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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Greenpeace – Leclerc : l'art de la fuite

25 Août 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #Greenpeace, #Activisme

Greenpeace – Leclerc : l'art de la fuite

 

 

 

 

Greenpeace, 12 août 2016 : « Michel-Edouard Leclerc, il faut qu'on parle pesticides ».

 

Michel-Édouard Leclerc, même jour : « ...chiche ! Je vais organiser pour vous des réunions... »

 

Greenpeace, 18 août 2016 : « Michel-Edouard Leclerc, il faut qu’on se voie ».

 

 

Greenpeace, Saint-Glinglin : « Michel-Édouard Leclerc, il faut qu'on... »

 

 

 

 

Objectif : remplir le tiroir-caisse

 

Le militantisme contre les OGM, ça a eu payé, mais ça paye plus ! En France s'entend. Le créneau est donc laissé aux Délinquants volontaires, qui ont du reste quelques difficultés à entretenir leur technicité en matière de fauchage et doivent se rabattre, par exemple, à la « neutralisation » – lire : destruction – de 3.000 tonnes de tourteau de soja sur le terminal agro de Montoir-de-Bretagne.

 

Greenpeace s'est donc rabattu sur la phobie des pesticides, qu'elle contribue à soigneusement entretenir. Et comme il s'agit d'une organisation – intégrée dans une nébuleuse multinationale – qui ne se limite pas au ministère de la parole mais pratique aussi l'action, et surtout la gesticulation, il a conçu une stratégie diaboliquement efficace pour l'objectif poursuivi : remplir son tiroir-caisse en faisant croire aux naïfs susceptibles de devenir de généreux donateurs (et s'imaginant « adhérents » de l'association) qu'il défend leur santé compromise par l'extraordinaire danger que représentent les pesticides dans les aliments.

 

Greenpeace – Leclerc : l'art de la fuite

Source : http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/300718/Agriculture-Ecologique-7ppes.pdf?_ga=1.21183739.1557153139.1453038045

 

 

Le schéma ci-dessus – ce n'est pas de la science de haut vol, ni de la physique quantique chère à Vandana Shiva – illustre aussi la situation française : les chaînes de distribution constituent un goulet d'étranglement sur lequel une action peut être efficace. Et comme elles sont présentes dans la France entière par de nombreux magasins, avec de nombreux clients, elles offrent des cibles de choix pour la gesticulation...

 

 

La « course zéro pesticide »

 

Greenpeace a donc lancé une opération « course zéro pesticide » le 27 mai 2015.

 

 

 

L'arnaque est évidente. Greenpeace sait très bien que le « zéro pesticide » est impossible ; même l'agriculture biologique en utilise, parfois plus que de raison (en tout cas plus que l'agriculture dénigrée comme « productiviste » ou « industrielle »). L'objectif affiché est donc techniquement et économiquement hors de portée, mais médiatiquement aguicheur. Mais à y regarder de plus près, il est fort modeste, d'autant plus qu'une politique de petits pas permet de rester longtemps à l'affiche médiatique... et de collecter des dons :

 

« Cela passe par l’élimination d’ici 2017 des pesticides les plus dangereux (pour les abeilles et pour la santé humaine) de la production des pommes et des pommes de terre, tout en accompagnant véritablement les agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides. »

 

Des pommes sans pesticides ! Des pommes de terre sans lutte contre le mildiou (avec du cuivre nocif pour la santé et l'environnement dans le cas du bio) !

 

Qu'importe ! C'est une opération médiatique, et, répétons-le, elle est à bénéfice mutuel dans le cas des distributeurs qui se prêtent au jeu : Greenpeace et les distributeurs apparaissent comme les chevaliers blancs de la santé des consommateurs. À Greenpeace les pépètes des dons des naïfs éblouis par son activisme et son efficacité simulée ; aux distributeurs les retombées de leurs opérations marketing... et de la publicité que Greenpeace fait aux « bons élèves ».

 

Et, bien sûr, les distributeurs ne s'engagent à rien. La contrainte, s'il y en a une, est répercutée sur les producteurs. On en vient à se demander s'il n'y a pas eu connivence.

