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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Comment la politique agricole commune européenne peut-elle contribuer à enrayer la perte de biodiversité ? Recommandations de plus de 300 experts »

4 Juillet 2022 Publié dans #Article scientifique, #Biodiversité, #Union Européenne

« Comment la politique agricole commune européenne peut-elle contribuer à enrayer la perte de biodiversité ? Recommandations de plus de 300 experts »

 

 

 

 

Livré brut de décoffrage : « How can the European Common Agricultural Policy help halt biodiversity loss? Recommendations by over 300 experts » (comment la politique agricole commune européenne peut-elle contribuer à enrayer la perte de biodiversité ? Recommandations de plus de 300 experts) de Guy Pe'er et al. (dont Hervé Guyomard de l'INRAE) :

 

« Résumé

 

La politique agricole commune (PAC) de l'Union Européenne n'a pas mis fin à la perte de biodiversité des terres agricoles. La PAC post-2023 a une nouvelle "architecture verte", y compris le nouvel instrument "Éco-régime". Comment cette nouvelle architecture verte peut-elle contribuer à résoudre la crise de la biodiversité ? Dans le cadre de 13 ateliers et d'une enquête en ligne, plus de 300 experts de 23 États membres européens se sont penchés sur cette question.

 

D'après les contributions des experts, les principes clés de la réussite comprennent la préservation et la restauration des éléments (semi-)naturels et des prairies extensives, l'amélioration de la planification spatiale et de la mise en œuvre à l'échelle du paysage, notamment par des actions collectives, la mise en œuvre d'approches axées sur les résultats et l'amélioration de l'échange de connaissances. Pour maximiser l'efficacité de l'éco-régime pour la biodiversité, les experts ont souligné la nécessité de donner la priorité aux actions fondées sur des preuves, d'allouer un budget suffisant à la biodiversité et d'encourager les améliorations de la gestion par des niveaux de paiement plus élevés. En outre, une plus grande cohérence est nécessaire entre les instruments de la PAC.

 

Pour une mise en œuvre efficace de la PAC, la Commission Européenne et les États membres devraient accroître les investissements dans la surveillance de la biodiversité, le transfert de connaissances et le renforcement des capacités au sein des institutions concernées. Les risques qui subsistent quant à la capacité de la PAC à inverser la perte de biodiversité des terres agricoles nécessitent une meilleure conception, un suivi plus étroit, une plus grande transparence et un meilleur engagement auprès des agriculteurs. En outre, une plus grande participation des scientifiques est nécessaire pour orienter la PAC vers la restauration de la biodiversité des terres agricoles tout en tenant compte des synergies et des compromis avec d'autres objectifs. »

 

 

 

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H
Perte de la biodiversité ?<br /> Evidemment, la pullulation des prédateurs en tout genre protégés par de multiples associations de "gens des villes" est une lourde menace pour la biodiversité : loups, renards, lynx, belettes et cies, corvidés, chats des rurbains, chiens non tenus en laisse des promeneurs, rapaces, sangliers, hérons et cormorans qui ravagent plans d'eau et cours d'eau, voir illuminés complets, qui dans les villes et les campagnes, s'érigent en défenseurs des rats, écureuils (ce rat en tenue de soirée) et autres saletés assimilées aussi infernales et potentiellement dangereuses et nuisibles. C'est sûr qu'il y a un sérieux problème. <br /> Le cas des perdrix rouges et grises, bien connu des chasseurs qui tentent de les préserver, est emblématique. Toutes les études effectuées sont sans appel, le massacre des perdrix est à 85% du fait des prédateurs principalement terrestres en ce qui les concernent. Les perdrix partagent à ce titre le sort funeste de tous les oiseaux nichant au sol ou près du sol. L'agriculture a bon dos...<br /> Autre tragédie, l'urbanisation des campagnes dévorées par les lotissements (qui ne dévorent pas seulement les espaces naturels mais les enlaidissent par une sinistre uniformité) ou par des zones commerciales tentaculaires. <br /> Ces experts de salon peuvent imposer tous les changements possibles et imaginables dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage, une tragédie est effectivement en cours et ils en sont les responsables.
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H
@ Douar : Votre argumentaire est tout à fait pertinent. Je mettrais juste quelques nuances pour exprimer mon point de vue. <br /> Si c'est plus difficilement réalisable pour les usines, qui sont effectivement indispensables pour le tissus industriel et l'économie, une zone commerciale pourrait fort bien être construite au hauteur pour les commerces et en sous sol pour les parkings plutôt que de s'étendre lamentablement sur des km2 comme une crêpe. <br /> S'agissant des lotissements, ce qui me gêne le plus, ce ne sont pas les habitations (sauf pour la laideur de l'uniformité des constructions actuelles), c'est la façon dont l'espace dit "vert" autour de ces pavillons est détruit : terrasses immenses et allées dallées, bétonnées ou bitumées, piscines, trampoline, et j'en passe, pour la verdure pas grand chose. <br /> Il existe des règles théoriquement dans le domaine du bétonnage de l'espace pavillonaire mais elles ne sont nulle part respectées. <br /> Pour le reste, haies monospécifiques, taillées toutes les mois (quel délire !), rareté des arbres sauf décoratifs, absence de potager, je n'appelle pas potager 3 pieds de tomates cerises, 2 ou 3 pieds de courgettes (pourquoi cette passion des rurbains pour la courgette ?), et 2 ou 3 plantes aromatiques ! Dans les années 30 ou 50, le pavillon de banlieue incluait un vrai potager souvent s'étendant sur plusieurs centaines de m2, de nombreux arbres fruitiers, des framboisiers, groseilliers, et souvent l'herbe était non tondue mais fauchée progressivement pour les lapins. Nul ne s'offusquait parce qu'une hirondelle installant son nid sous la toiture ou dans une cabane de jardin allait salir par ses déjections, pour beaucoup, un nid d'hirondelles portait bonheur. Si une entrée de garage était déjà bétonnée, les allées d'un jardin restait en herbe, et on ne mangeait pas dehors sur un espace bétonné mais sur une table et des chaises dressée sur l'herbe sous un arbre assez grand pour donner de l'ombre.<br /> A tout ces titres, l'espace autour d'un pavillon de banlieue du passé restait indéniablement et complètement un espace "vert", ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. <br /> Et puis les gens qui venaient s'installer n'arrivaient pas avec une armada de chats qu'ils laissaient errer et ravager le monde des oiseaux. En ce temps, sans des nuées de prédateurs errant partout, c'était les poules qui trainaient et régulaient remarquablement les insectes, dont les tiques dont elles sont friandes...<br /> Voilà, je n'ai rien contre les pavillons entourés de grands jardins, à la seule condition que ces grands jardins soient effectivement des grands jardins !
D
Je mettrais un bémol sur l'urbanisation: c'est avec cet argument du "zéro artificialisation" qu'il devient compliqué de construire une nouvelle usine une en France (cf à Liffré, près de Rennes), et aussi, de devoir vivre dans des maisons ou appartements étroits pour densifier l'habitat, même en zone rurale, ravitaillée par les corbeaux!<br /> les inconvénients de la ville à la campagne.<br /> C'est une vision très statique de la société.<br /> N'oublions pas que la population française a quand même augmenté en 30 ans.<br /> <br /> dans ma commune, les promoteurs de ce type de logement "densifié" ont tous, sans exception, une maison avec un grand jardin.