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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

CIRC ! Retirez votre monographie du glyphosate !

28 Mars 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger, #CIRC, #Glyphosate (Roundup)

CIRC ! Retirez votre monographie du glyphosate !
Pour cause de manquements à la déontologie professionnelle et à l'éthique

 

Risk-monger*

 

 

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Pour trois programmes de l'OMS sur quatre, le glyphosate est sûr. 

Le quatrième, c'est le CIRC

 

 

Dans notre dernier article, nous avons examiné dix raisons pour lesquelles le glyphosate est l'herbicide du siècle. Alors pourquoi, malgré les preuves scientifiques écrasantes et les avantages environnementaux et sociaux clairs, ce produit est-il sur le point de voir son autorisation retirée ? Les militants des ONG et les lobbyistes du bio ont mené une formidable campagne qui a commencé il y a un an avec la publication, pile pour l'ouverture de la Semaine pour les alternatives aux pesticides 2015, du communiqué de presse du CIRC sur le classement du glyphosate comme cancérogène probable. L'activisme du CIRC dérogeait aux règles du professionnalisme à l'époque ; dans l'année qui a suivi, cela n'a fait qu'empirer. Il est temps pour le CIRC de se rétracter et de retirer sa monographie du glyphosate ou, à défaut, d'affronter une enquête sur ses agissements contraires à la déontologie professionnelle et à l'éthique.

 

Commençons par un article que j'avais publié l'année dernière en réaction à l'annonce du CIRC sur le glyphosate. Il a montré ce qui suit :

 

  • Christopher Portier était employé par une ONG anti-pesticides américaine, Environmental Defense Fund (EDF).

  • En 2014, Portier a présidé le comité consultatif d'experts du CIRC sur les priorités pour les années à venir (y compris le glyphosate). Le CIRC n'a pas déclaré sa situation de salarié de l'ONG activiste EDF.

  • En 2015, Portier a été le seul représentant externe du groupe de travail du CIRC sur le glyphosate avec le rôle de conseiller technique, alors même qu'il travaillait pour une ONG anti-pesticides, avait publié de nombreux articles contre Monsanto et n'était même pas un toxicologue.

  • L'étude du CIRC a rejeté des milliers de documents sur le glyphosate qui avaient été établis avec une participation de l'industrie et a fondé sa conclusion sur la cancérogénicité sur huit études (en en rejetant six autres dont ils n'ont pas aimé les conclusions).

  • [Notre addition] Le glyphosate avait reçu une priorité moyenne dans le comité consultatif précité. Or son classement a été accéléré, à l'évidence pour précéder les décisions que devait prendre l'Union européenne.

Le conflit d'intérêts et l'absence de transparence, à la fois du CIRC et de Portier, étaient scandaleux. Mais les médias n'ont pas prêté attention à mes recherches l'année dernière, en supposant que taper sur Monsanto était bien plus vendeur que rendre compte du manque de professionnalisme scientifique et du comportement contraire à l'éthique d'une organisation des Nations Unies.

Mais au cours de l'année écoulée, ce rapport du CIRC a été repris par les ONG environnementales, les lobbyistes de l'agriculture biologique, les gourous de la santé des réseaux sociaux et les politiciens verts, avec Christopher Portier manœuvrant en tête, au point que le glyphosate est maintenant sur le point de voir son autorisation révoquée dans l'UE, alors qu'il n'y a pas de solution de substitution. Les agriculteurs et les consommateurs sont confrontés à des conséquences graves et à un risque pour la sécurité alimentaire mondiale ; peut-être serait-il donc temps de revoir la décision du CIRC un an après et d'examiner s'il est admissible que l'organisation, en tant que telle, puisse continuer de faire campagne de la sorte.

