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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Glyphystérie : la mafia a un nouvel ennemi public n° 1

13 Octobre 2023 Publié dans #Glyphosate (Roundup), #Activisme, #Risk-monger (David Zaruk)

Glyphystérie : la mafia a un nouvel ennemi public n° 1

 

David Zaruk (Risk-monger)*

 

 

 

 

Stop info : Le premier vote sur la proposition de la Commission Européenne n'a pas recueilli la double majorité nécessaire à son adoption (ou son rejet). La France s'est abstenue. Elle a fait la différence pour l'obtention du minimum de 35 % de la population représentée pour faire échec à la proposition.

 

 

Le glyphosate a rongé le monde ! Chaque jour, une nouvelle maladie grave, de tous les types de cancer à la maladie de Parkinson, est attribuée à cette seule substance chimique. Chaque menace environnementale, des abeilles au changement climatique, est attribuée à cette substance chimique. Bien que le glyphosate soit largement utilisé depuis près de 50 ans, nous apprenons seulement aujourd'hui comment cette substance chimique a détruit notre planète et notre capacité à y vivre. Il a été détecté dans l'air, dans l'urine, dans l'eau de pluie...

 

Courez !... Courez vite !

 

Cette glyphystérie ressemble à Reefer Madness 2.0... sauf que ces alarmistes veulent tous légaliser les mauvaises herbes.

 

Cette semaine, le Risk-monger s'est rendu à une nouvelle conférence du Pesticide Action Network (PAN) au Parlement Européen qui avait pour objectif de faire interdire le glyphosate (une fois de plus financée par l'argent du contribuable grâce au Parti vert européen), et l'hystérie devenait un peu incontrôlable. Le titre de l'événement, « Le glyphosate est-il sans danger pour la santé et l'environnement ? », était sous forme de question, mais de qui les organisateurs se moquaient-ils ? Ils étaient absolument certains que ce pesticide largement utilisé était un tueur, mais leurs opposants n'étaient pas les suspects habituels.

 

Quelque chose a changé. Les militants et leurs scientifiques ne maudissaient plus l'industrie, ses lobbyistes bien financés et ses scientifiques achetés et payés. Non, non, non,... Monsanto ne vit plus et ne respire plus, de sorte que l'épouvantail s'est perdu dans les orties. Les activistes ne pouvaient plus gagner en terrifiant les régulateurs avec des conséquences inimaginables s'ils s'avisaient à s'coquiner avec une industrie maléfique et ses enveloppes brunes. Ces activistes exaltés avaient besoin d'une nouvelle tactique pour gagner – un nouvel ennemi public n°1 sur lequel canaliser leur haine. Aujourd'hui, la chair fraîche pour leur frénésie d'indignation est une nouvelle trinité du mal : la Commission Européenne, l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et l'Agence Européenne des Produits Chimiques (EChA).

 

Contrairement à l'industrie, ces nouvelles piñatas institutionnelles de l'UE sont obligées de se présenter à ces événements du cirque du Parlement Européen et doivent rester polies. PAN a donc orchestré, au nom de ses partenaires du Parlement Européen du Parti Vert et des Socialistes, le coup parfait contre les autres institutions de l'UE impliquées dans le processus de renouvellement du glyphosate. La recette est simple : organiser un événement au cours duquel les fonctionnaires de l'UE, qui ne se doutent de rien, présentent ce qu'ils ont fait, puis aligner sept de leurs meilleurs scientifiques activistes pour les dénoncer sans relâche, et enfin donner aux fonctionnaires deux minutes pour répondre (tout en s'assurant de les interrompre grossièrement). C'était assez impressionnant (même si, bien sûr, c'était un défi éthique).

 

 

Un peu d'histoire

 

Le glyphosate est l'ingrédient actif d'un certain nombre d'herbicides largement utilisés qui ont permis aux agriculteurs de lutter contre les mauvaises herbes pendant près de cinq décennies. N'étant plus protégé par des brevets, il est bon marché ; il est aussi peu toxique et facile à utiliser. Le glyphosate est peut-être le plus décrié par les écologistes parce qu'il permet aux agriculteurs d'utiliser des semences GM tolérantes à l'herbicide et de n'effectuer qu'une seule application bien après la germination. Il permet également une agriculture plus durable, avec les avantages écologiques de la culture sans labour (du semis direct) et l'utilisation d'une grande variété de cultures de couverture pour protéger et régénérer le sol. Les agriculteurs biologiques ne disposent d'aucune substance équivalente qui pourrait s'en approcher tout en étant aussi respectueuse de l'environnement.

