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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Lorsque des activistes se prétendent journalistes : Stéphane Horel et sa rage contre Monsanto

11 Juin 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger, #critique de l'information, #Activisme, #Monsanto

Lorsque des activistes se prétendent journalistes : Stéphane Horel et sa rage contre Monsanto

 

Risk-monger*

 

 

 

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Il fut un temps, je donnais des cours à des étudiants en journalisme (du temps où c'était un domaine d'étude et une profession viable). Je concentrais mes leçons sur l'intégrité, l'objectivité et la recherche appropriée. Les journalistes devaient poser des questions équitables, être ouverts à toutes les idées et rapporter des informations afin de permettre aux lecteurs de se faire leur opinion. Ils ne devraient pas être motivés par un agenda ou un besoin personnel de communiquer un message d'activiste.

 

Si Stéphane Horel avait été une de mes étudiants en journalisme, elle échouerait.

 

 

headshot

 

Stéphane Horel (Source : Huffpost)

 

Il y a un mois, j'ai reçu une liste de questions de Stéphane pour un article qu'elle préparait sur Monsanto. Ses questions étaient orientées et fleuraient le maccarthysme (« êtes-vous ou avez-vous été un Monsanto Shill (suppôt de Monsanto) ? »). Comme la pulsion obsessionnelle de Stéphane d'attaquer l'industrie chimique est légendaire – elle a rejeté mes offres de contacts avec des scientifiques neutres et n'a pas de problème pour tordre les faits en fonction de son agenda ou de l'agenda de ceux qui l'ont payée pour produire un matériel de campagne militant déguisé en journalisme – j'ai décidé de répondre à ses questions à la condition que je puisse publier ma réponse après la publication de son article.

 

Vous trouverez ci-dessous mes réponses à ses questions. Il serait bon de comparer ce que j'ai dit à Stéphane avec ce qu'elle a décidé de sélectionner et ce qu'elle a décidé d'ignorer (ce qui n'a pas confirmé son biais de parti pris). Je lui ai donné une énorme quantité de renseignements – sans aucun doute, une véritable journaliste serait reconnaissante pour toutes les sources et tous les renseignements fournis lui permettant de fournir une présentation plus objective de toutes les informations. Vous êtes juge !

 

 

Comment Stéphane Foucart garde l'esprit ouvert sur Twitter. Il y a du premier et du second degré dans ce gazouillis...

 

 

Il y a eu quelques lacunes éthiques dans l'approche « journalistique » de Horel (outre le parti pris et l'agenda à sens unique). Elle ne m'a pas informé de la nature de l'article, ni du fait qu'il devait y avoir une série et qu'il y aurait un co-auteur : un autre militant anti-chimie qui prétend être un journaliste : Stéphane Foucart (qui est encore plus un zélote fondamentaliste que Horel). Nous avons tous vu que l'alarmisme de Foucart est tout sauf du journalisme.

 

J'ai terminé ma correspondance avec Mme Horel avec les points suivants sur ce que je considère comme son manque d'intégrité journalistique :

 

Quelques observations sur la nature de vos questions, Stéphane :

 

  • Vous ne parlez pas du tout de la science sur le glyphosate.

  • Vous ne m'avez pas demandé ce qui arriverait aux agriculteurs si le glyphosate était interdit.

  • Vous semblez chercher de la boue pour nuire personnellement aux gens. Je sais que vous avez été financée par des partisans de l'industrie du bio (le CEO touche beaucoup d'argent d'Adessium), mais je ne vous attaque pas personnellement à ce sujet.

  • Vous ne me demandez pas ce que je fais réellement – vous voulez juste essayer de me nuire (je ne sais pas pourquoi, ni ce que vous en retirerez).

 

Alors, permettez-moi de vous poser une question en retour : pensez-vous que vous êtes une bonne personne, et pensez-vous que les attaques personnelles vous feront respecter par le grand public ? Je suppose que ce que j'essaie de vous demander est : pourquoi êtes-vous une personne si méchante ?