La science du CIRC sur le glyphosate a été rejetée catégoriquement

 

La publication par le CIRC de sa monographie déclarant que le glyphosate était probablement cancérogène a été accueillie par la communauté scientifique avec des cris et des hurlements. L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) – le rapporteur de l'UE pour le glyphosate – n'a pas mâché ses mots sur le CIRC et sa méthodologie peu convaincante :

 

« Le BfR a compilé la base de données toxicologiques la plus complète, probablement du monde entier, pour le glyphosate. Cette base de données comprend des centaines d'études qui ont été effectuées par les nombreux fabricants de glyphosate ou pour leur compte, et des milliers de références de la littérature ouverte. Cette énorme quantité de données fait que le glyphosate est presque unique parmi les matières actives de produits phytopharmaceutiques. Le BfR estime que toute la base de données doit être prise en compte pour l'évaluation toxicologique et l'évaluation des risques d'une substance, et non pas seulement une sélection plus ou moins arbitraire d'études. [...] La nouvelle classification du CIRC du glyphosate comme substance cancérogène repose d'abord sur des "preuves limitées" chez l'homme. Ce risque résulte de trois études épidémiologiques aux États-Unis, au Canada et en Suède et se fonde sur une corrélation statistique entre l'exposition au glyphosate et un risque accru de lymphome non hodgkinien. Cependant, cette évaluation n'a pas été confirmée dans la très grande cohorte de la "Agricultural Health Study", également citée, ni dans d'autres études. »

 

Des preuves vraiment limitées... (source)

 

 

Normalement, un institut gouvernemental de santé fait preuve de diplomatie et d'esprit constructif, mais dans ce cas, eh bien, le CIRC s'est vu signifier une mise en demeure. Même l'auteur de l'un des documents que le CIRC a choisi d'utiliser, a affirmé que le CIRC s'est « complètement fourvoyé ». J'étais sûr que l'EFSA allait être plus diplomatique, en prenant les conclusions du CIRC en considération, quand elle allait présenter son avis à la Commission européenne sur le renouvellement de l'approbation de l'utilisation du glyphosate. Et bien non ! Le communiqué officiel des scientifiques de l'EFSA a été tout aussi direct : le CIRC s'est lourdement trompé :

 

« À la suite d'un deuxième mandat de la Commission européenne d'examiner les conclusions de l'Agence internationale de recherche sur le cancer (CIRC) en ce qui concerne la cancérogénicité potentielle du glyphosate ou de produits phytopharmaceutiques contenant du glyphosate dans le cadre du réexamen par les pairs en cours de la matière active, l'EFSA a conclu qu'il est improbable que le glyphosate présente un danger cancérogène pour l'homme et que les éléments de preuve n'étayent pas le classement du point de vue de son potentiel cancérogène selon le règlement (CE) No 1272/2008. »

 

 

Ce ne fut apparemment pas assez bon pour les scientifiques militants du CIRC qui ont initié une campagne de lettres pour court-circuiter l'EFSA. Bernhard Url, directeur exécutif de l'EFSA, a fait part de son « impatience » devant une telle approche non scientifique lors d'une audition au Parlement européen avec sa célèbre déclaration sur l'Âge Facebook de la Science [voir aussi ici].

 

« Des gens qui n'ont pas contribué aux travaux, qui n'ont vraisemblablement pas vu les preuves, qui n'ont pas eu le temps d'entrer dans le détail, qui ne sont pas impliqués dans le processus, ont signé une lettre de soutien.

 

Je suis désolé de le dire, mais pour moi, avec cette lettre, vous quittez le domaine de la science, vous entrez dans le domaine du lobbying et des campagnes ('campaigning'), et ce n’est pas la façon dont l’EFSA travaille. Pour moi, ceci est le signe que nous entrons dans l’âge Facebook de la science. Vous avez une évaluation scientifique, vous la mettez sur Facebook et vous comptez combien de personnes 'aiment'. Pour nous, ce n’est pas un progrès. Nous, nous produisons une opinion scientifique, nous la défendons, mais nous n’avons pas à prendre en compte si c’est aimé ou pas. »

 

La meilleure partie de cette saillie est le regard de Kathryn Guyton. Elle est la directrice du CIRC responsable de la monographie du glyphosate, assise à côté d'Url et essayant de ne pas remarquer que le patron de l'EFSA ne peut même pas supporter de la voir.

