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Carey Gillam de l'USRTK : carey-ment crétin !
Ou comment faire un compliment à Mme Emmanuelle Ducros...
Nous avons souvent rencontré dans nos pérégrinations Mme Carey Gillam, une ancienne journaliste de Reuters – qu'elle a certainement quitté en très mauvais termes –, passée à US Right to Know (USRTK). Dernière apparition sur ce blog : « Tentative de racket (allégué) du "super-avocat" tombeur de Monsanto : l'empire de l'activisme et de la désinformation contre-attaque ».
Selon la devanture, l'USRTK est à la « poursuite de la vérité et de la transparence dans le système [agro-]alimentaire états-unien ». Vous pouvez faire un don pour « soutenir les investigations de l'USRTK et nous aider à vous apporter les informations que Big Food ne veut pas que vous sachiez ». Côté cour, c'est un porte-flingue du business du bio, des charlataneries alimentaires et médicales et, plus récemment, du monde antivax (il est affilié à la Westreich Foundation).
Que ce soit de manière délibérée ou par la force des choses, l'USRTK s'est aussi fait l'allié des avocats prédateurs dans les affaires dirigées contre Monsanto. L'officine est en particulier une source des « Monsanto Papers » et une pourvoyeuse d'informations et d'« informations » qui ont permis à certaines personnes de se camper en « journalistes d'investigation ».
Notons cependant que l'USRTK nous aura rendu un immense service en publiant les documents, dans un premier temps ceux à charge contre Monsanto et, dans un deuxième, tous (contraint par d'« amicales » pressions) : il a permis à quiconque s'y intéressait – ce qui exclut nos « journalistes d'investigation » et autres chasseurs de lobbies et de conflits d'intérêts – de découvrir la pestilence qu'exhale ce monde de connivences qui va du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) aux avocats prédateurs, en passant par les milieux nord-américains de la recherche et de la réglementation en santé publique. Que cela soit dit encore une fois : le classement du glyphosate en cancérogène probable par le CIRC est le résultat de manœuvres qui relèvent de l'escroquerie (voir notamment ici).
Il n'est pas étonnant que Mme Carey Gillam soit une personnalité très controversée et très chahutée par les tenants d'un discours rationnel sur, notamment, le glyphosate et Monsanto et qu'en retour, elle ait développé de solides animosités.
Un gazouillis de ses petits doigts vient fort à propos illustrer ce dernier point :
(Source)
« Cette diapositive d'une récente conférence illustre parfaitement le travail de @emma_ducros @zaruk @mem_somerville @prometheusgreen @ACSHorg @GeneticLiteracy Le problème pour eux est que leurs efforts pour discréditer les journalistes et les scientifiques exposant les méfaits de l'industrie ne fonctionnent plus. »
La diapositive, comme on peut le voir, cite un texte de M. Jacques Ellul (de Propagandes) :
« Tout d'abord le propagandiste doit attester de la pureté de ses intentions et accuser du même coup l'adversaire. Mais l'accusation contre l'adversaire n'est jamais faite au hasard ni gratuitement. Elle n'est pas une accusation d'un méfait quelconque : on l'accuse exactement d'avoir les intentions que l'on a soi-même, d'accomplir le crime que l'on est soi-même en train d'accomplir. »
Ce gazouillis a donné lieu à des commentaires ironiques sur le thème « the pot calling the kettle black! », c'est l'hôpital qui se moque de la charité ! Ainsi que des remerciements pour avoir fourni de bonnes adresses.
Une autre gazouille :
« Ha! En fait, j'ai pensé que cette citation est une description de ce que VOUS faites. Vos talents sont exposés. Essayez de ne pas crier dans la grande chute des montagnes russes vers l'obscurité (ou la prison). Waouh ! »
Vous aurez remarqué que cette dame(Carey, pas Lauri) a craché son venin en priorité contre Mme Emmanuelle Ducros. Venant d'où ça vient, ce ne peut être qu'un compliment pour la seconde...
Comme l'a écrit Mme Emmanuelle Ducros en avril 2019 – dans le cadre d'échanges que nous qualifierons de « vifs » sur la désinformation à la mode Envoyé Spécial – « venant d'une journaliste défroquée, ta haine est comme du miel ».
« Elle dit qu'elle est journaliste mais répète la propagande de l'industrie chimique sans aucune preuve de ce qu'elle dit. @emma_ducros n'est pas une journaliste honnête, mais un outil non informé pour les grandes entreprises. Mon travail est tout documenté et prouvé. Sa rumeur est vicieuse. Très peu professionnel. »
Manifestement, dans ce monde de l'activisme, on ose tout.
Et manifestement, la haine est recuite…
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