 

Ce qui mène à une question évidente : si Horel et Foucart sont des lobbyistes anti-chimie obsédés, bien ancrés dans la communauté activiste anti-industrie et anti-commerce, et publiant de la littérature de campagne plutôt que des informations, alors qu'en est-il du journal qui les paie, le Monde ?

 

Ma réponse à une inquisition néo-maccarthiste :

 

 

1. Vous avez écrit environ 20 textes ou articles sur le glyphosate/CIRC au cours des deux dernières années. Avez-vous reçu une rémunération pour ce travail ou avez-vous fait cela pendant votre temps libre ?

 

Je n'ai pas reçu un centime pour mes articles sur le glyphosate !

 

Je sais que bien des gens ont cherché un lien et n'ont rien trouvé ; ils doivent être frustrés. Il y a régulièrement des « chercheurs » qui tentent de pénétrer dans mes pages et de fouiller ma poubelle numérique (les anciennes pages de charité sur FB). Si j'avais reçu quelque chose pour ces articles, vous l'auriez déjà trouvé !

 

Vous avez un biais intégré dans votre question, Stéphane : que tous ceux qui soutiennent l'industrie ou la technologie développée par l'industrie doivent être payés par l'industrie. Je crains que vous ne pensiez qu'aucune personne sensée ne pourrait soutenir quelque chose que vous ne soutenez pas (à moins qu'elle ne soit payée) ; c'est ainsi que pense les fondamentalistes fanatiques (désolé) – ces dogmatiques ne peuvent pas sortir de leur fixation (et s'imaginent par exemple que tout le monde veut des produits biologiques) et ne peuvent pas concevoir qu'il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec eux (à moins qu'ils ne soient des suppôts de l'industrie, payés par elle). Il y a des gens qui m'attaquent tous les jours sur les réseaux sociaux (y compris vous et certains de vos amis, comme Foucart et Pigeon, qui partagent ce biais étriqué). Il y a une réticence à accepter les gens ayant d'autres idées – c'est une mentalité myope et dogmatique que je combats fermement parce qu'elle nous entraîne loin d'un monde de dialogue, dans l'Âge du Stupide.

 

Permettez-moi d'ouvrir vos yeux (si vous êtes réceptive à la réflexion sans entraves... je sais, je sais, mais je suis un optimiste !) : j'ai effectivement écrit 20 articles de blog sur le glyphosate (environ dix avant que quelqu'un d'autre n'ait remarqué qu'il y a eu un scandale). Les avez-vous lus ? Avez-vous vu comment Portier et le CIRC ont essayé de cacher qu'il travaillait pour une ONG américaine – l'Environmental Defense Fund ? Avez-vous compris que le reste de la communauté scientifique a rejeté l'évaluation des dangers du CIRC ? Vous parlez des Monsanto Papers comme s'ils couvraient l'ensemble des vues scientifiques, alors qu'en réalité, il s'agissait d'un consultant essayant de se vanter sur ses capacités. Les consultants aiment se vanter et se faire mousser (lisez Chris Rose). Ne trouvez-vous pas drôle que sur les dizaines de milliers de courriels de Monsanto remis aux avocats de la partie adverse par ordre du tribunal, c'était la seule chose qu'ils aient pu trouver ? N'y aurait-il pas dû y avoir un courriel de Monsanto sur une remise argent à ma personne ? Pouvez-vous admettre cela ?