 

En janvier de cette année, on était bouche bée de Bruxelles à Lyon, en passant par Genève, devant le spectacle d'adultes commençant à se comporter de manière très puérile. L'EFSA a dû ouvrir une page web avec toutes ses réponses à ces militants. Je voudrais bien prétendre que j'invente mais, à ce jour, l'EFSA et le CIRC ne se parlent pas (comme cela a été reconnu lors du débat au Parlement européen).

 

En bref, les scientifiques du CIRC n'ont absolument aucune crédibilité dans le monde scientifique. Pourquoi ? Nous devrions peut-être chercher à savoir qui a été le porte-étendard du classement du glyphosate par le CIRC durant l'année écoulée : nul autre que Christopher Portier de l'Environmental Defense Fund.

 

 

Un activiste occupé

 

Lorsque Christopher Portier a quitté Lyon avec la décision « probablement cancérogène » du CIRC sur le glyphosate dans ses mains, ce n'était pas tout à fait « mission accomplie ». Ce fut le début d'une campagne de l'Environmental Defense Fund pour faire interdire le glyphosate à l'échelle mondiale. Depuis lors, Portier a été en tournée dans le monde entier, parlant et écrivant comme le scientifique du CIRC sur le glyphosate. Il a démarché les institutions législatives et gouvernementales, du Bundestag allemand à la Commission européenne. Il a parlé à des ONG comme la Soil Association au Royaume-Uni (où il a apparemment ajusté la décision du CIRC pour en faire un « certainement cancérogène »).

 

La saillie du Directeur exécutif de l'EFSA, Bernhard Url, sur l'Âge Facebook de la science était une réaction à Portier, à qui il a donné une leçon sur la différence entre la science européenne et la politique. Portier avait court-circuité Url en écrivant au Commissaire à la Santé Andriukaitis avec 95 de ses amis pour lui dire pourquoi il devait jeter l'avis de l'EFSA à la poubelle. À en croire sa réponse polie, Andriukaitis a arrangé une réunion privée avec Portier en janvier. Une réunion privée entre un commissaire européen et un militant écologiste en campagne pour faire interdire le glyphosate environ un mois avant que la Commission ne devait décider de l'avenir d'un produit majeur pour la plupart des agriculteurs de l'UE ? ? ? Comment est-ce possible ? Aurions-nous la même absence de réaction – ni intérêt ni curiosité – si le Commisssaire Andriukaitis avait rencontré en privé le patron de Monsanto ?

 

Du point de vue d'un activiste environnemental, ce que Portier a accompli en une courte année a été magnifique. Il a convaincu une grande organisation des Nations Unies de larguer sa crédibilité scientifique afin qu'il puisse mener la campagne anti-Monsanto de son ONG. Il a irrité la plupart des scientifiques crédibles au point que des organismes internationaux d'envergure mondiale ne se parlent plus. En dépit de son conflit d'intérêts, il a été en mesure de rencontrer les plus importants décideurs et de les convaincre de se prononcer contre l'utilisation d'un important herbicide, bénéfique, sûr et à faible toxicité, et d'escroquer les agriculteurs et les consommateurs du monde entier. Un vrai militant écologiste !

 

Comment un homme, qui n'a même pas été un expert ou un toxicologue, a-t-il pu faire tout cela par lui-même ? Le croire serait lui faire trop d'honneur : Portier avait des amis au sein du CIRC et ailleurs.

 

Et c'est ici que l'histoire devient sordide.

 

 

Les professionnels peuvent-ils mettre les amitiés avant de la science ?

 

Portier avait eu une bourse de chercheur invité principal pour aller travailler pendant six mois au CIRC en 2013-14 avec Kurt Straif, le chef de publication des monographies. Alors que le communiqué de presse de 2013 montre que le CIRC était au courant de l'affiliation militante de Portier à une ONG, ils n'ont pas mentionné l'Environmental Defense Fund lorsque Portier a présidé le comité consultatif convoqué en 2014 pour recommander des priorités pour la prochaine série de monographies du CIRC. Je suppose que Portier a eu assez de temps pour construire des amitiés et devenir un de ces fameux « Good Old Boys » de l'ONU – un membre du réseau éprouvé d'experts externes qui sont tirés de l'ombre lorsque les institutions ont besoin de produire un rapport ou de mettre en place un comité. Il avait fait des allées et venues pendant des années pour travailler au CIRC sur les monographies, des émissions du diesel aux champs électromagnétiques. Mais, franchement, il n'avait rien à faire à la présidence du Comité consultatif de 2014, ni à être le seul expert technique externe invité à faire partie de l'équipe du CIRC sur le glyphosate (d'autant moins que son CV ne fait état d'aucune compétence en toxicologie).

