur environnementale. Une adolescente suédoise au regard furieux remet chaque homme blanc d'âge moyen à sa place. Un apôtre du culte de la mort, la main collée à un train électrique, se voit tendre un microphone pour son acte de contrition emprunt de vertu.

 

La même folie peut être invoquée à propos de la surutilisation de la menace du cancer par les chimiophobes. Une fois que ces activistes ont construit le récit selon lequel chaque substance chimique synthétique vous donne le cancer, la plupart des gens sont subjugués et ignorent complètement le problème.

 

La scène est préparée pour les célébrités, les signaleurs de vertu et les reines du drame. La peur (de l'extinction massive provoquée par le climat ou des substances chimiques) a deux demi-sœurs maléfiques : Blâme et Culpabilité.

 

  • Blâme : l'envie de trouver un bouc émissaire sur lequel une bonne dose de notre indignation peut être déversée. L'industrie est le suspect habituel et le régulateur remboursé pour ses frais est également méprisé.

     

  • Culpabilité : la prise de conscience que nous devons trouver une action de contrition pour restaurer notre auto-bienveillance. Les célébrités mettent ces émotions en scène et dynamisent notre instinct d'imitation.

 

Le 1er janvier apporte la joie de la saison de désintoxication (avec toutefois trois semaines de soldes massives). Cette année, je prévois que mes pages de réseaux sociaux feront s'allumer les détecteurs de signaux de vertu du Risk-monger avec des résolutions du Nouvel An en faveur d'un avenir décarboné pour sauver la planète (sans viande, sans avions, sans voiture… sans animaux de compagnie ?).

 

Voici la voix de célébrité la plus puissante de toutes : l'avenir !

 

Greta est devenue la star scientifique la plus improbable de l'année – un produit d'opportunistes de l'urgence et d'activistes rusés. Posant avec la future génération ou utilisant des enfants, les activistes et les célébrités ont trouvé la formule gagnante en Greta, et les médias (sans aucun examen selon l'approche de Parkland) boivent le populisme militant mis en scène. Alors que les célébrités posent avec des enfants, dramatisent, prennent leurs marques sur la scène et lisent le scénario, l'espoir se résume en un clip sonore.

 

Le script a bien sûr besoin de bons et de méchants. Les hippies qui mettaient des fleurs aux canons des fusils des soldats se sont transformés en enfants condamnant les entreprises parce qu'elles développent des produits innovants (qu'ils affichent sur leurs smartphones). Personne ne veut assister à un spectacle dont le public est le méchant, donc un complot simple avec des solutions faciles fournit aux vulnérables ce dont ils ont envie. Personne ne veut consacrer ses futures études à l'ingénierie et à la technologie pour tenter de résoudre ces problèmes redoutables, alors un tweet devient la solution. Personne ne veut lire la littérature scientifique et s'engager dans un débat sur les meilleures solutions innovantes, donc un clip de célébrité sur « la science » fera l'affaire.

 

Tout le monde veut se sentir bien dans sa peau (tout en détestant les autres).

 

 

Les solutions en clips

 

Mangez moins de viande, pas de produits chimiques, ne prenez pas l'avion ni la voiture, paix dans le monde, pailles en papier… Les solutions sont simples quand une célébrité prend le temps de monter sur la scène pour la cause, faisant avancer le récit. Sur la scène, nous recherchons la dichotomie entre le bien et le mal… le eux contre nous, l'espoir contre le désespoir. Comme le scientifique n'est pas un acteur (trop bavard, pas de charisme, imprévisible…), quelqu'un de plus « plaisant » est inscrit dans le scénario.

 

Dans le monde de la manipulation par les médias de masse des années 1990, nous parlions de phrase toute faite destinée à donner un coup de main aux experts du marketing de la peur. Maintenant, avec les réseaux sociaux à grand volume, la main est arrachée et nous voyons une hémorragie incontrôlée de marketing de la peur. Aujourd'hui, les solutions sont simples : c'est (quel que soit le sujet dont on parle) de leur faute et ils (qui qu'ils puissent être) devront payer.

