« Urgence climatique » : Un appel à l'endoctrinement sur le Journal du Dimanche
Glané sur la toile 398
(Source)
Nous sortirons dans ce billet de nos thèmes favoris pour évoquer « EXCLUSIF. "Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques" : l'appel de 80 dirigeants d'établissements », une tribune publiée le 14 décembre 2019 par le Journal du Dimanche.
En bref,
« Plus de 80 dirigeants d’établissements et 1.000 enseignants et chercheurs, en tête d’une liste de quelque 7.500 signataires, lancent un appel à l’Etat pour qu’il "initie une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première". »
C'est un peu cryptique. Le JDD a mis en pavé l'objectif poursuivi par les signataires :
« Aucun étudiant ne doit pouvoir valider une formation dans l’enseignement supérieur sans avoir compris les causes, les conséquences du changement climatique et travaillé à l’identification de solutions possibles. »
Avez-vous bien saisi ? Le futur spécialiste de la philosophie de Kant, le futur égyptologue, le futur grammairien, le futur ingénieur en électronique, tous doivent avoir suivi une formation qualifiante sur le changement climatique !
Au détour d'un paragraphe, on trouve une ambition qu'on ne saurait qu'applaudir... en principe :
« […] Dans un contexte où les "fake news" sont fréquentes et où la rigueur scientifique des informations circulant sur les réseaux sociaux est souvent discutable, nous avons la responsabilité de conférer à nos étudiants le socle de connaissances nécessaire au développement d’un esprit critique. »
Mais de quelles connaissances s'agit-il ? La capacité d'exercer un jugement rationnel, de démêler le vrai du faux ?
« Les enjeux soulevés par le changement climatique et l’épuisement des ressources et de la biodiversité n’ont jamais été aussi prégnants, et le rôle tenu par la civilisation humaine ne fait plus débat. La dépendance de notre économie aux énergies fossiles et à un ensemble de ressources épuisables nous met à la merci de pénuries graves. Une évolution profonde et rapide des modes de vie, de consommation et de production de nos sociétés est indispensable.
Les jeunes sont aujourd’hui volontaires pour jouer leur rôle dans la transition énergétique et écologique, mais ils en seront incapables si leurs formations ne leur confèrent pas le savoir et les compétences nécessaires. Futurs décideurs politiques, futurs chefs d’entreprises, futurs élus, futurs électeurs, futurs parents, futurs fonctionnaires, futurs professeurs… tous doivent être sensibilisés, informés et formés.
Les signataires s'engagent à agir – on n'en attendrais pas moins d'eux – mais l'État doit prendre sa part en initiant
« ...une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première, et allouer les moyens nécessaires. Il est impératif de transformer rapidement le frémissement actuel en mobilisation générale de tout le supérieur. »
Cet appel ne vient pas de Greta Thunberg (qui, de toute façon, sèche ses cours). Il vient de hauts responsables d'établissements d'enseignement et de formation importants – pour le domaine agricole AgroParisTech et Agrocampus Ouest.
Un tel appel à organiser un formatage des esprits, un endoctrinement, est plus qu'inquiétant.
Nos pérégrinations électroniques nous ont fait atterrir sur le compte Twitter d'un gazouilleur du CNRS-EHESS. Son opposition au texte est d'une autre nature :
(Source)
Que faut-il entendre par « guerre politique » ? Quelles références historiques peut-on citer sans se voir infliger un point Godwin ? Les Gardes Rouges de Mao peut-être..
Tout cela est plus qu'inquiétant.