 

Pour être honnête, je ne crois pas que Portier ait été la source de la poudre aux yeux ; je soupçonne que c'est le CIRC qui a essayé de cacher son engagement avec l'Environmental Defense Fund. J'ai pu consulter le rapport d'un observateur ayant participé aux réunions sur le glyphosate à Lyon en mars 2015 : Portier s'était lui-même présenté à la réunion sur le glyphosate sous la bannière « Environmental Defense Fund » tout en figurant dans la liste des participants comme « retraité du National Center for Environmental Health and Agency for Toxic Substances Registry ». Le CIRC a-t-il pensé qu'il pourrait s'en tirer avec le manque de transparence et la dissimulation du conflit d'intérêts de leur ami ? Le CIRC n'a-t-il pas de normes ou de codes exigeant la transparence ?

 

Employer un ami avec de faibles qualifications et essayer de ne pas divulguer son affiliation implique qu'il y a eu un sérieux manque de professionnalisme au cœur du CIRC.

 

Au cours du débat du Parlement européen sur le glyphosate, j'ai questionné le Dr Straif sur le conflit d'intérêts de Portier. Voir ma question à 3:25:40 et la réponse plutôt pincée de Straif à 3:28:10. Straif a répertorié avec fougue toutes les réalisations de Portier (sans notes) et a semblé se sentir tout à fait insulté par ma question. Il y avait une amitié personnelle claire avec Portier. Kathryn Guyton du CIRC, assise à côté de Straif, faisait une grimace comme si je venais de lui faire savoir que son chien était mort.

 

Le CIRC devrait-il être autorisé à nommer un ami comme un expert externe même quand il y a un grave conflit d'intérêts parce que l'ami est un activiste d'une ONG anti-pesticides influente ? Maintenant que Portier a passé une année entière à faire campagne pour l'interdiction du glyphosate au nom du CIRC, ne devrait-il pas y avoir quelqu'un au CIRC pour dénoncer sa connexion à une institution des Nations Unies ? Il semble au contraire que le directeur du CIRC, Christopher Wild, a choisi de défendre Portier contre la réaction de l'EFSA à ses singeries de campagne. Ils semblent travailler sur un autre planète au CIRC, sans avoir à rendre de comptes.

 

 

Le manque de professionnalisme et l'hypocrisie au cœur du CIRC

 

Kathryn Guyton, auteure du rapport du CIRC sur le glyphosate, ne s'est pas comportée de la manière que l'on attend d'une scientifique représentant une institution internationale. En 2014, lors d'un exposé sur le cancer du sein qu'elle avait présenté devant un groupe militant, Women in Europe for a Common Future, elle a déclaré (à partir de 16:45 (disponible avec l'interprétation en français) que les études de pesticides prévues pour 2015 donnaient des indications claires d'un lien avec le cancer du sein. Avait-elle déjà des preuves un an à l'avance ? Une professionnelle employée par l'OMS devrait-elle suggérer ce genre de chose devant un groupe de militants ? [Notre addition : Maintenant que les monographies sont publiées, où sont les preuves ?]

 

« Notre évaluation a été faite sur la base des normes internationales les plus strictes. Notre revue a été revue par l'Allemagne dans le cadre du processus de l'EFSA et ils ont affirmé nos conclusions en fonction de nos critères. »

Ah oui ?