 

L'hypocrisie règne lorsque la foule cherche un bouc émissaire. Les anti-viande vous diront de renoncer à la viande pour sauver la planète. Ceux qui n'ont ni famille ni travail à l'étranger prévoient un « 2020 sans vol ». Ils sont en revanche peu nombreux ceux qui demandent que nous enlevions les voitures des routes ou abandonnions nos animaux de compagnie émettant des gaz à effet de serre. Et puis, près de 40 % des Européens veulent « vivre dans un monde sans produits chimiques » car, eh bien… les produits chimiques sont mauvais.

 

Aussi absurde et simpliste que soient ces affirmations, avec les réseaux sociaux, le message simple – selon lequel ce sont d'autresqui doivent faire des sacrifices – se propage de manière virale et est considéré comme une solution viable soutenue par « la science ». Les experts ne sont plus nécessaires dans un monde où les célébrités diffusent « la science » au moyen de tweets et de campagnes.

 

 

Se venger avec un changement systémique

 

Il y a eu un mouvement au cours des dernières années pour isoler les experts et les écarter du processus décisionnel, et pour remplacer les évaluations des risques réglementaires par des panels de citoyens. D'abord, des groupes comme Corporate Europe Observatory et US Right to Know ont semé la peur de l'infiltration de Monsanto dans les organismes de réglementation, et ce, pour saper la confiance dans les scientifiques de l'EPA, de l'EFSA et de l'organisme allemand d'évaluation des risques, le BfR. Solution : des panels de citoyens pour décider (avec le principe de précaution) quels produits de protection des plantes utiliser (indice : aucun d'entre eux). Ensuite, Extinction Rebellion a utilisé son alarmisme du culte de la mort et de la fin des jours imminente pour exiger le renversement du système démocratique influencé par le capitalisme et son remplacement par une assemblée de citoyens théorique qui peut déterminer les mesures à prendre pour résoudre le problème du changement climatique. Comme cela pourrait être difficile !

 

Cet opportunisme absurde aurait dû être accueilli avec des sarcasmes, s’ils n’avaient pas été aussi influents ; mais nous n'avons pas encore vu le pire de leurs plans. Les guerriers de la justice sociale réclament la justice climatique et une codification de l'écocide pour faire payer l'industrie (essentiellement pour débarrasser le monde des entreprises). La justice climatique n'est qu'un exemple de la façon dont ces guerriers veulent passer à un monde post-entreprises et post-capitaliste (en poursuivant en justice toutes les entreprises pour les faire disparaître). Dans son interview dans Newsnight, Jane Fonda a réitéré l'appel à des procès du style Nuremberg contre l'industrie des combustibles fossiles (considérant que les actions d'Exxon-Mobil sont bien pires que l'Holocauste). Encore une fois, rendez les autres coupables de nos propres péchés, et non les consommateurs qui ont demandé ces produits industriels. Exxon doit payer pour l'utilisation régulière de jets privés par Jane ou pour le trajet en SUV de l'Américain moyen entre son domicile et le magasin du coin pour acheter une douzaine d'œufs.

 

L'hypocrisie des simples d'esprit peut être justifiée par son approbation par une célébrité.

 

Mais rien de tout cela n'est aussi absurde que la prétention de codifier l'écocide comme un crime contre l'environnement. Le procès bidon du Tribunal Monsanto en 2016 contre une entreprise de biotechnologie de taille moyenne pour écocide a montré à quel point ces activistes étaient devenus ridicules et mesquins. En louant une salle dans une université de La Haye, ce groupe d'olibrius anti-industrie pensait pouvoir faire passer leur canular comme une procédure judiciaire légitime. En fin de compte, ils ont dépensé beaucoup d'argent du lobby américain du biobusiness [ma note : et de Biocoop].

 

L'écocide, considéré de manière lâche, est toute action qui diminue délibérément la qualité de l'environnement. C'est en effet très vague car tout ce que l'homme fait implique de prendre quelque chose de l'environnement. Les activistes et les avocats opportunistes considèrent l'écocide comme une infraction pénale mais leur salivation excessive laisse certains la bouche sèche avec quelques questions. La planète a-t-elle une dignité qui mérite des droits au même titre que les humains ? Comment identifier les coupables et déterminer un juste châtiment ? Qui seront le juge et le jury ?