 

Cet herbicide du siècle a transformé l'agriculture et fonctionne encore très bien, mais il s'est aussi créé des ennemis, en réunissant contre lui un consortium de groupes d'extrême gauche opposés à l'industrie, le lobby de la filière alimentaire biologique, des agro-écologistes du développement, des scientifiques renégats et des groupes d'ONG anti-pesticides et anti-OGM. Les cabinets d'avocats américains spécialisés dans la responsabilité civile ont utilisé leurs ressources financières et leur influence pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie visant à réunir ces groupes disparates en une alliance qui leur rapporterait des milliards de dollars (et à interdire le glyphosate, rendant ainsi les OGM et l'agriculture conventionnelle impraticables).

 

En 2017, cette stratégie des « loups parmi les agneaux » a failli réussir, mais par pure hasard, l'Union Européenne a renouvelé l'autorisation du glyphosate pour cinq ans (prolongée depuis d'une année supplémentaire). Pendant ce temps, l'alliance militante a durci son approche, créant un assaut d'études, de films, de campagnes et d'influenceurs pour s'assurer que cette simple substance chimique ne serait plus jamais renouvelée. Le narratif de la glyphystérie s'est ancré dans leur tribu. Plus ils publiaient d'articles, plus leurs affirmations étaient extrêmes, et plus ils étaient convaincus qu'il n'y avait aucune raison valable d'envisager le renouvellement de ce poison... jamais.

 

 

L'EFSA n'a manifestement pas fait son travail sur le glyphosate...

 

 

Lorsque la Commission Européenne a prolongé l'autorisation du glyphosate pour une année supplémentaire en 2022, l'EFSA ayant été submergée par des milliers de pages de données de recherche, le consortium activiste est devenu hystérique dans ses campagnes anti-pesticides, anti-agriculture et anti-industrie. Mais alors même que leurs chambres d'écho bien financées étaient imprégnées de préjugés, tout le monde ne buvait pas leur Kool-Aid.

 

L'EChA n'a pas trouvé leur avalanche d'études et de publications très convaincantes et l'EFSA a publié un examen par les pairs de l'évaluation des risques concluant qu'il n'y avait pas de domaines critiques de préoccupation. Sur la base de cet avis, la Commission Européenne a proposé de renouveler l'autorisation du glyphosate pour une nouvelle période de 10 ans.

 

Après que les ONG ont dépensé des millions d'euros pour créer un tsunami d'indignation, je soupçonne qu'elles ne s'attendaient pas à ce que le défi vienne de ces fonctionnaires facilement influençables et respectueux du devoir accompli. Il était devenu temps pour les activistes de lâcher leurs rottweilers, mais cette fois sur ceux qui étaient censés leur venir en aide : les fonctionnaires de l'UE.

 

Il était aussi temps pour le Risk-monger de préparer un peu plus de pop-corn, de quitter une fois de plus son sous-sol poussiéreux et de se rendre au Parlement Européen pour assister au cirque.

 

 

L'opération coup de poing

 

Même PAN ne peut pas remplir la salle.

 

Je savais que la journée serait surréaliste lorsque je suis arrivé au Parlement Européen à Bruxelles. Le membre du personnel du député européen qui distribuait les badges fumait (OK, David, sois poli... il était probablement très stressé par la présence de glyphosate dans l'air). La salle était remplie à environ 25 % (y compris les 12 orateurs et au moins cinq organisateurs).

 

La stratégie de PAN était méthodique. La première étape a consisté à demander à chacun des intervenants de l'EChA, de l'EFSA et de la Commission Européenne d'expliquer leur rôle dans le processus de réautorisation du glyphosate et d'essayer de justifier leurs décisions. Les fonctionnaires se sont montrés respectueux et compréhensifs à l'égard de la position des activistes, mais les signes d'un piège auraient dû être évidents avant que le chef de l'unité pesticides de la DG Santé de la Commission Européenne, Klaus Berend, ne prît la parole. Dans son introduction, l'eurodéputé Christophe Clergeau avait forcé Klaus à affirmer son engagement envers le principe de précaution Klaus s'est effectivement incliné, mais a ensuite rappelé à l'auditoire que c'est la Commission et les États membres qui sont les « gestionnaires de risques »... touché !

