Résidus de médicaments vétérinaires de substances non autorisées et d'autres contaminants présents chez les animaux et dans des aliments d'origine animale : données récentes publiées par l'EFSA, mais sans celles de la France !
Albert Amgar*
L'EFSA vient de publier le 13 juin 2018, « Résidus de médicaments vétérinaires : les taux de non-conformité restent faibles ».
Malheureusement on apprend en lisant le rapport complet de l'EFSA, Report for 2016 on the results from the monitoring of veterinary medicinal product residues and other substances in live animals and animal product, que celui-ci est incomplet du fait de l'absence de données de la part de la France :
Les données utilisées pour l'établissement de ce rapport ont été extraites de la base de données entre le 18 octobre 2017 et le 11 décembre 2017 et reflètent la base de données au cours de cette période. Les données de surveillance 2016 de la France n'ont pas été soumises à temps pour être incluses dans ce rapport.
[...] les données 2016 de la France n'ont pas été soumises à temps pour être incluses dans ce rapport. Par conséquent, cette analyse devrait être considérée comme présentant un certain degré d'incertitude.
Communiqué de l'EFSA.
Les données issues de la surveillance exercée depuis 2016 sur plusieurs médicaments vétérinaires, substances non autorisées et contaminants présents chez les animaux et dans des aliments d'origine animale suggèrent des taux de conformité élevés.
Le pourcentage de non-conformité dans les échantillons ciblés – soit les échantillons prélevés pour y détecter une utilisation illégale ou vérifier le non-respect des limites maximales – était de 0,31 %, soit un chiffre compris dans la fourchette de 0,25 % à 0,37 % observée au cours des neuf années précédentes.
La non-conformité pour les contaminants chimiques tels que les métaux était plus élevée que pour les autres groupes de substances. Les taux de non-conformité pour les lactones d'acide résorcylique (composés à action hormonale qui peuvent être artificiels ou produits par des champignons), pour les mycotoxines (toxines provenant de champignons) et pour les agents antithyroïdiens ont tous diminué en 2016.
En outre, en 2016, par rapport aux années précédentes, les fréquences les plus élevées et les plus basses d'échantillons non conformes pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antibactériens, respectivement, ont été signalées.
La surveillance de ces substances par l'UE contribue à protéger les consommateurs et les animaux en garantissant un degré élevé de conformité avec les réglementations de l'UE. Au total, 710 000 échantillons ont été analysés en 2016, issus de 27 des 28 États membres de l'UE.
NB : Qui est responsable de cette absence de transfert de données, la DGCCRF, le ministère de l'agriculture ou bien l'Anses ?
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* Albert Amgar a été pendant 21 ans le dirigeant d'une entreprise de services aux entreprises alimentaires ; il n'exerce plus aujourd'hui, car retraité. Au travers de son blog il nous a livré des informations dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité des aliments. Désormais, je l'accueille avec plaisir.