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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Quelques données sur les pesticides et l'agriculture de conservation

19 Mars 2024 Publié dans #Pesticides, #Agriculture de conservation

Quelques données sur les pesticides et l'agriculture de conservation

 

 

Photo : J. Warburton-Lee/Alamy

 

 

 

Mon ami Guy Waksman a publié une série de graphiques sur les pesticides dans sa webzine « Du côté du web et de l'informatique agricole » (affectueusement surnommée « la Guyzette ») n° 05 du 07 mars 2024.

 

Je les reproduis ci-dessous avec deux commentaires (en fait trois) : premièrement, voyez les immenses progrès réalisés ; deuxièmement, sachant que les effets sur la santé à long terme (avérés dans certains cas pour les utilisateurs) dépendent pour une partie de la toxicité des substances et formulations, l'hystérie alimentée aujourd'hui par les marchands de peur (et promoteurs de certaines filières de production et de distribution agro-alimentaires) est-elle bien raisonnable ? Cette question doit aussi être abordée dans le contexte des gains de production réalisés (ou plutôt des pertes non subies). Après tout, la vocation première de l'agriculture est de nous nourrir.

 

Bien sûr, cela n'empêche pas de faire encore mieux.

 

Encore faut-il inscrire les démarches de progrès dans un cadre rationnel. Ce cadre inclut une évaluation raisonnable des dangers et des risques des produits phytosanitaires (ces risques étant aussi dépendants des conditions d'emploi et des mesures de protection) ; une évaluation tout aussi raisonnable des rapports risques-bénéfices de ces produits ; une prise en compte des conséquences d'une absence de traitements, notamment des risques pour la santé liés aux mycotoxines, etc. ; et une comparaison avec les avantages et inconvénients des solutions non chimiques, quand elles existent.

 

 

 

 

L'indicateur de risque harmonisé est calculé en multipliant les quantités de substances actives mises dans le commerce (HRI 1) ou les dérogations de 120 jours (HRI 2) multipliées par un facteur de pondération censé refléter la dangerosité (1 pour les substances de faible risque, 8 pour les substances autorisées, 16 pour les substances dont l’interdiction est envisagée, 64 pour les substances interdites). C'est plutôt rustique, mais mieux que des indicateurs comme l'IFT et le NODU.

 

 

 



 

Si vous vous demandez pourquoi le marché des produits de protection des plantes fondés sur la chimie se tarit, s'agissant des innovations, et se concentre dans des grands groupes, vous avez la réponse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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