 

 

Sus sur Leclerc

 

Dans une course, il y a toujours un dernier. En l'occurrence, c'est pire : Leclerc a refusé de participer à la course à l'échalote ! Non seulement il ne fait rien, mais en plus snobe Greenpeace, qui a beau jeu de s'assimiler aux consommateurs. Cela a permis à Greenpeace de donner une autre dimension au volet obscur de l'action : celui qui consiste à vilipender et traîner dans la boue le « perdant » ; et cela finit par ressembler à du chantage.

 

Oh ! Il a fallu ruser.

 

Le 15 octobre 2015, ce fut donc « Chez Leclerc, c’est moins cher. Pesticides inclus », avec une « manifestation » – quelques « volontaires » déguisés – devant la Socamil, la plate-forme logistique régionale des centres Leclerc près de Toulouse, et une pétition. Le message est grandiloquent :

 

« Notre action vise à dénoncer la responsabilité de Leclerc dans l’usage des pesticides dans la production de notre alimentation. »

 

 

 

Puis, le 24 octobre, une « manifestation » – même style – devant l'hypermarché de Roques, près de Toulouse.

 

 

 

Et enfin, le 27 octobre, le blocage de la Socamil.

 

Le tapage médiatique a bien sûr été assuré par des relais complaisants.

 

 

Discutons ! (Épisode 1)

 

Comment sortir d'une impasse ? En faisant quelques concessions. Greenpeace a levé le blocage de la Socamil contre le retrait de l'assignation en référé d’heure en heure et un engagement de :

 

« "...créer une Commission, composée de plusieurs adhérents, de sa responsable qualité et de producteurs locaux" qui "rencontrera dans les prochains jours une commission de travail de Greenpeace afin d’élaborer ensemble un plan d’action visant à réduire fortement l’usage des pesticides dans l’agriculture". »

 

Les victoires, même petites, ont un goût à la fois sucré et amer pour le militantisme factice à but lucratif : côté pile, Greenpeace pouvait fanfaronner, et ne s'en est pas privé ; côté face, il se voyait potentiellement privé d'un « méchant » contre lequel s'acharner, un faire-valoir pour ses campagnes médiatiques et, évidemment, de collecte de dons. Et se voir confronté aux réalités de la production agricole quand on doit bien savoir que son discours est démagogique et irresponsable...

 

Greenpeace fait donc le fier-à-bras vigilant :

 

« "Cet engagement public de la SOCAMIL va dans la bonne direction mais nous allons veiller avec une très grande attention à ce que les travaux de cette commission se traduisent d’ici la fin de l’année en des avancées concrètes qui permettront dès l’année prochaine aux agriculteurs de produire avec moins de pesticides", a déclaré Anaïs Fourest, responsable de la campagne Agriculture chez Greenpeace»

 

Et de poursuivre :

 

« La campagne de Greenpeace visant l’enseigne nationale E.Leclerc ainsi que l’ensemble des enseignes de la grande distribution continuera tant que des engagements concrets n’auront pas été pris afin de réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture. »

 

 

Le harcèlement continue

 

On a du mal à voir où est la campagne contre les autres enseignes. Mais pour ce qui est de Leclerc, le harcèlement s'est poursuivi avec, notamment, sa mise en cause dans « Course zéro pesticide : après un an de campagne, où en sont les distributeurs ? »

 

Carrefour est encensé pour des initiatives au mieux anecdotiques (imaginez les tonnages et demandez-vous si vous avez trouvé les produits en magasin) :

 

« Carrefour fait preuve de bonne volonté et met en place des mesures concrètes. En 2015, quatre produits ont été lancés ayant chacun pour caractéristique la suppression d’une famille de pesticide : le kiwi du sud-ouest (cultivé sans traitement insecticide), le brocoli de Bretagne (produit sans herbicide), la tomate ancienne (cultivée en pleine terre et sans herbicide), le blé dur de Provence (cultivé sans insecticide du champ à l’assiette). »

 

La multinationale Greenpeace pouvait difficilement n'encenser que la multinationale Carrefour :

 

« Au même titre que Carrefour, les Magasins U ont mis en œuvre un certain nombre d’engagements, qu’ils ont accélérés et élargis avec le lancement de la Course Zéro pesticide. Depuis un an, l’enseigne accentue ses efforts et se retrouve ex æquo avec Carrefour.