 

Résultat de recherche d'images pour "folta glyphosate alcohol" Alors, pourquoi ai-je passé tellement de temps sur ce sujet ? Tout d'abord, ce que les activistes font contre le glyphosate est moralement répugnant. Les carpetbaggers, les opportunistes américains organisent des campagnes dans l'UE pour faire interdire le glyphosate dans le cadre d'une plus grande bataille contre les OGM. Et ils sont prêts à mentir, à créer des peurs totalement stupides (avec par exemple une présence de glyphosate dans la bière et le vin de l'ordre de la partie par milliard – qu'en est-il du niveau cancérogène de l'alcool ?) et à utiliser l'alarmisme anti-industrie pour nuire aux agriculteurs conventionnels... pourquoi ? Pour que l'agriculture biologique soit en meilleure position pour concurrencer l'agriculture conventionnelle – c'est du reste pourquoi un grand acteur du bio finance tant de ces attaques. Le CIRC a été manipulé par des activistes sans conscience ni boussole morale et les ONG ont mené une brillante campagne de peur. Et puisque le glyphosate est un produit utilisé par Monsanto, personne dans les médias ne s'est préoccupé de vérifier ou n'a manifesté un intérêt pour la vérité des faits. Jusqu'au scandale de la fermeture de mon blog sur Euractiv, les médias ne se préoccupaient pas le moins du monde de de l'irrégularité scientifique et de l'instrumentalisation des outils de politique de l'UE (un grand merci à votre entourage, à Stéphane Foucart – sa manipulation du faible et crédule rédacteur-en-chef d'EurActiv a été la meilleure chose qui me soit arrivée et qui ait donné du volume à cette histoire).

 

Ce qui m'a donné de l'énergie a été le soutien que j'ai reçu des agriculteurs – il y a très peu de voix à Bruxelles qui défendent leurs intérêts et expliquent que le glyphosate est vital pour leur agriculture. J'ai grandi sur une ferme pendant les années 1960 ; enfant, je devais arracher les mauvaises herbes tout l'été. Les herbicides ont changé la façon de travailler des agriculteurs ; ils leur ont permis d'augmenter leurs rendements avec moins de travailleurs. Lisez mon blog sur ce sujet : je soupçonne que vous ne savez pas grand chose de l'agriculture (ne vous inquiétez pas, la plupart des activistes sont dans le même cas – ils pensent que s'ils peuvent cultiver quelques herbettes dans une jardinière, tout le monde peut aussi le faire – et ils ont le culot de penser qu'ils peuvent alors diriger le débat sur le fonctionnement de notre approvisionnement alimentaire). Sans glyphosate, non seulement les mauvaises herbes seront incontrôlables (le vulpin est une menace grave), mais de nombreuses bonnes pratiques écologiques seront perdues. Voir ma série de vidéos sur l'agriculture de conservation – comment les agriculteurs protègent leurs sols de l'érosion éolienne et hydrique par des pratiques de non-labour, comment ils rétablissent la fertilité des sols avec des cultures de couverture complexes. Ils ne peuvent pas déployer ces modes de production sans glyphosate. Comparez cela à l'agriculture biologique qui travaille le sol cinq à sept fois par saison pour contrôler les mauvaises herbes, ou qui retire les terres de la production pendant deux à trois ans pour régénérer le sol. Regardez attentivement ces techniques, Stéphane. Si vous ne comprenez pas comment les agriculteurs utilisent ces produits, alors, désolé, vous n'avez pas le droit d'écrire sur ce sujet. Vous ne faites que répandre l'ignorance.

 

Donc, les gens bien qui travaillent dur dans l'agriculture voient un produit essentiel retiré de leur boîte à outils de protection des cultures par un groupe d'activistes fanatiques à l'esprit étroit, qui sont financés par l'industrie du bio, ne connaissent rien à l'agriculture et ont de la haine envers des industries dont ils n'ont aucune compréhension personnelle... alors je pense que je peux répondre comme suit à votre question, Stéphane, de savoir pourquoi j'écris sur ce sujet : l'indignation semble être une réponse appropriée.

