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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Séralini et Hulot en Inde : après les shivagations, voici : tu quoque Seralini !

8 Octobre 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #Activisme, #OGM, #Gilles-Éric Séralini, #Inde

Séralini et Hulot en Inde : après les shivagations, voici : tu quoque Seralini !

 

 

Séralini et Hulot en Inde : après les shivagations, voici : tu quoque Seralini !

 

 

Dans le billet précédent, nous avons vu que MM. Gilles-Éric Séralini et Nicolas Hulot s'étaient rendus en Inde pour contribuer au lobbying anti-OGM, la cible visée étant une moutarde hybride obtenue par une technologie faisant appel à la transgénèse.

 

Nous avions essentiellement traité des divagations de l'écodéesse des mensonges Vandana Shiva.

 

Pour M. Séralini, y eut évidemment quelques déclarations reproduites dans des médias. Ils valent leur pesant de cacahuètes.

 

 

http://www.smartindianagriculture.in/wp-content/uploads/2016/10/Swadesh-Jagran-Manch-G-M-Mustard.jpg

 

 

 

L'accueil « chaleureux » de l'Hindustan Times

 

Avec « RSS outfit faces ‘anti-national’ barb for inviting French GM crop critic » (une organisation affiliée au RSS – Rashtriya Swayamsevak Sangh, un groupe nationaliste hindou de droite et paramilitaire – fait face à une critique d'« anti-nationalisme » pour avoir invité un détracteur français des OGM), le Hindustan Times a frappé plutôt fort, à la fois sur le Swadeshi Jagran Manch et M. Séralini :

 

« Cela a amené les tenants de la moutarde GM à répliquer. Ils disent que faire venir un scientifique étranger "discrédité" pour critiquer "la science indienne" est "antinational". La moutarde GM est un projet mené sur fonds publics par des chercheurs de l'Université de Delhi. »

 

Ces gens du RSS ont évidemment la réponse sur leur grand écart idéologique :

 

« ...c'est une erreur que d'appeler la moutarde GM un "produit swadeshi" (indien). "Nous devons voir qui en bénéficiera. Dans ce cas, ce sera Bayer et les herbicides qu'ils font." »

 

Défense de rire ! L'herbicide n'est utilisé que dans la production de semences.

 

 

Encadré

 

Comment ça fonctionne

 

Un hybride (F1 ou de première génération) est une forme variétale qui existe sous la forme de semences produites, à chaque génération, en croisant une lignée dite mâle et une lignée dite femelle. Chez le maïs, les sexes sont séparés. En castrant les plantes (coupant l'inflorescence mâle sommitale) on obtient une lignée femelle. Ses fleurs femelles (les épis) seront obligatoirement fécondées par le pollen de l'autre lignée (mâle). Celle-ci est éliminée après la floraison de sorte que l'on ne récoltera en fin de saison que les semences – hybrides – de la lignée femelle. Notons qu'il existe des système de stérilité mâle.

 

 

https://nrcca.cals.cornell.edu/crop/CA4/PO-17SingleCrossHybrid.jpg

Source

 

 

Chez les plantes dont les fleurs portent les deux sexes et qui sont autogames (fécondent la partie femelle avec leur propre pollen), il faut éliminer la production de pollen sur la lignée femelle.

 

C'est ce que fait – dans le cas qui nous intéresse – le gène barnase, qui est dominant et qui a été associé à un promoteur qui fait qu'il ne s'exprime que dans l'anthère (la partie de la fleur qui produit les grains de pollen).

 

Cette « lignée » ne peut pas se reproduire, puisqu'elle ne produit pas de pollen. Nous mettons des guillemets ici, un peu par pédanterie, car ne répond pas pleinement à la définition : elle est homozygote pour tous ses gènes (porte, pour chaque gène, la même information génétique, ou allèle, en double exemplaire), mais hétérozygote pour le gène barnase (présent en un seul exemplaire). Logique... le gène barnase ne peut provenir que de la partie femelle de la plante. Il faut donc la croiser avec une lignée mâle fertile, dite de maintien ou lignée mainteneuse de stérilité. Celle-ci a le même patrimoine génétique que la lignée femelle, sauf pour le gène barnase qui est absent (noté ci-dessous 0barnase).

