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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Inondations en Allemagne : changement (dérèglement) climatique ou crue centennale ?

30 Juillet 2021

Inondations en Allemagne : changement (dérèglement) climatique ou crue centennale ?

 

Glané sur la toile 678

 

 

(Source)

 

 

Nous en avons eu un avant-goût dans les propos de M. Gerald Grosz, rapportés dans « Inondations en Allemagne: l'instrumentalisation d'une catastrophe », un billet de Willi l'agriculteur :

 

« Depuis des temps immémoriaux, nous vivons avec des catastrophes naturelles et des inondations. Nous avons souffert des crues de la Sainte-Madeleine en 1342, du raz-de-marée de la Saint-Marcel en 1362, du déluge de Thuringe en 1613. Jusqu'à nos jours : de la crue du Danube ou de la grande tempête de Hanovre, des inondations de Hambourg.

 

Les villes d'Europe le long des fleuves ont connu d'énormes catastrophes naturelles depuis des milliers d'années. Les marques des niveaux d'eau historiques peuvent être vues partout et parlent une seule langue.

 

Mais cette fois, au milieu d'une période où des gens se battent pour leur vie, d'autres font leurs sales affaires avec la souffrance.

 

Vous, les politiciens, vous devriez être rouges de honte. »

 

Remarquez, rouges de honte, ils ne le sont pas, les auteurs d'une tribune dans le Monde, « Barbara Pompili et Pascal Canfin : "Notre méthode, ce n’est pas l’écologie des petits pas, c’est l’écologie du marathon" », dont la finalité politicienne éclate dans le titre de la version papier du journal qui fut de référence, « ...Rassembler autour de l'écologie de gouvernement ». Ils écrivent :

 

« Plus personne de sérieux ne nie l’urgence d’agir contre le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Les terribles intempéries de ces derniers jours, en Europe, nous le rappellent une nouvelle fois. »

 

Remarquez aussi la débilité et l'indigence du propos... De quoi ces deux éminents personnages importés par la Macronie se sont-ils vantés ?

 

« Depuis quatre ans, le gouvernement et la majorité ont fait énormément : arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et du projet EuropaCity pour préserver les terres agricoles, vote de l’un des plans de relance les plus "verts" au monde, selon l’ONU, vote d’une loi sur l’économie circulaire, qui a placé la France en tête de la fin progressive du plastique à usage unique… »

 

Remarquez enfin que, ancien de la galaxie onusienne, cela m'étonnerait fort que l'ONU, in corpore, ait commenté le plan de relance français... Mais les politiciens, ça ose tout...

 

Quels ont été les sentiments récents de notre amie HBSC qui tient le blog « Hbsc Xris blog – À la poursuite du réel, historique et scientifique, parce que 1984, nous y sommes presque – Archéologie, histoire de l'agriculture, de l'élevage, de l'alimentation, des paysages, de la nature. Sols, faunes et flore » ? Rouge de colère ? Atteinte par une colère froide ? Ou tout simplement flegmatique ? On trouvera peut-être un élément de réponse dans un article plus ancien sur le même thème.

 

Elle a livré quelques éléments dans les commentaires sur ce blog. En voici un extrait qui résume bien le problème :

 

« Quand à l'augmentation des événements extrêmes, on peut faire dire n'importe quoi à des bases de données officielles qui ont commencé à entrer canicules, sécheresses, grands froids, inondations, tempêtes, etc, seulement dans les années 1980-1990, et à les renseigner vraiment correctement dans les années 2000.

 

Ce qui est grave, c'est que ces bases de données prétendent remonter au moins à 1900, sans qu'un travail d'historien n'ait été fait pour "entrer" ce qui s'est passé entre 1900 et 1980. Pas étonnant qu'on ait une courbe des événements climatiques extrêmes montante de plus en plus à partir des années 1980 ! »

 

Ce travail d'historien (et de géographe), elle l'a fait dans « Pluies torrentielles et inondations catastrophiques en Allemagne, malheureusement, une vieille histoire... à la recherche du réel... » Extrait :

 

« Tant en raison du relief que du climat qui soumet la zone à un fort risque de pluies estivales orageuses violentes, la vallée de l’Ahr a un très lourd passé de crues bien documenté depuis le Moyen Âge, c’est-à-dire depuis la période où les documents écrits cessent d’être extrêmement rares, pour devenir progressivement plus nombreux jusqu’à nos jours.