 

 

2 Avez-vous déjà reçu des instructions ou des demandes d'autres parties concernant ces écrits ?

 

J'ai visité beaucoup de fermes et j'ai parlé avec beaucoup d'agriculteurs. J'ai organisé un événement appelé « Une Voix pour les Agriculteurs » lors de la ridicule mascarade de relations publiques appelée « Tribunal Monsanto » (un demi-million d'euros de l'Organic Consumers Association – ils auraient pu aider tant de gens avec cet argent, mais ils ont préféré payer les extravagants et scandaleux honoraires de Vandana Shiva !). Sur la science du glyphosate – il y en a beaucoup beaucoup – lorsque j'ai écrit mes « Douze salopards » (douze pesticides autorisés en agriculture biologique qui sont beaucoup plus toxiques que le glyphosate), je n'ai pas eu besoin d'instructions : toutes les informations sont disponibles en ligne. Tout ce dont vous avez besoin est un esprit ouvert et un moteur de recherche... ne pas croire que chaque étude scientifique est financée par Monsanto (je trouve incroyable de devoir prendre le temps de le dire, mais c'est un exemple du niveau de stupidité que ce débat a atteint).

 

 

3 Avez-vous, ou avez-vous eu, des relations, directes ou indirectes, de nature financière ou non financière, avec Monsanto ou des organisations en lien avec Monsanto (CropLife, American Chemistry Council, cabinet de consultants ou d'avocats employés par Monsanto, etc.). ) au cours des deux dernières années ?

 

 

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Êtes-vous ou avez-vous été un Monsanto Shill  ? ? ?

 

 

J'ai eu trois contacts avec Monsanto – aucun d'ordre financier (sauf si vous avez un problème avec une tasse de café).

 

Après avoir publié mon article de blog accusant Pavel Poc, Greenpeace et PAN d'être des Monsanto shills, j'ai reçu un appel de Brandon Mitchener, leur directeur des relations publiques/de la communication à Bruxelles. Dans l'article, j'avais montré que Monsanto ne faisait pas vraiment du lobbying pour protéger le glyphosate parce qu'il était tombé dans le domaine public (hors brevet) et que, après 40 ans de présence sur le marché, ils avaient un produit de remplacement, offrant une marge supérieure, qu'ils voulaient promouvoir (avec une nouvelle ligne de semences résistant à cet herbicide). Tant que le glyphosate fonctionne, qu'il a un bon bilan environnemental et est une option peu coûteuse pour les agriculteurs, leur produit plus récent et breveté ne serait pas une option attrayante. Donc, les gens comme vous et Pavel Poc font le travail de Monsanto en l'aidant à retirer le glyphosate du marché. Réfléchissez un instant : avez-vous assisté à de sérieuses activités de lobbying à Bruxelles pour maintenir le glyphosate sur le marché ? Si vous participez à des événements au Parlement, je suis habituellement le seul à parler en sa faveur. L'appel téléphonique de Brandon a consisté à me demander poliment de ne pas poursuivre dans cette voie et à me rassurer sur le fait que Monsanto a un intérêt à garder le glyphosate dans la boîte à outils de protection des cultures des agriculteurs. Nous avons convenu de ne pas être d'accord.

 

Comme j'avais le numéro de Brandon, je l'ai rappelé quelques mois plus tard. Je préparais mon événement « Une Voix pour les Agriculteurs » juste à côté du Tribunal Monsanto et j'ai découvert l'histoire d'un merveilleux agriculteur indien, Ganesh Nanote, qui utilise des semences de cotonnier GM de Monsanto et est très heureux des résultats – il est maintenant en mesure de bien produire sur sa petite ferme familiale en Inde et d'utiliser moins de pesticides. Ganesh pense que presque tout ce que dit Vandana Shiva est pure connerie. Mais avant de décider d'inviter Ganesh à parler lors de mon événement, j'ai voulu m'assurer qu'il ne travaillait pas ou n'était pas associé à Monsanto ; Brandon m'a assuré que ce n'était pas le cas.