 

U a mis en place une liste noire des résidus de pesticides, autorisés dans la réglementation mais que l’enseigne ne souhaite pas retrouver sur ses fruits et légumes de marque distributeur, car jugés trop dangereux pour la santé humaine. Par ailleurs, U va plus loin que la réglementation puisqu’elle se fixe des seuils de résidus inférieurs à 50% de ceux de la limite maximale autorisée (LMR), voire inférieurs lorsque la substance est considérée comme controversée par U»

 

« ... U va plus loin » ? Comment font-ils dans la pratique pour vérifier les teneurs en résidus de pesticides ? Et quand on sait que près de 55 % des échantillons analysés dans le cadre de l'effort européen en 2013 ne contenaient aucun résidu détectable...

 

Mais pour Leclerc :

 

« E.Leclerc fait toujours preuve de l’opacité la plus totale au niveau national, concernant l’utilisation des pesticides, ce qui le place très largement en queue de peloton. Suite à nos actions, la SOCAMIL (centrale d’achats toulousaine) a pour sa part fait preuve de bonne volonté en étant plus transparente sur les pratiques de ses fournisseurs de fruits et légumes. Au niveau régional, des efforts concrets ont été engagés dans la réflexion sur la réduction de l’usage des pesticides, notamment via les producteurs de pommes de terre et de tomates.

 

De même qu’Auchan, Casino et Intermarché, E.Leclerc met en avant le labellisation "vergers écoresponsables" de ses pommes Marque repère. Une fois de plus, cette démarche est insuffisante. »

 

Il y a certes d'autres considérations dans ce texte, mais force est de constater à sa lecture qu'Auchan, etc. n'ont pas fait mieux. L'inévitable conclusion est dès lors celle d'un parti pris et d'une prise à partie. Au final :

 

« Pour le moment, le peu de données fournies par E.Leclerc au niveau régional, et l’absence de réponse concrète au niveau national, sont insuffisants. Pourtant E.Leclerc est numéro 1 du secteur de la grande distribution en France et doit assumer ses responsabilités. L’enseigne en a les moyens. Il lui manque la volonté. »

 

Cela se résume, pour moitié, par une phrase en vogue chez les petits voyous querelleurs : « Il a manqué de respect ».

 

 

L'ignoble « jus multi-pesticides de #LeclercObscur »

 

Greenpeace s'est donc lancé le 22 juin 2016 dans une nouvelle opération de stigmatisation avec son « jus multi-pesticides » – exclusivement de Leclerc – initiée par les débordements de la « manifestation » à l'extérieur du magasin Leclerc de Bois d'Arcy. D'un côté, les « volontaires » grimpent sur le toit du magasin avec une échelle, de l'autre ils font les pitres avec du matériel d'alpinisme...

 

Nous avons évoqué cette opération dans « Greenpeace : une communication bien puante ».

 

 

 

Au niveau marketing, c'est une opération au rapport qualité-prix imbattable : des petits stands tenus par un ou deux « volontaires », avec quelques flacons d'un jus innommable, aux endroits stratégiques pendant la période estivale... Et, en l'espace d'un mois, cinq billets sur la page dédiée à l'agriculture.

 

 

 

Il y a du reste une chose bien curieuse : la soudaine multiplication, sur le billet « E. Leclerc recourt à la violence pour éviter d’affronter la vérité », des commentaires (620 à ce jour) venant d'horizons divers, presque sans les habituelles invectives, insultes et autres horions que le modérateur du site laisse passer sans la moindre émotion, et encore moins action. À croire qu'il y a eu une opération concertée.

 

 

 

Profiter d'un festival à Landerneau...

 

Faut-il croire que ces gesticulations ont laissé M. Michel-Édouard Leclerc et le groupe coopératif de marbre ? Le 12 août 2016, Greenpeace, profitant du festival de musique Fête du Bruit dans Landerneau, s'est livré aux aurores à une campagne d'affichage sauvage sur le thème : « Michel-Edouard Leclerc, il faut qu’on parle pesticides ».

 

 

La campagne a fait pschitt. Non seulement les affiches ont été vite enlevées, mais surtout, l'écho médiatique n'a pas dépassé la région.

 

Et les manœuvres sont devenues encore plus évidentes pour qui sait lire. Sur la page presse de Greenpeace :

 

« Il y a plus d’un an, Greenpeace lançait la "course zéro pesticide". L’objectif : classer les principales enseignes de la grande distribution selon leurs efforts pour éliminer les pesticides des fruits et légumes conventionnels vendus dans leurs rayons. "Auchan, Carrefour, Casino, Intermarché ou les Magasins U… tous ont pris des engagements, ajoute Laure Ducos. Seule exception : Leclerc. Pour unique réponse, le groupe a lancé une campagne de communication sur le bio mais n’a rien fait pour supprimer les pesticides des fruits et légumes les plus consommés par ses clients." ».