 

Introduire un biais dans une étude avant même que le CIRC n'examine les faits est apparemment le modus operandi à Lyon. Selon le compte rendu d'un observateur, la réunion sur le glyphosate s'est ouverte sur une injonction faite aux participants d'exclure de but en blanc l'hypothèse d'un classement de la substance comme non cancérigène. La plupart des scientifiques seraient en désaccord, mais le CIRC a apparemment une mission bien au-delà de la science. Une seule fois, le CIRC a pris une telle décision de non-cancérogénicité (et je suis sûr que cela doit les démanger de rouvrir leur étude du caprolactame).

 

Kathryn semblent aussi avoir du mal à réprimer son mépris pour Monsanto en public. Elle a participé à une émission anti-glyphosate à la télévision française [« Pesticides : la malédiction du soja »] où elle a expliqué pourquoi la monographie du CIRC sur le glyphosate était meilleure que les travaux du BfR et de l'EFSA. À 25:40 (interprétation en français) Guyton justifie le rejet de toutes les recherches de Monsanto et des études de l'industrie faites pour les organismes de réglementation. Elle prétend que l'EFSA a un conflit d'intérêts en utilisant des données de l'industrie, alors que les experts du CIRC n'en ont aucun (OK... juste Christopher Portier qui mène la charge au nom de l'Environmental Defense Fund... l'hôpital... la charité). Portier a même eu l'audace d'accuser le BfR d'avoir un conflit d'intérêts... l'hypocrisie est aveuglante.

 

 

CIRC ! Retirez la monographie frauduleuse sur le glyphosate !

 

Au cours du débat au Parlement européen, à 3:37:00, Kathryn Guyton, en réponse à ma question, a nié que le CIRC allait rouvrir l'étude sur le glyphosate. Il est clair qu'il y a des pressions en interne en faveur du retrait de cette monographie. À ce jour, l'OMS n'a pas formellement accepté les conclusions de la monographie du CIRC sur le glyphosate – il y aura une réunion extraordinaire en mai pour résoudre ce problème. Je suis fermement convaincu que ce rapport controversé, orchestré par des militants, doit être retiré et que de nombreux responsables du CIRC, y compris Straif et Guyton, devraient voir leur contrat résilié pour les raisons suivantes :

 

  • Le CIRC a permis à un activiste environnemental de s'introduire dans le cœur de l'organisation pour produire un document vicié.

  • les responsables du CIRC ont permis que cela se produise sur la base de l'amitié plutôt que des qualifications scientifiques.

  • Le CIRC n'a pas divulgué l'affiliation et les conflits d'intérêts de Portier quand il a présidé le Comité consultatif d'experts en 2014 (alors même qu'ils savaient en 2013 qu'il travaillait pour une ONG anti-pesticides en 2013). Il est possible qu'ils aient essayé de cacher ses affiliations à nouveau lors de la réunion du groupe de travail en mars 2015.

  • Le CIRC a perdu sa crédibilité dans la communauté scientifique et, plutôt que de prendre du recul, a choisi d'attaquer les pratiques et méthodes d'autres institutions scientifiques comme l'EFSA et le BfR, créant ainsi une atmosphère délétère, comme des perturbateurs immatures de cour d'école.

  • Le CIRC n'a pas désavoué les campagnes militantes menées par Christopher Portier depuis la publication de la monographie du glyphosate.

 

Comme je l'ai dit au début, cette recherche n'est pas aussi sexy que de dénigrer Monsanto et de faire encore plus peur au public sur les produits chimiques – même un produit aussi bénin et bénéfique que le glyphosate ; je ne pense donc pas que les médias trouveront cette information intéressante. C'est pourquoi il n'est probablement pas nécessaire pour l'OMS d'agir pour corriger ce manquement à la déontologie professionnelle et, oserais-je dire, à l'éthique au sein du CIRC. Mais je pense que les agriculteurs, les scientifiques et les consommateurs ont besoin de comprendre comment une telle parodie, l'interdiction à venir du glyphosate, aura pu se produire.

 

Mon prochain article se penchera sur les conséquences d'une telle interdiction. Enfermez vos filles !

 

_______________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger  : www.facebook.com/riskmonger.

 

Source : https://risk-monger.blogactiv.eu/2016/03/21/iarcs-unprofessional-and-unethical-behaviour-time-to-retract-their-glyphosate-monograph/

 

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