 

Une anecdote : J'ai déjà titillé un activiste sur ce sujet. Il a admis qu'il possédait un téléphone et un ordinateur portables (ils étaient devant lui...). Je me suis ensuite mis à montrer comment l'extraction des terres rares, des minéraux et des substances chimiques nécessaires à la fabrication de ces outils de son activisme, ainsi que l'énergie pour les fabriquer, les utiliser et les recycler, privaient la planète de sa dignité et laissaient une empreinte si profonde qu'elle causait des dommages écologiques irréparables. J'ai alors inculpé ce zélote emprunt de pharisianisme du crime d'« écocide ». Il a refusé de jouer à ce jeu car l'écocide est un outil pour éradiquer une certaine classe d'industries et il était totalement en paix avec son hypocrisie.

 

L'écocide et la justice climatique sont des outils pour l'hypocrite incurable (…et des célébrités comme l'apôtre du bio « Laissez-les perdre du poids » : Vivienne Westwood).

 

 

Célébrités activistes : des prédicateurs du haut de la chaire puritaine

 

Bien sûr, les célébrités coûtent cher, elles pourraient ne pas dire ce que vous leur dites (elles pourraient lire...) et elles pourraient se faire prendre en train de manger un steak dans leur jet privé. Les réseaux sociaux ont permis à chaque groupe d'activistes de générer leur propre pouvoir des stars avec leur réseau de célébrités. J'ai récemment reçu une invitation à assister à un événement de deux jours mettant en vedette Vandana Shiva et Zen Honeycutt – des célébrités locales du culte de la chimiophobie. À mesure que cette tribu prend de l'ampleur, ses médias élargissent leur influence au-delà de leurs abonnés et leurs sujets se popularisent, attirant des platitudes de politiciens et de l'encre de rédactions.

 

J'ai récemment demandé à une de mes classes de faire la distinction entre les célébrités, les gourous et les influenceurs des réseaux sociaux (les stars de YouTube et Instagram). Ils n'arrêtaient pas de citer des personnalités similaires. La façon dont ces iconoclastes de la prochaine génération se déplacent entre la politique, la prière et le public est transparente. J'ai appelé cela le phénomène Kardashian-West (des végans qui mangent de la viande).

 

Les réseaux sociaux ont engendré de nouvelles religions (et de tribus) cherchant le réconfort auprès de gourous émergents. Après avoir passé une journée à regarder la conférence « Vérité sur le cancer » en direct, le flux apparemment infini de prédicateurs naturophiles populistes (antivax, médecine alternative, pro-bio) m'a rappelé les guérisseurs pentecôtistes des années 1970. Un gourou renaît pour une nouvelle religion.

 

Alors que le grand écran rétrécit dans la paume de nos mains, que la génération Y commence à diriger le processus décisionnel et que les outils politiques deviennent dirigés par les citoyens, le monde de l'influence change beaucoup plus rapidement que nos manuels. Où est le scientifique et le leader d'opinion dans tout cela ?

 

 

De l'approbation des célébrités à l'opportunité de justice sociale

 

Il fut un temps où les célébrités étaient associées à une marque ou à un produit. Maintenant, avec l’obsession de la génération Y du « but », nos stars se lient à des causes, combattent l’injustice et les échecs de la société. Comme mentionné, les stars peuvent définir des solutions simples pour des problèmes complexes, mais elles peuvent également incarner des émotions complexes lorsqu'il faut au contraire de la rationalité. Lorsqu'Emma Thompson est montée sur le bateau rose d'Extinction Rebellion dans le centre de Londres, elle a versé du carburant émotionnel sur une question qui a désespérément besoin d'un dialogue rationnel.

 

Ces dernières années ont vu l'émergence du guerrier de la justice sociale en colère. C'est peut-être une réaction à Trump ou au Brexit (ou aux problèmes locaux de Budapest au Brésil, en passant par Manille et l'Italie), mais des individus (généralement de la gauche politique) ont pris sur eux de « réparer » ce qui ne va pas avec l'humanité (en faisant face à l'intolérance... avec une plus grande… intolérance).