 

Et encore et toujours le « il a manqué de respect » :

 

« Michel-Edouard Leclerc n’a jamais répondu concrètement aux sollicitations de Greenpeace... »

 

Le même prétexte à la sélection d'une seule victime de l'opération médiatique et financière est repris sur la page agriculture :

 

« Alors que ses concurrents ont su faire preuve de transparence voire de bonne volonté dans la mise en place d’alternatives aux pesticides pour certains, l’enseigne E.Leclerc se situe toujours dans l’opacité la plus totale. »

 

« ... voire de bonne volonté... » ? Quel aveu de réalisme sur les réalisations des concurrents et, partant, quel aveu de mauvaise foi !

 

 

...et se faire clouer le bec par M. Michel-Édouard Leclerc

 

« Greenpeace contre les pesticides : je soutiens l'objectif ! » Telle est la réponse, du même jour, de M. Michel-Édouard Leclerc sur son blog. Voici la fin d'un billet sarcastique et ravageur :

 

« Pour info, le distributeur n'est pas l'agriculteur, et donc ne vous trompez pas trop longtemps d'interlocuteur. On sait bien pourquoi vous m'avez ciblé, c'est pour la com' ! Mais faudrait quand même penser à bosser sérieusement.

 

Je vous rappelle que c'est vous qui, avant l'été, vous êtes barrés du groupe de travail sur les pesticides (que vous aviez réclamé), plantant ainsi les représentants de Leclerc en Midi-Pyrénées, tout ça parce qu'ils vous proposaient d'élargir les discussions aux producteurs régionaux…

 

Si on veut tous ensemble lutter contre les pesticides, on ne pourra le faire qu'avec les producteurs de fruits et légumes et en les aidant à trouver des solutions alternatives…tout le reste n'est que discussions de salon ou postures médiatiques…

 

En attendant, puisque vous m'interpellez, et bien je dis chiche ! Je vais organiser pour vous des réunions avec Xavier Beulin (FNSEA), la Confédération paysanne et la Coordination rurale. Et même avec des représentants de Que Choisir qui ont pourtant critiqué vertement votre campagne (cf. "Opération « Leclerc Obscur » Greenpeace est-il si transparent ?"). »

 

Pour Que Choisir (c'est vraiment à lire ou à relire), voir ici et ici.

 

 

Six jours de digestion !

 

Il a fallu six jours à Greenpeace pour répondre : « Michel-Edouard Leclerc, il faut qu’on se voie ».

 

La réponse est publiée dans son intégralité. Des réunions avec Xavier Beuh.... ? Vous n'y pensez pas ! Et pour le refus du dialogue à Toulouse, elle relève des « explications » d'un gamin pris le doigt dans le pot de confiture.

 

 

Épilogue : dialoguer avec les producteurs ? Vous n'y pensez pas !

 

Il y a deux phrases intéressantes dans la fin de non-recevoir :

 

« Permettez-nous quelques mises au point et corrections sur la deuxième partie de votre courrier. Si les producteurs sont ceux qui produisent, les distributeurs ont une très grand part de responsabilité au travers des contraintes de prix et de contrats qu’ils fixent. C’est là que vous pouvez jouer un rôle énorme.

 

[…]

 

Nous vous remercions de votre proposition de rendez-vous avec les syndicats. Mais notre demande est bien plus simple que celle d’organiser ce qui pourrait se transformer en grand-messe. Elle est de vous rencontrer, vous, car c’est à vous maintenant de prendre des engagements et de ne pas vous défausser sur les producteurs (avec qui nous travaillons directement par ailleurs, en soutenant ceux qui s’engagent vers des modèles de production durables). »

 

Le problème de l'idéologie manœuvrière est que tout l'édifice s'écroule quand on démolit un de ses axiomes de base.