 

Le croisement (barnase - 0barnase x 0barnase - 0barnase) produira 50 % de barnase - 0barnase (mâle stérile) – et 50 % de 0barnase - 0barnase (mâle fertile).

 

C'est là qu'intervient la première « astuce » : le gène barnase est couplé à un gène bar, dominant lui aussi et qui s'exprime dans toute la plante. Il confère une tolérance au glufosinate. En traitant le champ de production de semences avec l'herbicide, on élimine donc toutes les plantes 0barnase – 0barnase (qui sont aussi 0bar - 0bar).

 

 

http://ima barnase ge.slidesharecdn.com/geneticengineeringformalesterility-140421100120-phpapp02/95/genetic-engineering-for-male-sterility-11-638.jpg?cb=1398074531

Source

 

 

Il ne reste donc que des plantes et des semences barnase - 0barnase qui, semées, vont produire des plantes barnase - 0barnase, donc mâles stériles, que l'on va féconder avec une lignée mâle au patrimoine génétique différent et 0barnase -0barnase. Si on s'arrêtait là, on obtiendrait, comme précédemment, 50 % de semences produisant des plantes mâles stériles et 50 % de semences produisant des plantes mâles fertiles. Ce n'est pas terrible pour des plantes qui sont principalement autogames.

 

C'est là qu'intervient la deuxième « astuce » : la lignée mâle est munie du gène barstar, en double exemplaire, qui annule l'effet de barnase. Ce gène est un restaurateur de fertilité. Les plantes fécondées par cette lignée produiront donc des semences produisant toutes des plantes mâles fertiles (en gras, les choses qui comptent) :

 

Barnase - 0barnase (et 0barstar - 0barstar + patrimoine génétique A - A) x 0barnase - 0barnase, barstar - barstar (et patrimoine génétique B - B) =>

 

50 % barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B) +

50 % 0barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B)

 

 

Fin d'encadré

 

 

L'obséquiosité des Narada News

 

Voilà une plate-forme d'information bien mystérieuse. Indienne ou des Émirats Arabes Unis ? Toujours est-il qu'ils ont tendu le micro...

 

Avec « Gilles-Eric Séralini: GMOs Are Primarily Responsible For Loss Of Biodiversity » en titre, on a droit à la première énormité ! Comment ! Des OGM – dont il se plait à souligner que ce sont essentiellement des « plantes pesticides » de trois ou quatre espèces, selon le contexte (nos commentaires ici et ici), responsables principaux de la perte de biodiversité ?

 

On a bien sûr droit à la « Seralini Affair ». Droit dans ses bottes, M. Séralini aurait traîné ses contempteurs devant les tribunaux qui auraient déclaré :

 

« Les formulations de Roundup et les plantes GM tolérant le Roundup devraient être considérées comme des perturbateurs (hormonaux) et leur évaluation actuelle pour la santé est radicalement déficiente. »

 

Les tribunaux ? Nous en sommes babas ! Pour autant que nous sachions, ce sont les propos de Séralini et Cie.

 

La première question qui lui est posée a évidemment trait à l'expérience mondialement connue sur les rats. Pourquoi a-t-elle déclenché une telle tempête ? Réponse :

 

« Ces gens opèrent comme une mafia... »

 

Technique rodée, la réponse déraille sur un autre sujet :

 

« Je voudrais souligner que ces aliments sont des poisons cachés. Il faut dix kilos de pétrole pour produire un kilo d'aliment. »

 

Source ? Faut-il croire qu'exprimé en prix du pétrole brut au cours actuel, le kilo d'aliment revient selon nos calculs à la louche à 2,60 euros du seul fait de cet intrant ?

 

Les grandes multinationales continueraient à questionner ses motivations et ne cesseraient pas de poser des questions sur ses sources de financement. Réponse in extenso :

 

« Ils le feront, leur travail consiste à cacher la vérité. Nous essayons de mettre en évidence le fait que ces cultures GM sont fabriquées à partir de pesticides, qui sont connus pour être des perturbateurs des reins et du foie. Ces multinationales commettent une fraude majeure à l'encontre des gens du monde entier parce que ce qu'ils font, en substance, c'est vendre des poisons cachés. Lorsque le public saura exactement ce qui se passe, ils devront retirer toutes les cultures GM. Ils ont trop en jeu. Ces poignées de multinationales sont plus riches que 3,5 milliards de personnes sur la planète. »

