Glyphosate : le relativisme déclaratif de M. Paul François
11 Décembre 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information, #Activisme, #Pesticides
Dans le journal de 13 heures de France 2 du mardi 27 septembre 2017, il y eu une séquence reprise sur internet sous le titre « Glyphosate : les agriculteurs divisés ».
Avec en chapô : « Comment les agriculteurs vont-ils apprendre à se passer de cet herbicide ? La question divise la profession. » Oui, oui, il faudra leur tenir la main... quelle arrogance !
Deux points de vue :
Un agriculteur conventionnel du Bassin Parisien qui cultive du blé, de l'orge et du colza. Il explique bien l'intérêt du glyphosate, mais s'embourbe – à notre sens – dans la complainte du CETA qui, toujours à notre sens, n'a aucun poids dans la formation de l'opinion publique (hep les professions agricoles ! Révisez vos éléments de langage : vous demandez, aux yeux de l'opinion « publique » le droit de polluer parce que les agriculteurs des Amériques peuvent le faire).
M. Paul François dont il est dit sur internet :
« Pau-François, agriculteur en Charente, a une opinion diamétralement opposée. Il a inhalé les vapeurs d'un puissant herbicide désormais interdit. Aujourd'hui, il s'est reconverti en bio. Et il vend son blé quatre fois plus cher qu'avant. "On retrouve un plaisir à maîtriser nos productions", se félicite-t-il. Pour lui, aucun doute, l'interdiction du glyphosate s'impose. »
Il y a juste un hic.
On apprend dans un article de Libération du 6 novembre 2017, « Paul François, un céréalier à la vie "empoisonnée" par Monsanto », qu'il n'a converti que la moitié de ses 240 hectares au bio. Et ce en 2015, alors que son accident (une erreur dans la manipulation de son pulvérisateur) date de 2004. Il lui reste donc 120 hectares à traiter avec les produits des « criminels qui ont sciemment empoisonné des milliers d’agriculteurs [et qui] ne seront jamais condamnés. Je parle des firmes en général, il n’y a pas que Monsanto. »
C'est sans compter le fait que le bio utilise aussi des pesticides. Oh ! Juste quelques cochonneries comme le cuivre, les pyréthrines et l'azadirachtine tirée de l'huile de neem (au bénéfice d'une dérogation de 120 jours l'année dernière)...
Et que dit-il M. François sur Libé ?
« «Une agriculture sans pesticides dans quinze à vingt ans, c’est possible. Il faut juste, l'anticiper, l’organiser. [...] »
Mais sur France 2 c'est : « ...aucun doute, l'interdiction du glyphosate s'impose. »
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