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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Récolte de céréales en Europe : les conditions météorologiques extrêmes pèsent sur les rendements

28 Juillet 2023 Publié dans #Agronomie, #Economie, #Union Européenne, #Climat

Récolte de céréales en Europe : les conditions météorologiques extrêmes pèsent sur les rendements

 

Olaf Zinke, AGRARHEUTE*

 

 

© stock.adobe.com/scharfsinn86

Pour l'Allemagne, MARS estime que les rendements des cultures d'hiver sont en baisse d'environ 3 à 4 % par rapport au mois précédent. Les prévisions de rendement des céréales de printemps ont été revues à la baisse, jusqu'à 5 %. Le niveau d'eau du sol dans toute l'Allemagne reste très bas en raison d'un manque persistant de précipitations, indique MARS.

 

 

La récolte des céréales bat son plein dans l'UE. Le temps est souvent chaud et sec. Toutefois, les prévisions de récolte restent encore relativement élevées. L'agence européenne Crop-Monitoring (suivi des ressources agricoles) a abaissé les prévisions de rendement, notamment pour l'orge de printemps et le tournesol. Pour l'Allemagne, les estimations de récolte ont toutefois été un peu plus fortement revues à la baisse.

 

 

© MARS

L'agence européenne de suivi des ressources agricoles a réduit les prévisions de rendement, notamment pour l'orge de printemps et le tournesol. Pour l'orge de printemps, les prévisions sont désormais inférieures de 14 % à la moyenne quinquennale.

 

 

En ce qui concerne les prévisions de rendement pour la récolte de céréales, MARS laisse (encore) la moyenne européenne au niveau de la moyenne sur 5 ans. Pour l'Allemagne, l'agence a toutefois revu les rendements assez nettement à la baisse (voir ci-dessous). Pour l'Europe, les prévisions de rendement pour le tournesol ont été les plus fortement réduites.

 

Pour l'orge de printemps, les prévisions sont désormais inférieures de 14 % à la moyenne quinquennale. MARS justifie cette nouvelle correction importante par la détérioration considérable des rendements au Danemark, en Suède, en Finlande et dans les pays baltes. Les conditions très sèches dans une grande partie de l'Europe occidentale et septentrionale ainsi que dans l'est de la Roumanie sont la principale raison de la détérioration des prévisions de rendement.

 

L'approvisionnement limité en eau du sol pour les cultures a été aggravé par des températures nettement plus chaudes, est-il précisé. Le sud de la péninsule ibérique et le nord de l'Italie ont également connu de fortes vagues de chaleur avec des effets irréversibles sur les rendements. Dans ce contexte, les températures étaient généralement comprises entre 30 et 40 °C.

 

En outre, MARS a observé des conditions nettement plus sèches que d'habitude dans de nombreuses régions d'Europe, notamment en République Tchèque, en Autriche, dans le nord-est de la France, au Benelux, au Danemark, dans le sud de la France, en Suède et en Finlande, dans la plupart des pays riverains de la mer Baltique, en Pologne et dans une grande partie de l'Allemagne ainsi que dans l'est de la Roumanie.

 

 

Allemagne : la sécheresse, la chaleur et les fortes pluies font baisser les rendements

 

 

© MARS

Le sud de la péninsule ibérique et le nord de l'Italie ont connu de fortes vagues de chaleur avec des effets irréversibles sur les rendements.

 

 

En Allemagne, le niveau d'eau du sol dans tout le pays reste très bas en raison d'un manque persistant de précipitations, indique MARS. Des températures maximales supérieures à 34 °C ont été observées début juillet, ce qui a provoqué une pression considérable tant sur les cultures d'été que sur les cultures d'hiver. Dans toute l'Allemagne, les températures ont été supérieures à la moyenne pendant la période considérée.

 

Alors qu'à l'est, les températures n'ont été que légèrement supérieures aux valeurs habituelles, on a constaté à plusieurs reprises dans l'ouest de l'Allemagne des températures moyennes journalières supérieures à la moyenne sur l'ensemble de la période. Parallèlement, des déficits pluviométriques importants, allant jusqu'à 50 %, ont été enregistrés dans le sud et le sud-ouest, dans la continuité du déficit pluviométrique observé depuis la mi-mai.

 

Les quantités de précipitations ont été les plus élevées dans le nord de l'Allemagne, atteignant parfois des valeurs moyennes, mais cela est principalement dû à de fortes pluies ponctuelles et à des tempêtes qui ont également porté préjudice aux cultures céréalières, indique MARS. Le déficit d'humidité du sol n'a guère été atténué par les fortes pluies. Par conséquent, l'humidité du sol est toujours inférieure à la moyenne à long terme. Cela entraîne un stress croissant aussi bien pour les cultures d'été que pour les cultures d'hiver.

 

La récolte des céréales d'hiver, a commencé par l'orge d'hiver. Les travaux ont commencé à temps vers la mi-juin et se poursuivent actuellement pour la plupart des cultures d'hiver. Les conditions chaudes et sèches persistantes ont réduit le temps de remplissage des grains, ce qui a eu un impact négatif sur le rendement. MARS estime donc que les rendements des cultures d'hiver sont en baisse d'environ 3 à 4 % par rapport au mois précédent. Bien qu'il soit encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, l'évaluation des rendements des céréales de printemps a également été revue à la baisse, jusqu'à 5 %.

 

Avec du matériel du JRC MARS Bulletin

 

____________

 

Olaf Zinke travaille pour AGRARHEUTE en tant que rédacteur cross-média pour les opérations et les marchés. Il analyse les marchés agricoles et des produits de base nationaux et internationaux depuis trois décennies et a travaillé à ce titre pour diverses institutions.

 

Source : Getreideernte in Europa: Extremwetter drückt auf die Erträge | agrarheute.com

 

 

 

 

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D
Un agriculteur sait bien que c'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses.<br /> Idem pour les céréales: il est extrêmement rare que tout se passe de manière optimale.<br /> Alors parler des "conditions météo extrêmes" pour expliquer la baisse des rendements, c'est reprendre le vocabulaire des catastrophistes.<br /> Alors que nous aurons finalement une récolte dans la norme, pas exceptionnelle, mais pas mauvaise non plus.
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