 

Au cours de cet appel, j'ai demandé à Brandon comment ils avaient l'intention de répondre à la mascarade de relations publiques du Tribunal Monsanto – il a dit qu'ils allaient l'ignorer. Ne trouvez-vous pas étrange, Stéphane, que j'aie été la seule voix pro-OGM qui ait décidé d'aller à La Haye pour assister au « Tribunal populaire » ; j'ai acheté un billet avec mon propre argent et la veille de l'événement, ils ont refusé mon billet ; et lors de l'événement, ils m'ont sorti manu militari de la salle de conférence. Êtes-vous fière, Stéphane, d'être associée à une clique qui a refusé d'écouter un simple blogueur ou de converser avec quelqu'un qui ne pense pas comme eux ? Ce sont vos gens, Stéphane, alors dites-moi si vous êtes d'accord avec eux. Honnêtement, j'ai trouvé hilarant qu'ils se soient sentis tellement menacés par moi et je suis ravi que ma présence ait réussi à bousculer l'organisation d'un tel événement important.

 

Mon troisième contact avec Monsanto a eu lieu il y a environ trois mois. Vance Crowe, le Directeur du Millenial Engagement (de la communication avec la génération Y) de Monsanto, qui me suit sur Twitter, était à Bruxelles et a voulu me rencontrer. En tant que professeur qui parle au « millenials », j'étais curieux de rencontrer quelqu'un avec un titre de Directeur du Millenial Engagement, alors j'ai rencontré Vance autour d'un café. C'était une rencontre merveilleuse et je vous invite, Stéphane, à prendre un café avec Vance. J'invite tous ceux qui s'intéressent à la sécurité alimentaire et à la technologie des semences à prendre un café avec Vance. Il vous écoutera avec une grande ouverture d'esprit et sera disposé à mener une discussion raisonnable. Je suis désolé pour lui car si peu de gens lui donnent le respect et la gentillesse qu'il donne aux autres, mais il croit profondément aux bienfaits que la biotechnologie est capable d'apporter ; et si vous pouviez mettre de côté le parti pris et la haine logée dans votre cœur, Stéphane, une rencontre avec Vance vous ouvrirait vraiment les yeux. Rien n'est sorti de la réunion, sauf ma sympathie pour ceux qui relèvent le défi de gagner l'attention des zélotes étroits d'esprit pour les inciter à se rendre à la raison, et mon respect pour ses efforts. J'espère le rencontrer à nouveau un jour – peut-être qu'il parlera lors d'un prochain événement que j'organise.

 

En dehors de cela, j'ai eu des courriels de FTI à Washington (qui, je pense, travaille pour l'ACC) à propos de mes écrits sur le CIRC ; ils m'ont demandé des informations et des liens. Je ne les ai jamais rencontrés, et comme mes lecteurs le savent et l'apprécient, lorsqu'ils m'écrivent, je réponds (même s'ils critiquent mes points de vue).

 

Il y a plus de deux ans – et cela me fait beaucoup de peine parce que cela montre à quel point vous êtes malveillants, vous et votre bande d'associés –, j'ai été associé à un événement organisé par CropLife aux États-Unis. Je venais de terminer le marathon de Boston et j'avais des amis dans la région de DC à qui j'avais rendu visite. CropLife était désireux de me faire donner un discours introductif lors de sa conférence scientifique annuelle (je donne beaucoup de tels discours et j'aime bien). Ils voulaient que je raconte l'histoire des activistes qui ont essayé de manipuler la science pour mener une campagne contre les néonicotinoïdes. C'est la fameuse histoire du BeeGate que j'ai exposée. La section de la conférence devant laquelle j'avais parlé avait été parrainée par Syngenta, mais aux États-Unis, cela signifie simplement que la société avait payé le café et les collations pour cette partie de l'événement. L'orateur qui m'a précédé lors de cet événement était le directeur d'un producteur de pesticides bio appartenant à Bayer, de sorte que je suis tout à fait sûr que Syngenta ne l'a pas payé. Mais votre ami et de temps à autre votre employeur, Martin Pigeon de Corporate Europe Observatory, a pris ce programme pour conclure que je travaillais pour Syngenta. J'ai corrigé cela auprès de Martin lors d'un échange sur Twitter dans lequel vous, Martin et Stéphane Foucart m'ont agressé verbalement (j'ai des captures d'écran des insultes que vous m'avez lancées) ; mais Martin n'est pas vraiment intéressé par la vérité. Après avoir corrigé à plusieurs reprises ses dires, j'ai demandé à Martin Pigeon de s'excuser (et j'ai même envisagé de porter plainte contre le p'tit maudit). Un an plus tard, son alter ego du Corporate Europe Observatory, Nina Holland, a une fois de plus répandu le mensonge que je travaillais pour Syngenta lors d'une autre attaque personnelle sur une radio hollandaise pendant le Tribunal Monsanto (mais soyons sérieux, je ne suis pas un danger public !).

