Un dirigeant agricole kenyan : « les agriculteurs africains sont laissés pour compte »

Un dirigeant agricole kenyan : « les agriculteurs africains sont laissés pour compte »

Daniel Magondu*

Le Kenya est un pays agricole, et l'agriculture est l'épine dorsale de notre nation. Les agriculteurs sont les principaux acteurs au cœur de toute cette chaîne de valeur, ce qui signifie : « pas d'agriculteurs, pas de nourriture, pas de vie ».

Je suis un petit agriculteur kényan et un dirigeant agricole. Nous cultivons du cotonnier pour la sécurité alimentaire. Nous cultivons également du maïs comme culture vivrière de base. Lorsque le maïs sèche à cause du mauvais temps, nous avons encore du coton parce que c'est une culture tolérante à la sécheresse. Après la récolte du coton, nous le vendons et achetons de la nourriture pour nos familles. Quand le temps est favorable, nous récoltons beaucoup de maïs et de coton, mais seulement après de nombreuses applications de pesticides sur les cultures.

Le cotonnier conventionnel que nous cultivons est très touché par les vers de la capsule du cotonnier et si un agriculteur ne traite pas avec des pesticides, il n'obtient qu'une très mauvaise récolte, voire pas de récolte du tout. Les variétés de maïs que nous cultivons sont menacées par les foreurs de tige du maïs, les chenilles légionnaires d'automne, la nécrose létale du maïs et les parasites qui attaquent la récolte pendant le stockage.

Les cultures génétiquement modifiées protègent contre ces parasites et maladies, mais de nombreux gouvernements africains ont dressé des barrières contre l'adoption de technologies agricoles modernes.

Voici la question : quand les agriculteurs du Kenya et de l'Afrique cesseront-ils de partager leur sueur et leur travail avec les ravageurs et les maladies des plantes alors que nous savons qu'il existe une solution durable avec la biotechnologie agricole moderne ?

Les agriculteurs kényans, comme de nombreux autres agriculteurs africains, à l'exception de ceux l'Afrique du Sud et du Soudan du Sud, ont été laissés pour compte à cause des barrières contre les cultures génétiquement modifiées. C 'est le souhait des agriculteurs africains, comme de n'importe quel autre agriculteur sur la surface de la terre, de profiter des avantages de la biotechnologie agricole moderne.

La voix de l'agriculteur devrait être honorée.

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* Daniel Magondu est le président de la Société pour l'Agriculture Biotechnologique du Kenya (SOBIFAK), qui représente les agriculteurs de toutes les régions du Kenya. « Notre vision est d'être le premier producteur de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et de fibres au Kenya. Notre mission est de réaliser cette vision en adoptant des biotechnologies agricoles modernes, qui sont la solution à la crise alimentaire mondiale. »

Source : https://allianceforscience.cornell.edu/blog/2018/04/african-farmers-left-behind-says-kenyan-farm-leader/