Étude : une variable contrôlable a un impact clé sur les rendements du maïs doux

Étude : une variable contrôlable a un impact clé sur les rendements du maïs doux

AGDAILY Reporters*

Image : USDA

Une nouvelle analyse de l'Université de l'Illinois Urbana-Champaign et de l'Agricultural Research Service a identifié les principaux facteurs expliquant la variabilité du rendement dans la transformation du maïs doux, y compris un facteur sur lequel les transformateurs ont un contrôle, à savoir la source des semences.

« Nous avons utilisé une approche très robuste pour prendre en compte le rendement du maïs doux avec des données au niveau des champs sur quelque 16.000 champs et 27 années. L'année et la région de production sont les deux variables les plus importantes, ce qui est logique. Mais la troisième variable était la source des semences : l'entreprise qui a développé les hybrides. C'est intéressant parce que c'est en fait quelque chose que l'industrie peut choisir », a déclaré l'auteur principal de l'étude, M. Marty Williams, écologiste à l'ARS et professeur affilié au Département des Sciences des Cultures.

L'analyse s'est appuyée sur des données confidentielles de l'industrie concernant 67 variables relatives à la génétique des cultures, à la gestion, aux conditions météorologiques et aux facteurs pédologiques dans les champs du Haut-Midwest et du Nord-Ouest Pacifique, où est cultivée la majeure partie du maïs doux destiné à la transformation dans le pays. M. Williams et son coauteur Daljeet Dhaliwal, qui a obtenu son doctorat au Département des Sciences des Cultures, ont utilisé des techniques d'apprentissage automatique pour déterminer, parmi les dizaines de facteurs, ceux qui étaient le plus fortement corrélés au rendement sur près de 30 ans.

Selon M. Williams, les deux premiers – l'année et la zone de production – reflètent les conditions environnementales globales qui affectent la culture dans le temps et l'espace. Le troisième, la société de semences, a été une surprise, car les chercheurs ont regroupé les hybrides en neuf sociétés par nécessité. Si les quelque 100 hybrides n'avaient pas été regroupés d'une manière ou d'une autre, il aurait été encore plus difficile d'analyser et impossible d'interpréter cet ensemble de données déjà très complexe.

Cependant, la question à un million de dollars n'a pas de réponse satisfaisante, car l'analyse ne permet pas de différencier ou de classer les entreprises de semences. Selon M. Williams, il y a une raison à cela, qui n'est pas liée à l'accord de confidentialité.

« Nous ne savons pas si les hybrides de chaque entreprise ont été cultivés dans des conditions identiques à celles de leurs concurrents », a déclaré M. Williams. « Une entreprise peut avoir des rendements plus élevés, mais il se peut aussi que ses hybrides n'aient été cultivés que dans des conditions plus favorables. Nous savons que les transformateurs préfèrent les hybrides qui donnent de bons résultats dans toutes les conditions, en particulier celles qui ne sont pas idéales. Il est néanmoins intéressant de constater que la source des semences est étroitement liée au rendement. Nous ne pouvons pas dire exactement pourquoi, mais la source de semences est la seule chose que les transformateurs peuvent choisir. »

La température nocturne élevée est une autre variable frappante, qui se classe juste après la société de semences. Les nuits plus chaudes que d'habitude augmentent la respiration, ce qui annule les gains réalisés au cours de la photosynthèse diurne. Selon l'analyse, le rendement du maïs doux commence à baisser à partir de 61 degrés Fahrenheit [16 ° Celsius].

« Le maïs doux est une culture aux racines moins profondes. C'est une plante plus petite et, dans l'ensemble, plus délicate que le maïs de grande culture. C'est donc logique », a déclaré M. Williams. « Cela pourrait être préoccupant, car, au moins dans le Midwest, on prévoit des températures nocturnes plus élevées. Il s'agit d'une corrélation, mais elle est préoccupante. »

Le même ensemble de données indiquait déjà que le maïs doux pourrait être en difficulté en cas de réchauffement climatique, mais l'analyse actuelle donne un peu d'espoir à M. Williams, avec au moins une variable sur laquelle les transformateurs ont un contrôle.

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* Source : Study: A controllable variable has key impact on sweet corn yields (agdaily.com)