 

Ces gens au CEO mentent effrontément pour nuire à autrui. Je sais, Stéphane, qu'ils vous payent pour travailler pour eux pour les défendre (et que le CEO ment également quand il affirme que vous agissez en tant que « journaliste indépendante » (freelance)) ; mais, sérieusement, réfléchissez bien à la fibre morale de ceux auxquels vous vous associez. Le mois dernier, j'ai même invité Martin Pigeon à venir dans mon université pour présenter une autre vision du système économique de l'Occident à la faculté de marketing (parce que, comme je l'ai écrit dans mon courriel, je pense que mes étudiants devraient être exposés à des idées autres que celles qui figurent dans les manuels pro-business). Malheureusement, Martin a refusé. Il y a trois ans, j'ai offert un déjeuner à Martin – j'ai toujours la note – en espérant pouvoir instaurer un dialogue ouvert avec lui. Martin ne croit pas au dialogue et à l'ouverture. Si vous partagez le mensonge de Martin au sujet de cette conférence, Stéphane, vous saurez pertinemment que vous serez une menteuse.

 

 

4. En juillet 2016, vous avez rencontré Hank Campbell de l'American Council on Science and Health (ACSH) aux États-Unis. Quel était le but de cette visite ? Quelle est votre relation avec l'ACSH ?

 

Edited in Lumia Selfie

 

Hank et moi essayant de comprendre comment prendre un selfie !

 

Hank a été scandalisé lorsque mon blog a été censuré et ensuite fermé – sur pression du Monde (et d'un autre ami à vous : Stéphane Foucart, qui s'intéresse davantage à son activisme qu'à la présentation d'une vision équilibrée des problèmes de santé et d'environnement) ; et Hank a pris l'initiative de me contacter pour me proposer d'héberger mon blog sur son site. J'ai décliné la proposition, mais nous avons entamé une conversation sur cette Europe devenue si ignorante des faits scientifiques fondamentaux (comme les néonics et le glyphosate). Hank est le fondateur de Science 2.0. Nous avons envisagé la nécessité de mettre en place une Science 2.0 Europe afin de diffuser les idées de scientifiques européens sur des questions importantes (par exemple, en France, il n'y a pas beaucoup de gens qui sont d'accord avec les sottises répandues par Ségolène Royal, bientôt sans emploi). Hank espérait que je serais disposé à servir d'éditeur dans ce projet. Je suis d'accord avec la nécessité d'améliorer l'accès à la science et de créer un site multilingue pour que les scientifiques européens puissent partager leurs points de vue, mais je suis également de l'ancienne école – je voulais rencontrer personnellement Hank. Au cours de l'été, j'avais entrepris un voyage en voiture le long de la côte est des États-Unis avec mon fils ; alors, lorsque nous étions à New York, j'ai pris un café avec Hank. Nous avons même pris une photo que nous avons postée sur Twitter, juste pour « faire enrager les ONG ». Si nous avions planifié la domination du monde, Stéphane, aurions-nous diffusé notre image sur les réseaux sociaux ? Cela m'amuse que vous ayez mordu à l'hameçon. Je suppose que vous faites partie de l'une de ces confréries d'ONG secrètes de Claire Robinson qui partagent des informations sur des gens comme moi, et cela m'amuse vraiment que vous perdiez tant de temps sur un modeste blogueur qui opère depuis un sous-sol humide à l'extérieur de Bruxelles.

