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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Superbe « Les écolos nous mentent ! » de M. Jean de Kervasdoué (en collaboration avec M. Henri Voron)

23 Février 2021 , Rédigé par Seppi Publié dans #Recension

Superbe « Les écolos nous mentent ! » de M. Jean de Kervasdoué (en collaboration avec M. Henri Voron)

 

 

 

 

Si vous avez aimé, par exemple, « Ils croient que la nature est bonne », vous aimerez le dernier ouvrage de MM. Jean de Kervasdoué et Henri Voron, « Les Écolos nous mentent ! » (Albin Michel). Vous l'aimerez aussi même si vous n'avez pas lu le précédent.

 

Enfin... c'est à condition de ne pas avoir été irrémédiablement conditionné par le discours catastrophistes des Philippulus de l'« écologie »

 

Sur le bandeau : « Le véritable état des lieux de la planète ».

 

En 20 chapitres plutôt brefs, et donc percutants, arrangés en trois rubriques – « Dérives écologiques », « Procès d'intention », « Paradoxes » – les auteurs parcourent une série de thèmes à la mode, rétablissant des vérités qu'il est rare de voir et d'entendre.

 

Misère, nous allons manquer d'eau... non ! Enfer et damnation, les abeilles disparaissent... non ! Tonnerre de Brest, les mers et océans se vident de leurs poissons... oui et non, c'est plus complexe, et nous avons l'aquaculture qui fait de vastes progrès...

 

En quatrième de couverture :

 

« Comment faire la part des choses entre des enjeux écologiques majeurs et des prophéties aussi catastrophistes que trop souvent infondées ?

 

S'appuyant sur des exemples concrets, Jean de Kervasdoué montre à quel point la doxa verte voit tout en noir, de façon quasi dépressive, ce qui a pour conséquence de culpabiliser la société mais aussi de restreindre chaque jour un peu plus nos libertés.

 

Pour convaincre, les écologistes, du moins les plus radicaux, en arrivent à déformer les faits. Ils inventent des graphiques annonçant la fin du monde au lieu de dénoncer les dangers immédiats - la surpêche, le traitement des déchets urbains, etc. En vérité, ces nouveaux gourous survoltés profitent de leur position médiatique pour imposer leurs croyances.

 

Un essai provocateur, à contre-courant du prêt-à-penser de notre époque, qui nous aide à distinguer les vraies urgences. »

 

Voici par exemple un extrait du chapitre « Nourrir 9 milliards d'êtres humains » (les principaux chiffres sont sourcés, les autres pouvant être vérifiés par quiconque sait calculer la surface d'un cercle et faire une règle de trois – ce qui n'est pas donné à tout le monde...) :

 

« Selon la FAO, les terres arables (c'est-à-dire labourables) sont passées de 1 200 à 1 500 millions d'hectares entre 1961 et 2018. Elles représentent 10 % de la surface des terres émergées. Et 3 % de la surface de la planète. Depuis 1961, les 300 millions d'hectares supplémentaires n'ont été pris que partiellement sur la forêt. Entre 1991 et 2018, cette dernière n'a régressé que de 2 % et couvre encore 4 000 millions d'hectares soit 28 % des terres émergées.

 

L'emprise progressive de l'agriculture sur la forêt est limitée. Il est donc inexact de prétendre que "100 hectares de forêt disparaissent chaque seconde dans le monde", comme l'annonce en 2017 le site Internet d'En marche, à la rubrique "climat". Comme il y a 31 536 millions de secondes dans une année, la destruction de 100 hectares par seconde se traduirait par la disparition de 3,15 milliards d'hectares de forêt par an, or la surface des forêts de la planète est de 4,1 milliards d'hectares. En un an, 75 % des forêts du monde auraient disparu et il n'y aurait plus de forêts depuis qu'existe ce très jeune parti politique ! Certes, comme l'indique en 2015 la FAO, chaque année disparaît 0,08 % de la surface forestière du globe, soit 3,3 millions d'hectares sur 4,1 milliards des hectares forestiers de la planète. C'est beaucoup, mais 1 000 fois moins que le chiffre des "experts » du climat d'En marche.

 

Mais revenons à l'agriculture et rappelons quelques ordres de grandeur. Les terres émergées, tous continents confondus, représentent 15 milliards d'hectares. Celles qui sont habitables et habitées (hors grands déserts froids ou chauds, hors Antarctique) n'en couvrent que les deux tiers soit 10 milliards d'hectares environ. Les forêts avec 4,1 milliards d'hectares en utilisent 41 % et les cultures annuelles seulement 14 %. La forêt s'étend donc sur trois fois plus d'espace que les sols agricoles en cultures annuelles, en revanche les pâturages naturels ou cultivés en représentent, eux, près du double. Si l'on rapporte les surfaces agricoles en cultures annuelles à la surface de la Terre, elles n'en représentent que 2,8 %. L'agriculture seule ne peut par conséquent pas être la source de tous les désastres. »

 

Et, évidemment, il faut nourrir 7,8 milliards d'être humains aujourd'hui et 9,8 milliards à l'horizon 2050 – soit de l'ordre de trois cycles successifs de sélection, de création variétale.

 

Amazonhorresco referens (ironie) – nous dit que cet ouvrage est en première position dans la catégorie « développement durable » et en troisième, dans la catégorie « nature et animaux ».

 

C'est non seulement une belle performance pour les auteurs mais aussi une sorte de message d'espoir pour la rationalité et notre avenir, surtout celui des générations montantes.

 

Puisse cet ouvrage parvenir entre les mains de nos décideurs politiques. De tous bords car, malheureusement, les « écolos » ne sont pas les seuls à nous mentir.

 

Selon la quatrième de couverture,

 

« Jean de Kervasdoué est économiste de la santé. Ancien diplômé de l'Agro et des Eaux et forêts, il a été directeur des Hôpitaux sous la gauche. Il a publié plusieurs livres très documentés sur l'environnement. Les écolos nous mentent a été écrit en collaboration avec Henri Voron, hydrologue et ingénieur en chef des Ponts et des forêts. »

 

En fait, le premier – que je connais mieux – est bien plus, les deux amis combinant des expériences diversifiées qui leur permettent d'aborder les sujets traités dans l'ouvrage avec autorité.

 

 

Post scriptum

 

M. Jean de Kervasdoué écrit aussi pour le Point. Ne manquez pas « Kervasdoué – Hiver 2026 : l’Élysée jette un grand froid ». C'est une autre manière de nous alerter sur les conséquences des mensonges.

 

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J
Feuilleté vite fait...<br /> Je ne connaissais pas les 99.9% des pesticides qu'on retrouve dans notre alimentation sont produits par les plantes elles même.<br /> Donc l'argument, je ne veux pas manger de pesticides avec des OGM qui contiennent des pesticides tombe un peu à l'eau.
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H
Question peu connue également sauf si on passe une partie de sa vie dans des écrits historiques, la toxicité naturelle de certains miels : http://cetam.fr/site/2010/07/23/la-toxicite-naturelle-de-certains-miels/ en particulier dans certaines régions du monde. Théoriquement les abeilles ne vont guère sur des fleurs de solanacées comme la tomate, non appétentes et autogames. Néanmoins en cas de famines estivales par manques de fleurs à butiner, elles peuvent se reporter sur des fleurs normalement non visitées. Or je pense que certaines régions de France ont actuellement trop de ruchers.