 

Notons encore ce morceau de bravoure :

 

« Les produits GM sont déjà entrés dans la chaîne alimentaire. Toutes sortes de nouvelles fraudes sont imposées aux consommateurs. De nouveaux produits toxiques sont modifiés et vendus sous prétexte qu'ils ne vont pas causer des dommages, mais, en fait, ils sont de plus en plus toxiques. Les chercheurs continuent de mettre en évidence les méfaits que ces produits peuvent causer. Monsanto a perdu beaucoup d'argent et a été acheté par Bayer de sorte qu'il est maintenant Monsanto Bayer. »

 

Pourquoi le public ne réagit-il pas ? Extrayons ceci d'un discours aussi décousu que ce que nous venons de voir :

 

« Malheureusement, il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? De plus, il n'est pas facile d'expliquer toutes ces preuves scientifiques aux béotiens. »

 

Pour une fois, nous serons bien d'accord sur la formulation du constat. Mais pas sur ses prémisses. Le Narada News nous a bien démontré que trop de choses sont écrites...

 

 

« Il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? » La preuve par Indian Express

 

« GM Mustard in India? Five unanswered questions » (moutarde GM en Inde ? Cinq questions sans réponses) est sauf erreur un article de blog. Les auteurs en sont sans conteste MM. Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet (ou faut-il écrire Pr … et Chef …?).

 

Nous extrairons de ce salmigondis quelques perles.

 

« Pourquoi écrire un livre sur les OGM dans les aliments ? Cela aussi, écrit par un spécialiste de la biologie moléculaire des OGM et des pesticides, et un chef faisant des recherches sur de délicieux aliments biologiques dépourvus de pesticides que nous savons être toxiques ? C'est juste pour faire prendre conscience du fait qu'il existe une mafia mondiale derrière l'empoisonnement de la culture alimentaire du monde et de ses systèmes. »

 

Les pesticides poisons... c'est répétitif à en avoir la nausée.

 

« Pourquoi est-ce fait? La réponse est simple. La moutarde GM est modifiée pour qu'elle soit capable d'absorber d'énormes quantités d'herbicide. »

 

La répétition est un art rhétorique :

 

« La moutarde GM est seulement produite pour absorber de plus en plus d'herbicide, qui est dans ce cas le glufosinate. Cela permettra d'augmenter les ventes d'herbicide par les entreprises et de répandre ses poisons vicieux dans toute l'Inde. »

 

Il y a aussi l'art du coq-à-l'âne :

 

« La priorité est de faire breveter cette ancienne plante traditionnelle pour la privatiser par le biais de brevets et de vendre son propre pesticide avec elle. Et rappelez-vous, une fois que l'herbicide est pulvérisé sur les champs de moutarde, les plantes modifiées l'absorbent sans mourir, mais le produit chimique toxique tue toutes les autres formes de vie : cela simplifie la pratique de l'agriculture industrielle, mais est préjudiciable à l'environnement et à la biodiversité sur la planète. »

 

Boudi ! Toutes les autres formes de vie... et sur toute la planète...

 

La moutarde GM est une innovation indienne ? Qu'importe ! Le prurit anti-entreprises est irrépressible :

 

« Chaque fois avec le débat sur les OGM, l'agro-industrie et l'industrie de la biotechnologie mettent une pression énorme sur le gouvernement indien pour détruire la culture alimentaire et remplacer de nombreux aliments anciens et nutritifs par des monocultures toxiques brevetées. Aujourd'hui, la moutarde indienne, fait l'objet de la même attaque, en menaçant l'Inde avec la moutarde GM, les sociétés sont en train de détruire le centre de diversité de la moutarde pour le monde. En perdant les variétés indigènes de moutarde, l'Inde ne perdra pas seulement le goût de sa culture alimentaire, mais mettra aussi en danger la santé de 1,5 milliard d'Indiens. »

 

Et pour conclure, nous en apprenons tous les jours !

 

« Les entreprises peuvent dire qu'elles ont rendu cette moutarde stérile et qu'il n'y a pas de risque environnemental de la voir voir se propager, se croisant avec de nombreuses espèces de Brassicacées comme le chou-fleur, la carotte, le canola, le navet et le radis. Mais nous doutons fortement de cela.

