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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Hendricks : « Nous devons parler »

4 Mars 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Schillipaeppa, #Politique, #Activisme

Hendricks : « Nous devons parler »

 

Schillipaeppa*

 

 

“Wir müssen reden”

Nous devons parler... Comment l'agriculture et la protection de la biodiversité peuvent aller la main dans la main. Discuter maintenant de l'avenir de l'agriculture.

 

 

Le ministre allemande de l'environnement Barbara Hendricks veut-elle vraiment dialoguer ? On peut en douter !

 

 

Lorsque la Ministre Fédérale de l'Environnement Barbara Hendricks a annoncé qu'elle mettait fin à la campagne controversée sur les règles pour les agriculteurs, elle avait déclaré que l'appel au dialogue devait se poursuivre sous une autre forme :

 

 

Un premier motif de la deuxième campagne a maintenant été repéré (voir photo en début de page). Techniquement, tout ce qu'on peut mal faire ou presque a été à nouveau mal fait:

 

  • Il manque un élément qui attire l'attention, qui éveille la curiosité et fournit une première indication sur le thème de la campagne. Pourquoi pas, par exemple, une photo pleine taille qui remplit l'ensemble de l'affiche, avec un beau paysage ou un affreux désert agricole, ou les deux ?

 

  • La police est difficile à lire. Il y a bien quelques règles de base : pas de texte en négatif (clair sur foncé), pas de majuscules, pas de police sans empattement – tout est faux.

 

 

 

dialog_bmub.png

 

 

Le bouton « vers le forum de dialogue » aurait au moins pu être en couleur.

 

[Ma note : Il y a maintenant une photo et les boutons sont dans un fort inesthétique caca d'oie.]

 

 

 

 

En bref : je soupçonne que le dialogue n'est pas du tout souhaité. Et s'il devait néanmoins l'être, il y a lieu à mon sens de procéder à une évaluation comparative : combien de protection de la biodiversité voulons-nous et pouvons-nous nous permettre ?

 

Ou, comme je l'ai écrit ailleurs :

 

« La biodiversité n'est pas une valeur en soi. Une société peut attribuer une position particulière à la protection des espèces dans un discours public, mais cela mérite en tout cas discussion. On n'est pas obligé de penser qu'il est judicieux de dépenser des millions d'euros pour ériger, par exemple, des murs de protection pour les chauve-souris de telle sorte qu'on puisse construire une autoroute. Peut-être trouvera-t-on plus important de bien équiper les écoles et de créer une place de garderie pour chaque enfant. Personnellement, j'apprécie mon jardin avec des placettes spéciales pour les chardons et les orties, pour les chardonnerets et les paons du jour ; et je me réjouis de voir trois variétés de pics à la mangeoire ou un sphinx colibri sur un buddléia – mais c'est mon affaire personnelle. Personne ne peut attendre d'autres personnes dans la société qu'elles partagent vos préférences.

 

Ou avec Vince Ebert :

 

"S'il vous plaît, que nous a jamais apporté un panda ? Par contraste avec les bactéries de l'intestin. Sans ces minuscules, ces mignons petits gars, nous serions privés de la digestion ! Nous mangerions en très peu de temps les pissenlits par la racine." »

_________________

 

* L'auteure a fait des études de philosophie, est éditrice et a atterri il y a déjà plus de dix ans à la campagne. Sur son blog, elle (d)écrit – miracle ! La traduction peut être fidèle – ce qui la préoccupe, lorsqu'elle n'est pas en train de curer l'écurie des poneys, de chercher des gants de gardien de but, de s'occuper de quantités de denrées alimentaires ou de linge, ou encore de tenter d'arracher les mauvaises herbes plus vite qu'elles ne poussent.

 

Source : https://schillipaeppa.net/2017/02/25/wir-mussen-reden/

 

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