 

Puis vint la deuxième étape du piège du glyphosate : l'offensive scientifique activiste. PAN a sorti ses gros bras pour discréditer systématiquement cette trinité institutionnelle du Mal.

 

  • L'attaque a commencé avec un vieux fidèle, Chris Portier, le dernier homme en Amérique à s'interposer entre les jurys et les milliards de Predatort, des avocats prédateurs. Une bonne partie de son discours a consisté à mettre à la poubelle toutes les études qui remettaient en cause son argument selon lequel le glyphosate était un cancérogène probable. Concluant qu'il est le seul à avoir raison, et que l'EFSA et l'EChA ont clairement tort, la substance chimique ne peut être classée dans la CLP [classification, étiquetage et emballage des substances et mélanges] que dans la catégorie 1B [cancérogène supposé]. Chris a été interrompu avant de pouvoir présenter son argument sur le tabouret à deux pieds (après avoir passé trop de temps à parler de lui-même).

     

  • Peter Clausing, de PAN, a soulevé des questions que l'EFSA avait déjà abordées, mais a ensuite joué le jeu de la narration préparée sur la façon dont le stress oxydatif est le nouveau facteur de changement pour l'interdiction du glyphosate. Il semble que seul le Risk-monger ait grimacé lorsque le scientifique en colère a accusé l'EFSA et l'EChA de faire des déclarations erronées, c'est-à-dire de mentir. Les fonctionnaires de l'UE doivent rester respectueux, mais Peter n'avait qu'un doigt visible sur sa main. Je comprends... C'est un long vol pour Helsinki [siège de l'EChA]... tout ça pour rien.

     

  • Puis vint le chouchou des ONG militantes, Daniele Mandrioli, venu de l'Institut Ramazzini en Italie. Il n'a pu que parler des résultats préliminaires de sa tristement célèbre étude pilote sur le glyphosate (encore une fois) tout en promettant de grands résultats pour son étude principale. Daniele a ensuite, une fois de plus, fait sa meilleure imitation de Miss Congénialité, demandant à la salle de l'argent pour soutenir sa science indépendante.

     

  • Michael Antoniou, du King's College, était le suivant. Il a commencé par lancer un appel à l'urgence d'agir maintenant : « La vie des gens et l'environnement sont en jeu ». Il s'est concentré sur les résultats de son étude sur les coformulants du Roundup (réalisée avec l'Institut Ramazzini et financée par la Sustainable Food Alliance) et sur tous les cancers qu'ils pourraient provoquer. Ah oui, et le stress oxydatif... Michael est resté fidèle à son scénario dans son appel au bon sens en demandant : « Quand les régulateurs sortiront-ils de l'âge des ténèbres ? »

 

 

Peter Clausing du PAN accuse l'EChA de mentir. Il n'a jamais été aussi dur avec Monsanto.

 

 

La stratégie des activistes s'est ensuite déplacée des scientifiques prouvant que les cancers chez l'homme étaient tous causés par le glyphosate vers ceux qui démontraient que ce seul produit chimique était la plus grande menace de tous les temps pour l'environnement.

 

  • Le premier intervenant était Johann Zaller, de l'Université de Vienne. Il a commencé par expliquer que le glyphosate était la principale cause de la perte de biodiversité, qu'il stimulait les espèces envahissantes et qu'il était à l'origine de la pratique destructrice de la monoculture. En outre, comme tous les pesticides de ynthèse, le glyphosate est fabriqué à partir de combustibles fossiles et émet donc des gaz à effet de serre (le glyphosate est donc à l'origine du changement climatique). Il a ensuite énuméré une litanie de menaces allant des effets sur l'ADN des oiseaux, des insectes et des abeilles... oh oui, et le stress oxydatif... Le glyphosate est le nouveau DDT, que l'on retrouve dans l'air ambiant à des kilomètres de l'endroit où il a pu être appliqué. Alors qu'il concluait par un clic rapide sur une étude montrant comment le glyphosate altère la teneur en nutriments du jus de raisin et du vin (aïe !), j'ai remarqué que j'étais la seule personne dans la salle à être alarmée par l'ampleur de la destruction du monde par le glyphosate. Ces hystériques sont ce que les activistes consomment quotidiennement, et ils y croient.