 

Alors que la science a été retirée chirurgicalement du processus de prise de décision, les guerriers de la justice sociale se mobilisent pour promouvoir leur agenda politique sans avoir besoin d'un discours rationnel. Le changement climatique ne peut être corrigé qu'en supprimant le système capitaliste et en pénalisant toute industrie pour la faire disparaître. La faim dans le monde sera éradiquée en supprimant toutes les technologies agricoles et en adoptant des « solutions » agro-écologiques. Le problème avec les vaccins, nous dit-on, ce sont les mensonges du Big Big Pharma. Sans examen des faits ou des preuves, les guerriers de la justice sociale peuvent imposer leur ordre du jour avec des réponses simples : ils ont raison et le reste d'entre nous n'a tout simplement qu'à la boucler.

 

Lorsque des célébrités avides de raison d'être amplifient ces causes de justice sociale, elles popularisent des idées radicales, bloquent les discussions raisonnables et, finalement, aggravent la situation. Les activistes qui ont utilisé Greta comme bélier aux Nations Unies en 2019 n'étaient pas intéressés par les innovations ou les développements sobres en carbone – ils voulaient faire payer cher ceux qu'ils méprisent violemment. Le fait que des célébrités revendiquent « la science » ne facilite pas les décisions difficiles ; il ne fait que répandre davantage l'ignorance et l'intolérance

.

Les guerriers de la justice sociale sont bien adaptés pour attirer des célébrités nécessiteuses et soucieuses des relations publiques. Je ne vois pas Leonardo DiCaprio défendre l'énergie nucléaire. Neil Young semble prêt à voir les agriculteurs souffrir plutôt qu'à admettre que le lobby du biobusiness l'a instrumentalisé. Gwyneth Paltrow va s'enrichir en vendant des substances dangereuses aux naturophiles tandis que Jenny McCarthy n'a pas besoin de se justifier pour le nombre de victimes de son alarmisme antivax. Je ne vois pas de célébrités perdre leur emploi pour avoir pris de telles positions. Là encore, je ne vois pas de célébrités faisant la promotion d’une agriculture conventionnelle sûre, de la médecine établie ou de la conservation de l’énergie. « La science » n'a pas besoin d'être en phase avec la science.

 

Et puis il y a Jane Fonda… qui, parce qu'elle est en colère contre Exxon-Mobil, peut minimiser l'Holocauste sans susciter une étincelle d'indignation. Telle est la logique dans un monde dirigé par Celebrity Science.

 

Prions pour une vision plus claire en 2020. Bonne année !

 

David

 

___________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur Twitter et la page Facebook de Risk-monger.

 

Source : https://risk-monger.com/2019/12/31/2019-the-year-of-celebrity-science/

 

 

