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De plus en plus de violents incendies de forêt – est-ce vraiment la faute du changement climatique ?
Olaf Zinke, AGRARHEUTE*
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Le météorologue Jörg Kachelmann estime que le changement climatique comme cause des incendies est une foutaise. Donc pas le changement climatique, mais les causes connues pour les incendies. Le scientifique américain Patrick Brown affirme que 80 % des incendies de forêt sont dus à l'homme.
Les forêts du monde entier brûlent. Apparemment de plus en plus violemment. Le changement climatique en est-il la cause ? Les scientifiques et les météorologues ne sont pas d'accord.
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« Le temps propice aux feux se compose essentiellement de températures élevées, de faibles précipitations et de vent ». Rien qu'en raison de l'augmentation dramatique des chaleurs extrêmes, le risque d'incendie de forêt a considérablement augmenté presque partout, explique la climatologue.
De terribles incendies de forêt dans le monde entier – en Grèce, à Hawaï, à Ténériffe ou au Canada. Le sentiment est que les incendies sont particulièrement graves et violents cette année. La Commission Européenne affirme également que les incendies de forêt sont de plus en plus fréquents, de plus en plus importants et de plus en plus violents. Rien qu'en 2021, une surface de plus de 5.500 kilomètres carrés a brûlé, soit plus du double de la superficie de la Sarre [en France, ce serait par exemple la superficie des Hautes-Alpes ou de la Creuse].
Et quel est le rapport avec le changement climatique ? Sur ce point, les avis sont tout à fait partagés : le météorologue Jörg Kachelmann estime que le changement climatique comme cause des incendies est une foutaise. Donc pas le changement climatique, mais les causes connues pour les incendies.
M. Kachelmann tweete en 2022 peu après plusieurs violents incendies dans le Brandebourg : « Le risque d'incendie de forêt n'est pas dû aux vagues de chaleur, mais au fait qu'il ne pleut pas pendant une longue période. Les incendies de forêt surviennent lorsque quelqu'un met le feu à la forêt et il faut alors 250 à 300 degrés. »
C'est pourquoi M. Kachelmann a notamment critiqué les climatologues de Potsdam. Dans son chat, le météorologue affirme qu'il n'est pas vrai que les forêts s'enflamment d'elles-mêmes lorsqu'il fait 30 degrés en été et que cela est dû au changement climatique.
Le scientifique renommé Patrick Brown porte lui aussi un regard critique sur les explications données pour les incendies. Il rapporte qu'il a délibérément omis un fait important dans un article sur le changement climatique qu'il venait de publier dans la célèbre revue spécialisée Nature.
Il voulait ainsi s'assurer que les rédacteurs lisent bien son texte. A savoir le fait que 80 % des incendies de forêt sont causés par l'homme. Patrick T. Brown, maître de conférences à l'Université Johns Hopkins et codirecteur de l'équipe climatique au Breakthrough Institute.
M. Brown affirme en outre que les principales revues scientifiques mondiales – telles que Nature et Science – rejettent les articles qui « ne soutiennent pas certains récits » et privilégient plutôt les recherches « biaisées » qui construisent des dangers plutôt que des solutions.
Il a également pris pour cible les médias pour s'être, entre autres, « concentrés sur le changement climatique comme cause fondamentale » des incendies de forêt, y compris les récents incendies dévastateurs à Hawaï. Il a fait référence à des études selon lesquelles 80 pour cent des incendies de forêt sont causés par l'homme.
D'autres climatologues ne sont pas de cet avis. Selon eux, le changement de climat rend les incendies de forêt plus probables. Mme Friederike Otto, Senior Lecturer in Climate Science à l'Imperial College London, explique au magazine scientifique Quarks que le changement climatique augmente la fréquence des incendies.
« Le temps propice aux feux consiste essentiellement en des températures élevées, peu de précipitations et du vent. » Rien qu'en raison de l'augmentation dramatique des chaleurs extrêmes, le risque d'incendie de forêt a nettement augmenté presque partout, explique la climatologue – particulièrement dans la région méditerranéenne, car s'y ajoute une diminution des précipitations.
La chaleur en soi provoque une plus grande évaporation dans le sol, ce qui fait que les plantes reçoivent moins d'eau et se dessèchent plus rapidement. Si, en plus, la pluie manque ou tombe ailleurs (et peut-être trop intensément), le risque d'incendie de forêt augmente.
Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) conclut lui aussi que les périodes d'intempéries se sont allongées dans le monde entier depuis 1979, bien que les données ne soient pas claires à ce sujet. Le GIEC est nettement plus certain que le changement climatique joue un rôle croissant dans les incendies de forêt.
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* Olaf Zinke travaille pour AGRARHEUTE en tant que rédacteur cross-média pour les opérations et les marchés. Il analyse les marchés agricoles et des produits de base nationaux et internationaux depuis trois décennies et a travaillé à ce titre pour diverses institutions.
Source : Immer mehr heftige Waldbrände – ist wirklich der Klimawandel schuld? | agrarheute.com Immer mehr heftige Waldbrände – ist wirklich der Klimawandel schuld? | agrarheute.com
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