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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Glyphosate : une si douce dépendance » dans les Échos

23 Décembre 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Glyphosate (Roundup), #critique de l'information

« Glyphosate : une si douce dépendance » dans les Échos

 

Glané sur la toile 209

 

 

 

 

« Glyphosate : une si douce dépendance » est un article au titre peut-être attrape-clics de M. Denis Fainsilber, mais qui énonce quelques vérités dérangeantes pour la bobo-écolo-attitude.

 

En résumé :

 

« Les Etats européens ont fini par s'accorder sur une prolongation limitée à 5 ans de l'utilisation du premier désherbant mondial. Mais pour toute une agriculture biberonnée de longue date au glyphosate, le remplaçant miracle n'existe pas à ce stade. »

 

Très dérangeant, en effet, de rappeler implicitement que le renouvellement de l'autorisation du glyphosate n'est pas une clause crépuscule :

 

« ...l'accord au forceps du 27 novembre diffère simplement le problème à 2022. »

 

Très dérangeant de voir affirmé avec vigueur l'absence de remède miracle :

 

« Car ce sursis de cinq ans, voire trois ans comme en rêve la France sous la pression du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, apparaît bien court pour mettre en place une autre stratégie de lutte contre les mauvaises herbes , nommées adventices par les professionnels. "Je suis convaincu qu'on n'aura pas d'alternative miracle, je n'y crois pas une seule seconde. La position du gouvernement français est déconnectée de la réalité", s'indigne Eric Thirouin, président de la commission environnement de la FNSEA. »

 

Mais M. Thirouin ne s'indigne pas : il assène une vérité d'évidence. Et les spécialistes de l'agrochimie ne manifestent pas de dépit :

 

« "La réhomologation de cinq ans ? Une simple rustine. Il faut en moyenne 12 ans pour trouver un nouveau produit en labo et réussir à le mettre sur le marché. A l'issue d'une bataille de chiffonniers, on a perdu de vue l'évaluation scientifique. Le glyphosate est devenu un symbole hautement politique", déplore Eugenia Pommaret, directrice générale de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP)... »

 

Et aussi :

 

« "S'il y avait quelque part un produit remplaçant étant à 2-3 ans de sa mise sur le marché, on le saurait !" ajoute Jean-Paul Genay, porte-parole de la Plate-forme Glyphosate France... »

 

Nous ne devrions pas tout révéler ici, mais comment résister à ce morceau d'une indigence politique, économique et, au final, éthique crasse ?

 

« Dans l'entourage de Nicolas Hulot, on retourne l'argument : "Pourquoi voulez-vous que l'industrie cherche un substitut au glyphosate ? C'est une molécule qui fonctionne et qui rapporte beaucoup d'argent. Elle est tellement liée à une somme d'intérêts !" »

 

C'est ce même entourage qui hurlerait sans nul doute aux superprofits capitalistiques si un agrochimiste – une multinationale, cela va de soi, car les investissements dans la recherche-développement et les procédures réglementaires labyrinthiques ne sont plus à la portée des PME – trouvait un produit de substitution sous brevet.

 

Nous ne devrions pas...

 

« "Si on laisse ce produit sur le marché, aucune firme de pesticides ne fera de la recherche pour trouver quelque chose de moins dangereux. Du reste, remplacer une molécule par une autre ne résout pas le problème, et crée des résistances des plantes", embraye Nadine Lauverjat, de Générations futures. »

 

Soyons charitables : il y a égalité dans l'indigence crasse... Comme si les firmes ne faisaient pas déjà de la recherche... Et que leur supprimer une molécule était une incitation à en trouver une autre... dans le climat délétère entretenu par les « ONG » et certains politiciens...

 

Mais trêve de persiflage. Lisez l'article. C'est ici. Même si nous déplorons quelques écarts comme la référence à une « addiction ».

 

 

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