 

Attardons nous brièvement sur la catastrophe du 21 juillet 1804, bien, avant le début du réchauffement climatique…

 

[…]

 

Quittons 1804 et faisons un saut dans le temps de quasiment un siècle… Bis repetita…

 

La vallée de l’Ahr et les vallons du massif de l’Eifel furent à nouveau durement frappés par les crues de la mi juin 1910.

 

Il s’agit de la première des grandes crues de l’Ahr, pour laquelle nous disposons de clichés de cartes postales pris dans les jours suivants la catastrophe. »

 

 

(Source : « Katastrophale Hochwasser im Ahrtal 2021, 1910, 1804, 1719 und 1601 » (inondations catastrophiques dans la vallée de l'Ahr, 2021, 1910, 1804, 1719 et 1601))

 

 

Notre amie écrit dans une note :

 

« Le "On avait jamais vu cela…" est très caractéristique des récits d’événements météorologiques extrêmes depuis l’invention de l’écriture ! »

 

Dorénavant, il faudra ajouter : « C'est la faute au changement climatique », suivi d'appels à la repentance, à la pénitence... et au « bon » bulletin de vote.

 

Mais, en matière d'événements météorologiques, bien malin qui peut faire la part de la météorologie, du climat... et des circonstances.

 

Dans l'instrumentalisation du malheur des victimes, le comble est peut-être atteint par des personnes liées, ou anciennement liées, au GIEC. Ainsi, dans le Monde, « Jean-Pascal van Ypersele, climatologue à l’université catholique de Louvain et ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), avertit de la multiplication de ce genre d’événements extrêmes sous l’effet du dérèglement climatique ». Dans l'Express, « Les inondations survenues en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas sont directement liées au réchauffement climatique, rappelle François Gemenne, membre du Giec ».

 

 

 

 

Dans Contrepoints, M. Drieu Godefridi écrit en revanche : « Inondations : respectons les victimes, arrêtons la propagande », citant des passages fort différents de rapports successifs du GIEC. Par exemple, de « Climate Change 2013: The Physical Science Basis », page 214 :

 

« Les études pour l’Europe montrent des tendances à la hausse, à la baisse, ou stable dans la magnitude et la fréquence des inondations, de telle sorte qu’il n’existe à l’heure actuelle aucune preuve claire et large de changements dans les inondations […] En résumé, persiste le manque de preuve à l’appui d’une tendance claire dans la magnitude et/ou la fréquence des inondations à l’échelle globale. »

 

C'est cohérent avec le message historique de notre amie HBSC.

 

Un message auquel on peut ajouter un autre facteur : les outils de la communication et de l'information modernes.

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M
Ma compagnie coopérait avec Siemens et je me rendais fréquemment à Karlstein am Main, un centre de recherche Siemens. Le soir je rejoignais par le bac mon hôtel à Seligenstadt de l'autre côté du Main et certaine maisons portaient une échelle des différentes crues du Main. L'une d'entre elles m'avait impressionné par sa hauteur, je crois, sans garantie qu'il s'agissait de 1348. Sa hauteur était si monstrueuse qu'elle avait du noyer tous les villages alentour.<br /> Je crois au réchauffement climatique et je pense qu'il est au moins en partie d'origine anthropique mais je n'adhère pas aux prévisions catastrophistes et encore moins à sa responsabilité dans des évènements extrêmes qui ont existé de tous temps et parfois même en pire.
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D
Le réchauffement climatique est une réalité par rapport au XIXième siècle qui sortait un mini âge glaciaire, ce n'est pas une croyance. <br /> Par contre, d'autres époques ont connu des situations identiques voire plus chaudes.<br /> <br /> Le souci, c'est quelle est la part qui peut être impliquée à l'action humaine?<br /> Et puis, à choisir, je préfère nettement un climat plus doux.<br /> ça ne doit pas nous empêcher d'agir pour éviter d'être soumis aux caprices de la météo, mais doit on faire la danse de la pluie ou des rogations (devenue des COP à notre époque contemporaine) ou bien prévenir les risques en aménageant les zones à risques?