 

  • Xavier Reboud, de l'INRAE, en France, a parlé des alternatives au glyphosate, concluant que la suppression des herbicides n'entraînerait aucune différence pour les agriculteurs à long terme (mais serait bien meilleure pour l'environnement). Nous savions déjà tout cela parce que le Parti Vert avait déjà payé PAN Europe pour produire un rapport et organiser une conférence pour prouver ce fait. M. Reboud a déclaré que les agriculteurs ont simplement besoin d'une meilleure éducation. En d'autres termes, les agriculteurs qui utilisent le glyphosate sont stupides.

 

 

Le temps d'une discussion saine ?

 

Alors qu'il restait dix minutes avant la libération de la salle pour l'événement suivant, il y avait une dernière intervenante scientifique militant avant que les fonctionnaires de l'EChA, de l'EFSA et de la Commission Européenne ne pussent répondre aux 85 minutes d'attaques et d'abus incessants. Il s'agissait de l'organisatrice du PAN, Angeliki Lysimachou. Elle a utilisé la tactique bien connue des ONG qui consiste à laisser le temps s'écouler afin que les opposants n'aient pas le temps de réfuter les affirmations du scénario de l'activiste. Alors qu'elle divaguait de manière incompréhensible, même la modératrice, l'eurodéputée verte Jutta Paulus, consciente du bruit de la foule à l'extérieur, a essayé de la faire conclure. Elle a continué, ne laissant que quatre minutes aux fonctionnaires de l'UE pour défendre leurs actions.

 

  • Dans sa courte réponse, le responsable de l'EChA, Paul Ryan, a servi une brillante langue de bois : « Tout a déjà été dit et entendu auparavant et nous nous en tenons à notre évaluation. »

     

  • La responsable de l'EFSA, Manuela Tiramani, était manifestement agacée et estimait que ces scientifiques activistes et les ONG qui les payaient avaient besoin d'être secoués. Elle a répété que l'EFSA avait examiné toutes les études... y compris les leurs. Elle a accusé PAN de continuer à parler de génotoxicité, « mais ce n'est tout simplement pas le cas ». Elle leur a demandé de fournir des informations supplémentaires s'ils en avaient. Elle s'en est ensuite prise à Ramazzini en disant que l'EFSA avait pris contact avec eux, leur demandant des résultats préliminaires, mais qu'elle n'avait pas eu de réponse, déplorant l'occasion perdue (note du Risk-monger : l'EFSA ne peut pas donner d'argent à Daniele, donc tout contact était futile). Le Dr Tiramani a été interrompue par le modérateur alors qu'elle expliquait à la salle comment les études d'exposition étaient censées être réalisées. Elle a conclu en exprimant sa frustration face au manque de temps que les organisateurs lui avaient accordé pour répondre. Il devait s'agir de sa première manifestation d'ONG militantes au Parlement, car cela se produit souvent. Une seule personne dans la salle a applaudi la fonctionnaire de l'EFSA pour son appel passionné à la raison (et toute la salle s'est retournée et m'a regardé fixement).

 

  • Klaus Berend, de la Commission Européenne, s'est montré poli, mais les portes s'étaient déjà ouvertes et les gens entraient dans la salle pour l'événement suivant.

 

Les fonctionnaires de l'UE ont goûté à l'indignation des militants, habituellement réservée aux lobbyistes de l'industrie détestés.

