« Comment la politique agricole commune européenne peut-elle contribuer à enrayer la perte de biodiversité ? Recommandations de plus de 300 experts »
Livré brut de décoffrage : « How can the European Common Agricultural Policy help halt biodiversity loss? Recommendations by over 300 experts » (comment la politique agricole commune européenne peut-elle contribuer à enrayer la perte de biodiversité ? Recommandations de plus de 300 experts) de Guy Pe'er et al. (dont Hervé Guyomard de l'INRAE) :
« Résumé
La politique agricole commune (PAC) de l'Union Européenne n'a pas mis fin à la perte de biodiversité des terres agricoles. La PAC post-2023 a une nouvelle "architecture verte", y compris le nouvel instrument "Éco-régime". Comment cette nouvelle architecture verte peut-elle contribuer à résoudre la crise de la biodiversité ? Dans le cadre de 13 ateliers et d'une enquête en ligne, plus de 300 experts de 23 États membres européens se sont penchés sur cette question.
D'après les contributions des experts, les principes clés de la réussite comprennent la préservation et la restauration des éléments (semi-)naturels et des prairies extensives, l'amélioration de la planification spatiale et de la mise en œuvre à l'échelle du paysage, notamment par des actions collectives, la mise en œuvre d'approches axées sur les résultats et l'amélioration de l'échange de connaissances. Pour maximiser l'efficacité de l'éco-régime pour la biodiversité, les experts ont souligné la nécessité de donner la priorité aux actions fondées sur des preuves, d'allouer un budget suffisant à la biodiversité et d'encourager les améliorations de la gestion par des niveaux de paiement plus élevés. En outre, une plus grande cohérence est nécessaire entre les instruments de la PAC.
Pour une mise en œuvre efficace de la PAC, la Commission Européenne et les États membres devraient accroître les investissements dans la surveillance de la biodiversité, le transfert de connaissances et le renforcement des capacités au sein des institutions concernées. Les risques qui subsistent quant à la capacité de la PAC à inverser la perte de biodiversité des terres agricoles nécessitent une meilleure conception, un suivi plus étroit, une plus grande transparence et un meilleur engagement auprès des agriculteurs. En outre, une plus grande participation des scientifiques est nécessaire pour orienter la PAC vers la restauration de la biodiversité des terres agricoles tout en tenant compte des synergies et des compromis avec d'autres objectifs. »