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B
@Maître Folace & Il est là, vous apprécierez sans doute ce petit strip : https://comicscience.net/les-idees-que-nous-aimons/
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S
@ Bugul Noz (email) le dimanche 05 janvier 2020 à 11:55<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> J'aime aussi...
M
Ces "pipoles" sont dans l'air du temps et suivent et propagent les prophéties des Erynies des temps modernes, le funeste trio (mais il y en a d'autres!) Lucet/Lepage/Rivasi et nous sommes en quelque sorte le "cercle des scientifiques disparus" que personne n'écoute, certes" c'est bien plus beau lorsque c'est inutile " (Cyrano) mais que faire?<br /> Quand a-t-on vu à une heure de grande écoute, voire même à une heure tardive, un, Jancovici (pourtant plutôt bateleur grande gueule) parler avenir de l'énergie ou un Marcel Kuntz parler biotechnologies?<br /> Le mal est fait, chez nos concitoyens et comme le dirait avec ses mots Yann Kindo:<br /> - les OGM c'est caca<br /> - les produits phytosanitaires (de synthèse) c'est caca<br /> - le nucléaire c'est caca<br /> - le sulfate de cuivre, l'huile de neem, le soufre, les dérivés du pyrèthre c'est tout bon<br /> Merci à Seppi d'entretenir ce blog même si on y est malheureusement entre convaincus (+ quelques biotausorus sans arguments et n'ayant d'autres arguments que l'invective) et même si, comme "il est là" je ne partage pas les arguments de Contrepoints où vous publiez parfois sur le réchauffement climatique. Pour moi il y a bien, entre autres phénomènes, une origine anthropique mais la presse ne se fait l'écho que des prédictions les plus pessimistes. Je pense qu'en fin de siècle (que je ne connaitrai pas sauf progrès hallucinants de la médecine) on sera proche de 3° (dont 1,1° acquis aujourd'hui) et non de 7 à 10° et que l'élévation du niveau des océans au XXIème siècle sera d'environ 40 cm ce qui est déjà beaucoup (référence 17 cm au XXième siècle) mais pas l'apocalypse des 6 à 10 m annoncée par certains.<br /> Les moyens d'atténuer cela:<br /> - une agriculture performante (certains diront productiviste, intensive, industrielle, chimique, etc...) permettant de limiter la déforestation, voire d'inverser la tendance (qui sait qu'en France la for^tt progresse de 0,7% par an?)<br /> - une migration vers une énergie électrique décarbonée donc forcément majoritairement nucléaire, la technologie actuelle offre au mieux quelques décennies de réserves, la surgénération multiplierait ces réserves par un facteur 100 (mais on vient tragiquement d'abandonner ASTRID) et la filière Th232/U233 nous donnerait des millénaires de répit avec très peu de déchets mais seuls les Chinois s'y intéressent aujourd'hui.<br /> Je suis pessimiste (réaliste?) car je trouve qu'on se tire des balles dans les deux pieds mais ceci ne m'empêche pas de vous souhaiter à tous une très heureuse année.
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S
@ Il est là le dimanche 05 janvier 2020 à 09:01<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Détrompez-vous,<br /> <br /> Ce blog a, certainement comme d'autres, un socle de lectorat assidu auxquels s'ajoutent au gré des sujets des oiseaux de passage. Fanny et sa culture attelée a fait quelque 1000 visites, le billet sur l'exposition aux pesticides et les bourdons quelque 500. Celui-ci me semble représentatif du socle de lecteurs qui s'intéressent à la science dans ce domaine.<br /> <br /> Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Un lecteur qui s'intéresse à Fanny et ses sornettes et consulte d'autre pages aura au moins été confronté à un point de vue auquel il n'est peut-être pas habitué… Et puis, de temps à autre, ce lecteur devient un habitué, n'est-ce pas.<br /> <br /> Le climat vous préoccupe ? Il y a de quoi, mais en restant réaliste et pragmatique. Vous devriez lire Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire du climat depuis l'an mil.
S
@ Maître Folace le samedi 04 janvier 2020 à 15:36<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Je partage en très grande partie votre point de vue.<br /> <br /> Je n'aborde que rarement le thème des changements climatiques. Je trouve qu'on est hystérique sur le sujet, particulièrement en Europe où on se tire effectivement des balles dans les deux pieds, avec des dommages à mi-chemin…<br /> <br /> Qui réfléchit en France sur les mesures à prendre pour adapter l'agriculture aux nouvelles réalités météorologiques et, si cela se confirme (sur la durée) climatique ?
I