 

S'agit-il d'une nouvelle stratégie des ONG, du parti vert et de la gauche socialiste pour attaquer ouvertement les institutions européennes ? En juin de cette année, les partis européens ont tenu leurs conférences afin d'élaborer des stratégies pour les élections européennes de juin prochain. Les partis de gauche vont-ils s'attaquer aux fonctionnaires européens non élus qui se trouvent parmi eux ? Il s'agit là d'une stratégie de la porte enflammée, car toute indignation à l'égard de ces institutions européennes leur reviendra en pleine figure. Si le glyphosate est approuvé le mois prochain, comme le recommande la Commission Européenne sur la base des conseils de ses scientifiques de l'EChA et de l'EFSA, les militants de gauche pourront s'en servir comme étendard au moment des élections. La confiance dans les institutions européennes sera encore plus érodée et pour quoi ? Quelques votes de protestation...

 

 

Post-scriptum : L'action citoyenne #StopGlyphosate

 

PAN a invité tout le monde au Parlement à l'« Action citoyenne #StopGlyphosate », qui a eu lieu devant le Parlement Européen une demi-heure après la conférence. Le Risk-monger était très enthousiaste à l'idée d'y assister et de lever le poing, surtout après avoir lu tous les courriels d'Ekö (anciennement SumOfUs) appelant au financement de ce grand événement #StopGlyphosate. Avec les centaines de milliers d'euros qu'Ekö a probablement récoltés, il espérait obtenir quelques sandwichs... à condition de pouvoir se faufiler à travers les masses de citoyens en colère et indignés.

 

 

 

 

Une manifestation de photographes

 

Lorsqu'il est arrivé sur place, il a trouvé des militants bien organisés qui distribuaient des pancartes sur les méfaits du glyphosate (dans toutes les langues). Il y avait des discours et des applaudissements, mais pas beaucoup de citoyens. Il n'y avait qu'environ 35 personnes à la manifestation, mais toutes semblaient travailler pour les ONG qui organisaient l'événement ou pour les quelques députés européens qui étaient venus s'exprimer. Il ne semblait pas y avoir de citoyens (à l'exception du Risk-monger), ni de sandwichs Ekö promis. S'agissait-il d'une ruse ?

 

J'ai souvent affirmé que les demandes des militants en faveur d'un recours accru aux panels de citoyens ou aux assemblées de citoyens n'étaient pas un appel à la démocratie directe et à l'engagement public. Il s'agit d'une tentative de faire prendre des décisions par une minorité ne devant rendre des comptes à personne, de leurs propres groupes d'intérêt, se faisant passer pour des comités d'action citoyenne. Ils invoquent leur nombre pour justifier une voix plus forte dans le processus politique, mais ils ne sont jamais plus représentatifs qu'une fraction d'un pour cent de la population européenne. Il est dangereux de céder le pouvoir à ces affabulateurs.

 

Parmi les 35 personnes présentes, j'ai compté six photographes qui s'affairaient à photographier pour leurs clients, qui utiliseront cet événement pour leurs messages sur les réseaux sociaux et leur prochaine campagne de relations publiques, où ils pourront prétendre représenter la voix des citoyens. L'un des photographes était la seule personne d'Ekö à s'être présentée, pour prendre quelques photos afin d'assurer à leurs micro-donateurs qu'ils (« nous ») ont encore gagné.

 

 

C'est donc Ekö (SumOfUs) qui a organisé cette « manifestation massive » (avec un seul activiste).

 

 

Ekö n'a donc rien dépensé pour cet événement. Je me suis souvenu de la clause de non-responsabilité contenue dans le courriel qu'ils m'ont adressé, indiquant que s'ils collectaient plus d'argent que nécessaire, ils le dépenseraient pour d'autres campagnes.

 

« Tout ce qui sera collecté en plus servira à alimenter Ekō et nos campagnes dans le monde entier, qui se battent pour les gens et la planète. »

 

Quelle bande de charlatans trompeurs et opaques !

 

Avant que la foule n'ait pu commencer à chanter ses chansons, le ciel s'est ouvert et une forte pluie a purifié la place du Luxembourg pour permettre au prochain groupe de citoyens d'y tenir un rassemblement. Les 35 se sont rapidement transformés en 15 et le Risk-monger a montré à cette foule hétéroclite ce que signifiait réellement l'engagement pour la cause.

 

Qui leur restera-t-il à haïr une fois la glyphystérie passée ?

 

________________

 

David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur Twitter ou la page Facebook de Risk-monger.

 

Source : Glyphysteria: The Mob has a New Public Enemy #1 – The Risk-Monger

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