 

Le 28 octobre 2015, l'excellente France Agricole publiait : « "Combat schizophérique de Greenpeace" (ANPP) » (le communiqué de l'ANPP est ici). En chapô :

 

« "On ne peut pas laisser dire que sur les questions phytosanitaires, les producteurs seraient soumis à la pression sur les prix imposés par les grandes enseignes", s'insurge Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale pommes poires (ANPP). »

 

Et dans le texte :

 

« Par ailleurs, l'association de producteurs stipule que depuis des mois elle propose à Greenpeace de venir sur le terrain, en verger, se rendre compte de la réalité de la dynamique de progrès des pratiques arboricoles, invitations restées à ce jour sans réponse. »

 

On pourra aussi (re)lire, avec grand intérêt, « Bête et méchante, mais gare à qui rit. Ou quand Greenpeace fait la guéguerre au magasin général Leclerc » sur le blog de M. Sauvaitre.

 

 

Épilogue de l'épilogue : la vérité ne doit pas être dite !

 

Il y a encore dans le communiqué de l'ANPP :

 

« Pire, un symposium prévu le 19 novembre au Parlement Européen co-organisé par Greenpeace sur le sujet de la réduction de l’usage des pesticides prévoyait initialement l’intervention de Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP, pour expliquer l’évolution des pratiques dans les vergers écoresponsables français. Une intervention finalement "blacklistée" par Greenpeace qui interdit tout débat. »

 

Vous voudrez peut-être des détails sur cette sordide histoire : « Le monde selon Greenpeace. Ou quand le débat est frénétiquement modifié » de M. Sauvaitre.

 

La conclusion de tout cela est que Greenpeace s'est lancé dans une opération de com' – dont l'objectif n'échappe pas aux observateurs attentifs – en toute connaissance de la fausseté de ses allégations et en s'interdisant tout contact avec la réalité. C'est une constatation d'observateurs divers et variés.

 

Selon Que Choisir :

 

« Un point en revanche est limpide : Greenpeace travestit les faits en se présentant comme un défenseur des producteurs face aux exigences des grandes surfaces. Son but, depuis le début, est de faire pression sur les producteurs. »

 

Faux pour la deuxième partie : son but est d'alimenter son tiroir-caisse.

 

 

Épilogue (ter) : les postures médiatiques et le porte-monnaie

 

C'est un leitmotiv de Greenpeace (encore le 12 août 2016) :

 

« Produire sans pesticide est pourtant possible et les solutions doivent être mises en place. »

 

L'Association Familles Rurales vient de produire son dixième observatoire des prix des fruits et légumes, publié par la Croix.

 

Produire en bio – qui utilise aussi des pesticides, répétons-le – est possible, mais à quel prix :

 

« Le prix moyen d’un kilo de fruits bio atteint 6,95 €, soit 2,8 € de plus qu’en agriculture conventionnelle.

 

Un kilo de légumes bio coûte en moyenne 4,1 € soit 1,8 € de plus que les autres. »

 

Soit 67 % et 56 % 78 % de plus que le conventionnel. Pour les quantités...

 

 

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V
Euh c'est + 78% le prix des légumes bio, pas + 56% (1,80 / 2,30 roros).
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S
Merci! Je corrige.
M
Vous faites du mauvais esprit : Greenpeace peut tout se permettre, puisqu'ils ont raison. C'est pour la bonne cause, donc vous ne pouvez pas les critiquer. Et puis vous verrez, lorsque le glyphosate aura été remplacé par la bouillie bordelaise, tout ira pour le mieux. Au moins c'est naturel, donc sain.<br /> <br /> Blague à part, je constate une chose : les actions douteuses de Greenpeace, ça commence à se voir. J'ai l'impression qu'ils font de moins en moins illusion auprès des médias, que ce soit à propos des pesticides ou à propos des OGM. Ils se positionnent abusivement en tant que juges (attribuant des notes à tous et des peines aux moins bien notés), mais j'ai l'impression qu'ils n'ont plus cette aura de bons Samaritains qu'ils ont pu avoir. Mais ça n'est peut-être qu'une impression.
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G
CQFD! On pourrait juste ajouter que cette course n'a aucun intérêt car dans la majorité des cas, les fournisseurs de la Grande Distribution sont communs à plusieurs enseignes et il n'existe pas de parcelles réservées exclusivement à M. Carrefour ou à M. Leclerc chez un producteur (loi du marché oblige)... Donc la pomme trouvée chez Carrefour pourra aussi se retrouver chez Leclerc le lendemain et elle aura été cultivée dans les mêmes conditions et dans un même verger!!!
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