Maître Folace<br /> <br /> Tient je vois que ma manière de qualifier les partisans du tout bio (biotausaurus) vient d'être adopté par les fans du blog :) AU moins j'aurai laissé ma trace ici. <br /> <br /> Sinon oui je suis d'accord, le problème est que ce blog n'attire vraiment que les convaincus ou les irréductibles opposants. Bon peut-être certains changeront-ils d'avis mais les autres... <br /> <br /> POur le réchauffement climatique, je suis ravi de voir que vous êtes de mon côté, enfin après moi étant en train de rentrer dans la vie active, il est clair que je m'en préoccupe beaucoup plus que d'autres, disons que les prédictions pessimistes font peurs et beaucoup de chercheurs du GIEC ne sont pas très rassurants ... <br /> NB : si une fois Jean-Marc Jancovici a été invité sur France Inter aux heures de grandes écoutes et a parlé du nucléaire. Et justement Jancovici n'a pas l'air très optimiste sur le climat...
H
Cela étant, si des stars qui racontent n'importe quoi ont une telle tribune, c'est sans doute que le commun des mortels ne sait plus que lire et ou regarder. J'ai adoré pendant des années un journal scientifique "Pour la science" qui me semblait de bon niveau et qui n'en fini plus de me décevoir. Cette fois ci c'est décidé, je ne l'ouvrirais plus. Le numéro 503 de septembre 2019 "La fin des insectes...les chiffres d'une catastrophe annoncée" était un florilège". Page 28 on y reprenait l'étude douteuse de Krefeld sur la diminution des insectes dont le blog agriculture-environnement a fait une très bonne critique https://www.agriculture-environnement.fr/2018/08/23/au-sujet-du-declin-des-insectes-volants. Pour la Science nous annonçait que 75% des plantes cultivés étaient pollinisées par les insectes, quelques pages plus tard dans un autre article, on tombait à 35% pour finir par aboutir à un "réaliste" 5 à 8% de la production agricole mondiale disparaitrait en cas d'absence de pollinisateurs. Y a t-il quelqu'un qui relit ? Mais le pompon c'est quand même cet article récent sur un jardin "mandala" au logo de Bayer https://www.pourlascience.fr/sd/art-science/un-jardin-des-herbes-resistantes-aux-herbicides-
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S
@ Il est là le dimanche 05 janvier 2020 à 09:16<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Moi non plus, je n'ai pas compris le but de l'exposition. Et encore moins le but de l'article… sauf qu'il fait la pub pour les "coquelicots".
S
@ Hbsc Xris le dimanche 05 janvier 2020 à 05:52<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Surtout pour la partie occultée de "Pour la Science".<br /> <br /> Le crétin qui a écrit ça a regardé au bas d'un tableau pour ensuite écrire qu'il y avait 52 (maintenant 55) "« mauvaises herbes » résistantes aux herbicides" en France. Crétin, parce qu'une espèce peut être citée plusieurs fois lorsqu'on a trouvé, ici, des plantes résistantes à une classe d'herbicides et là, des plantes résistantes à une autre classe. Le coquelicot apparaît ainsi trois fois…<br /> <br /> Le lecteur naïf est abusé. Rien n'est dit sur l'importance du problème de résistance. A la limite, si le foyer de résistance a été bien géré, la résistance peut avoir été éradiquée (en attendant qu'elle renaisse quelque part).<br /> <br /> Une ivraie rigide résistante au glyphosate est apparue dans des vignes et des vergers en 2005. A ma connaissance, la résistance a été éliminée.<br /> <br /> S'agissant de votre deuxième partie, vous avez entièrement raison. Si vous voulez faire carrière il ne faut surtout pas cracher contre les vents dominants. Ce qu'on appelle "consensus scientifique" est en partie un artefact. Seuls les vieux boucs dont la carrière est derrière eux, quelques scientifiques sortant de leur domaine propre (le fameux mathématicien) et quelques inconscients peuvent critiquer la doctrine.
S
@ un physicien le samedi 04 janvier 2020 à 13:20<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Hélas oui ! Et Nature qui publie des lettres de nature politique et même polémique, style Foucart et Horel… ou encore une "feuille de route" pour les insectes (billet à venir)...
S
@ Il est là le samedi 04 janvier 2020 à 12:04<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre coup de gueule.<br /> <br /> Il y a une dose gigantesque d'ignorance et de tartufferie sur la question des changements climatiques.<br /> <br /> J'attends avec impatience -- en fait pas tellement -- les propositions de la conférence citoyenne...
S
@ Hbsc Xris le vendredi 03 janvier 2020 à 20:15<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> J'ai aussi publié sur l'étude de Krefeld, notamment une analyse décoiffante d'un professeur allemand.<br /> <br /> Les gesticulations sur les plantes pollinisées par les abeilles sont hélas aussi résistantes à l'arrachage que le chiendent. Même des institutions en principe réputées y succombent.<br /> <br /> Cet article sur un jardin "mandala" est hélas derrière un péage. Mais le début est en effet croquignolet.