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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Perturbateurs endocriniens : paraphrasons du Monde : « J'ai hérité ma stérilité de mon père »...

15 Juin 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information, #Perturbateurs endocriniens

Perturbateurs endocriniens : paraphrasons du Monde : « J'ai hérité ma stérilité de mon père »...

 

 

 

Résultat de recherche d'images pour "perturbateur endocrinien"

Les perturbateurs endocriniens ont-ils un effet perturbateur sur la fonction cérébrale des marchands de peurs ?

 

 

 

Les perturbateurs endocriniens – leur « définition » selon le vocabulaire usité – sont un dossier chaud, et complexe, à Bruxelles. La décision est en partie entre les mains des États membres. Il importe donc de faire pression...

 

Le 7 juin 2017, Que Choisir a publié un monumental « Comparatif Substances toxiques dans les cosmétiques », un test portant sur 1.017 produits. C'est relayé par le Monde – avec AFP, ce qui suggère une bonne opération de com' – avec un titre bien alarmiste : « L’UFC-Que Choisir met en garde contre 1 000 produits cosmétiques, dont 23 "hors la loi" ».

 

60 Millions n'est pas resté les bras ballants. Le 8 juin 2017, c'est : « Cosmétiques : peut-on trouver des produits sains et sûrs ? ». Avec, en sous-titre : « Mois après mois, vous nous réclamez une liste positive de produits sans risques. Nous vous la proposons enfin dans notre nouveau hors-série. » C'est relayé par le Monde – avec AFP, ce qui... (bis) – avec en titre « "60 millions de consommateurs" publie une liste de cosmétiques "sûrs" ». Et en chapô : « Une liste d’ingrédients réduite, des noms en latin plutôt qu’en anglais, éviter methylisothiazolinone et sulfates... le magazine publie ses conseils. »

 

Retenons cet extrait d'une grande sagesse :

 

« Des effets d’opprobre dangereux

 

Le magazine recommande aussi de ne pas mettre dans le même panier les ingrédients indésirables ou inutiles et ceux qui sont véritablement toxiques. Ainsi du sodium laureth sulfate, un tensio-actif très courant, "particulièrement décrié, presque diabolisé" alors qu’il ne "pose pas véritablement de problème dans les produits rincés, à l’exception des shampoings".

 

"Si on diabolise trop certains produits à tort, on pousse les industriels à chercher des ingrédients de substitution, au risque que ça soit pire."

 

Ainsi, l’opprobre qui touche les parabènes, des conservateurs soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, a encouragé les fabricants à proposer des produits s’affichant « sans parabènes », mais parfois remplacés par du BHA, suspecté d’être cancérogène et également perturbateur endocrinien, ou le methylisothiazolinone, allergisant. »

 

Ah, si cette sagesse pouvait prévaloir dans toutes les analyses...

 

Mais on peut lire aussi l'approche de Que Choisir, publiée en février 2017 : « Molécules toxiques dans les cosmétiques – Pourquoi nous ne publions pas de liste positive ».

 

Mais nous digressons.

 

Le 14 juin 2017, le Monde publie les propos de M. André Cicolella, sous le titre : « Perturbateurs endocriniens : "Le problème est la dose à laquelle l’homme est exposé" ».

 

Titre extraordinaire ! Le discours anxiogène dominant n'est-il pas basé sur une remise en cause de la célèbre formule de Paracelse résumée par : « C'est la dose qui fait le poison » ?

 

Il contredit le propos, ainsi résumé dans le chapô : « i...l faut les éliminer "à la source car on ne peut pas les gérer par la dose". »

 

C'est la stratégie Simon de Montfort (ou Arnaud Amaury).

 

L'allergie aux perturbateurs endocriniens a été telle au Monde que l'article est incohérent. La première question est : « Que nous apporte cette nouvelle étude ? ». Mais d'identification de cette étude... point.

 

Malgré la courtitude – c'est un ségolénisme –, l'article est anxiogène à souhait, avec une insistance particulière sur les « cocktails ».

 

Les deux questions finales doivent retenir notre attention (c'est nous qui soulignons) :

 

« Quels sont les risques auquel l’homme est exposé ?

 

Les risques sont multiples : troubles de la reproduction (fausse couche, malformations génitales, retard de développement du fœtus…), trouble du comportement, hyperactivité, cancers du sein et de la prostate, obésité, surpoids et diabète, infertilité qui augmente… Le bisphénol, par exemple, rend infertile le rat sur trois générations.

 

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

 

Il faut diminuer au maximum les sources de contamination et utiliser des produits bio qui, a priori, respectent les normes. Mais le consommateur doit vérifier les labels. »

 

Ah ! Promouvoir le bio... avec une petite précaution quand même (Que Choisir a épinglé quelques produits bio)...

 

Et surtout, ces rats « infertiles » sur trois générations...

 

 

 

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