 

Parce que j'ai combattu sans succès une maladie douloureuse, ma santé a été trop précaire pour mener à bien ce projet (nous n'avons jamais parlé d'argent – j'aurais été disposé à le faire gratuitement), mais je crois fermement que Bruxelles a vraiment besoin d'une voix pour la science réglementaire J'espère trouver quelqu'un d'autre pour s'occuper de ce projet.

 

En ce qui concerne l'ACSH, je n'ai aucune relation avec eux (mais je crois comprendre que mes « 20 principales raisons de ne pas nourrir votre famille avec des produits biologiques » (ici et ici) qu'ils ont repris est le deuxième article le plus lu en 2015). Je respecte le travail que Hank a fait en réorganisant l'ACSH et j'en ai marre des conneries répandues par les lobbyistes rémunérés par l'industrie du bio comme l'USRTK en utilisant de vieux documents pour tenter de discréditer le travail de Hank. Encore une fois, Stéphane, voulez-vous vraiment être associée à des menteurs professionnels ?

 

 

5. Quelle est votre relation avec le Genetic Literacy Project ?

 

Je n'ai aucune relation avec le GLP. Je n'ai jamais rencontré Jon Entine ni personne d'autre qui soit impliquée dans le site. Si je publie un article présentant un intérêt pour leur lectorat, Jon me contacte et me demande s'il peut le reprendre (c'est plutôt sympa : la plupart des gens reprennent mes articles sans me le faire savoir). Je n'ai aucune influence sur la façon dont ils éditent les articles, mais je participe parfois à des débats et des discussions suscités par leurs reprises. Le GLP essaie d'encourager le débat sur les OGM et d'autres problèmes de protection des plantes – je les ai souvent vu publier des articles critiques contre l'industrie. Ils veulent encourager le débat ouvert. Je suis sûr, Stéphane, qu'ils publieront votre article actuel sur le glyphosate (ils peuvent même vous aider à le traduire) afin de contribuer à partager vos points de vue parmi la communauté scientifique. Mais, cela implique que vous soyez suffisamment confiante que votre point de vue peut résister à l'examen minutieux des scientifiques impliqués dans la recherche. Trop souvent, la communauté des ONG attaque le GLP au lieu de s'engager dans un débat. C'est comme pour moi qui ai été banni du Tribunal Monsanto ; je trouve que cela est non seulement lâche, mais aussi contre le dialogue ouvert (et un peu fasciste, non ?). Alors, où êtes-vous sur ce sujet, Stéphane – êtes-vous intéressée par une discussion ouverte et honnête, ou êtes-vous, comme ceux du CEO et de l'USRTK, uniquement intéressée par les attaques envers autrui et les insultes ? Êtes-vous une activiste d'assaut, Stéphane, ou une journaliste ?

 

_______________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger.

 

Source : https://risk-monger.com/2017/06/01/when-activists-pretend-to-be-journalists-stephane-horel-and-her-monsanto-rage/

 

 

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Bonjour et merci pour cet article. Pouvez vous donner un peu plus de contexte pour un novice comme moi: qui est risk-monger? Je n'ai pas vu son nom dans le dossier du Monde sur les Monsanto Papers, est il cité? Quid des différents organismes et personnes cités dans l'article? En fait j'attends votre analyse de ce fameux dossier qui m'a semblé très biaisé mais pour lequel il manque une critique rigoureuse. Merci!
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> David vous a répondu.<br /> <br /> Quant à son nom, il figure bien dans le deuxième volet de l'« enquête »... pas en bien, évidemment.<br />
D
Je suis le Risk-Monger. Je suis un analyste des risques sur la santé environnementale et un communicateur scientifique depuis 1999, entièrement transparent et employé par deux universités à Bruxelles. Il semble que je menace les «deux Stéphanes» parce que je ne suis pas d'accord avec eux et je ne suis pas payé pour mes points de vue.