Farm Babe : quel est le problème avec toutes ces huttes à veaux ?
Michelle Miller, AGDAILY*
Waouh !
Avez-vous déjà vu des photos comme celle-ci auparavant ? Que ressentez-vous à la vue de cette photo ?
Si vous êtes comme moi, avec un œil inexpérimenté, cette photo peut vous intimider ou vous mettre mal à l'aise. Que se passe-t-il ici ? Que se passe-t-il avec toutes ces huttes à veaux ? Vivent-ils vraiment dans ces minuscules boîtes, et comment diable peuvent-ils être heureux ou éprouver du confort ?
Telles sont les questions qui m'ont traversé l'esprit lorsque j'ai vu cette ferme et pris cette photo.
Vous voyez, je n'ai pas été élevée dans une ferme laitière. Je ne connaissais vraiment pas grand-chose à l'industrie laitière avant de commencer ma carrière d'auteur agricole il y a cinq ans. J'ai donc dû apprendre au fil du temps et je me suis rendu compte que mes yeux devaient être entraînés et que je devais comprendre la science avant de tirer des conclusions. Il est déraisonnable de se faire une opinion uniquement sur ce qu'on voit de loin, sans se rapprocher des animaux et de l'éleveur.
Eh bien, cette ferme n'est-elle pas impressionnante ? Elle appartient à mon ami Josh, qui exploite dans la partie sud-est de l'Idaho. Josh et mes amis de la Dairy Farm à Dairy West m'ont permis de faire cette fantastique visite, et j'ai pu voir à quel point ces veaux sont soignés et pourquoi. Chaque veau est nourri au biberon individuellement pour s'assurer qu'ils reçoivent tous exactement la même quantité de nutriments et d'aliments.
Après la naissance et le léchage des veaux, ils sont placés dans ces huttes pour que l'on puisse surveiller leur santé et fournir des soins individuels de premier ordre. Pensez-y comme à un berceau pour un bébé : un moyen très important et judicieux de garder un œil sur les veaux pendant les deux premières semaines ou mois. De cette façon, les éleveurs savent exactement combien chaque veau mange, ils peuvent les vacciner et ils connaissent le comportement de chaque animal et peuvent ainsi leur venir en aide s'ils en on besoin ; les veaux sont en sécurité, au chaud et protégés.
Avez-vous déjà emmené votre enfant à l'école et remarqué qu'un autre enfant avait le nez qui coule ou était malade ? La maladie peut se propager très rapidement en classe ou au travail. C'est la même chose ici… en empêchant les veaux d'entrer en contact direct avec d'autres veaux, ils ne propageront pas de maladie.
Parfois, au lieu de les loger individuellement comme cela, certains éleveurs les mettent à plusieurs dans des cases. Les différents systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais le logement de groupe peut avoir un coût. Quand ils sont en groupe, disons trois à huit veaux dans une case plus grande, vous ne savez pas toujours combien chaque veau mange. Il y a de plus grands risques de maladie – ce n'est pas toujours une meilleure option.
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Quand j'ai demandé à Josh s’il envisageait un logement de groupe, il a immédiatement plaisanté : « Non ! » Pourquoi ? Parce qu'il a un taux de perte de 1 % dans son élevage. Lorsque vous élevez des milliers d'animaux à la fois, 1 % de perte est un résultat vraiment excellent. Comme le dit le vieil adage, « If you have livestock, you’re going to have deadstock », si vous avez du bétail, vous aurez des cadavres d'animaux, car les animaux peuvent mourir prématurément à cause de prédateurs, de maladies et d'une foule d'autres facteurs. En atténuant les risques de maladies grâce à des huttes individuelles pour chaque veau, la ferme est beaucoup mieux lotie. Et Josh s'est construit une excellente réputation. Pendant que les veaux grandissent pour être ensuite réunis en troupeau, les enclos sont très propres et bien entretenus ; un autre excellent moyen d'éliminer les problèmes.
C'est pourquoi cette ferme ressemble à ça. Je dis toujours : ne jugez pas une ferme par sa couverture médiatique et apprenez de première main ce qu'on y fait et pourquoi. Nous ne connaissons pas toujours ce que nous voyons, mais en gardant un esprit ouvert et en nous donnant les moyens de comprendre la science, nous pourrions simplement contribuer au bien-être des animaux.
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* Michelle Miller, Farm Babe (@thefarmbabe, www.facebook.com/IowaFarmBabe) est une agricultrice, conférencière et auteure de l'Iowa. Elle vit et travaille avec son compagnon dans une ferme qui comprend des cultures, des bovins et des moutons. Elle pense que l'éducation est essentielle pour réduire l'écart entre les agriculteurs et les consommateurs.
Source : https://www.agdaily.com/livestock/whats-the-deal-with-all-those-calf-huts/