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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Enquête sur le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves » sur Futura Planète : formidable !

30 Août 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information, #betteraves, #Néonicotinoïdes

« Enquête sur le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves » sur Futura Planète : formidable !

 

(Source)

 

 

C'est un article long, parce que détaillé, que cette « Enquête sur le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves » de Mme Éléonore Solé.

 

Une vraie enquête... avec des renseignements pris chez des gens qui savent de quoi ils parlent ou qui ont une position à défendre.

 

 

(Source)

 

 

Une vraie enquête, sourcée, qui s'intéresse – enfin – aux vraies questions, et notamment à la problématique du rapport coût-bénéfice.

 

Autant dire que, sur Twitter, il y a beaucoup de compliments... et quelques grincheux. En voici deux, avec une réponse) pour illustrer le niveau :

 

 

(Source)

 

 

(Source)

 

 

Umberto Eco avait dit...

 

 

Notons toutefois que l'auteure a fait une erreur (classique) s'agissant de la demi-vie dans le sol, mais cela n'invalide pas son propos : après une betterave issue de semences enrobées et une culture non attractive pour les pollinisateurs, il ne reste plus rien ou pas grand-chose dans le sol. Si la culture suivante est un colza, l'intervalle entre le semis de la betterave et la floraison du colza est de deux ans, soit entre trois et sept demi-vies de l'imidaclopride.

 

Notons aussi que la Belgique a accordé des dérogations pour la clothianidine et le thiamétoxame (chacun à 60 grammes par unité de semences). Les demi-vies sont respectivement de 13-1386 et 7-22 jours (104-228 pour l'imidaclopride – le Gaucho était utilisé à 130 grammes par unité de semences, soit environ 90 g/ha d'imidaclopride ou environ 100 g/ha).

 

Encore une remarque : il y a publication scientifique et « publication scientifique ».

 

Chagnon et al. fait partie d'une série d'articles orchestrés dans le cadre d'une campagne militante en vue de faire interdire, notamment, les néonicotinoïdes (le groupe de travail sur les pesticides systémiques – Task Force on Systemic Pesticides).

 

Millot et al. rapportent des cas de mortalités anormales en lien avec l'imidaclopride (voir ici, en français). Mais une mise en perspective s'impose : 101 incidents rapportés entre 1995 et 2014 (20 ans... 5 par an en moyenne, mais ce n'est pas forcément représentatif de la réalité de terrain) regroupant au moins 734 animaux « étaient cohérents avec une utilisation en enrobage des semences ». Mme Éléonore Solé met cet article – non militant mais par nature sujet à des limitations – à juste titre en perspective.

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