 

Ils ont raison de douter... notamment pour cette nouvelle brassicacée (crucifère) que serait la carotte !

 

 

Dans le billet précédent, nous avons vu que MM. Gilles-Éric Séralini et Nicolas Hulot s'étaient rendus en Inde pour contribuer au lobbying anti-OGM, la cible visée étant une moutarde hybride obtenue par une technologie faisant appel à la transgénèse.

 

Nous avions essentiellement traité des divagations de l'écodéesse des mensonges Vandana Shiva.

 

Pour M. Séralini, y eut évidemment quelques déclarations reproduites dans des médias. Ils valent leur pesant de cacahuètes.

 

 

http://www.smartindianagriculture.in/wp-content/uploads/2016/10/Swadesh-Jagran-Manch-G-M-Mustard.jpg

 

 

 

L'accueil « chaleureux » de l'Hindustan Times

 

Avec « RSS outfit faces ‘anti-national’ barb for inviting French GM crop critic » (une organisation affiliée au RSS – Rashtriya Swayamsevak Sangh, un groupe nationaliste hindou de droite et paramilitaire – fait face à une critique d'« anti-nationalisme » pour avoir invité un détracteur français des OGM), le Hindustan Times a frappé plutôt fort, à la fois sur le Swadeshi Jagran Manch et M. Séralini :

 

« Cela a amené les tenants de la moutarde GM à répliquer. Ils disent que faire venir un scientifique étranger "discrédité" pour critiquer "la science indienne" est "antinational". La moutarde GM est un projet mené sur fonds publics par des chercheurs de l'Université de Delhi. »

 

Ces gens du RSS ont évidemment la réponse sur leur grand écart idéologique :

 

« ...c'est une erreur que d'appeler la moutarde GM un "produit swadeshi" (indien). "Nous devons voir qui en bénéficiera. Dans ce cas, ce sera Bayer et les herbicides qu'ils font." »

 

Défense de rire ! L'herbicide n'est utilisé que dans la production de semences.

 

 

Encadré

 

Comment ça fonctionne

 

Un hybride (F1 ou de première génération) est une forme variétale qui existe sous la forme de semences produites, à chaque génération, en croisant une lignée dite mâle et une lignée dite femelle. Chez le maïs, les sexes sont séparés. En castrant les plantes (coupant l'inflorescence mâle sommitale) on obtient une lignée femelle. Ses fleurs femelles (les épis) seront obligatoirement fécondées par le pollen de l'autre lignée (mâle). Celle-ci est éliminée après la floraison de sorte que l'on ne récoltera en fin de saison que les semences – hybrides – de la lignée femelle. Notons qu'il existe des système de stérilité mâle.

 

 

https://nrcca.cals.cornell.edu/crop/CA4/PO-17SingleCrossHybrid.jpg

Source

 

 

Chez les plantes dont les fleurs portent les deux sexes et qui sont autogames (fécondent la partie femelle avec leur propre pollen), il faut éliminer la production de pollen sur la lignée femelle.

 

C'est ce que fait – dans le cas qui nous intéresse – le gène barnase, qui est dominant et qui a été associé à un promoteur qui fait qu'il ne s'exprime que dans l'anthère (la partie de la fleur qui produit les grains de pollen).

 

Cette « lignée » ne peut pas se reproduire, puisqu'elle ne produit pas de pollen. Nous mettons des guillemets ici, un peu par pédanterie, car ne répond pas pleinement à la définition : elle est homozygote pour tous ses gènes (porte, pour chaque gène, la même information génétique, ou allèle, en double exemplaire), mais hétérozygote pour le gène barnase (présent en un seul exemplaire). Logique... le gène barnase ne peut provenir que de la partie femelle de la plante. Il faut donc la croiser avec une lignée mâle fertile, dite de maintien ou lignée mainteneuse de stérilité. Celle-ci a le même patrimoine génétique que la lignée femelle, sauf pour le gène barnase qui est absent (noté ci-dessous 0barnase).

 

Le croisement (barnase - 0barnase x 0barnase - 0barnase) produira 50 % de barnase - 0barnase (mâle stérile) – et 50 % de 0barnase - 0barnase (mâle fertile).

 

C'est là qu'intervient la première « astuce » : le gène barnase est couplé à un gène bar, dominant lui aussi et qui s'exprime dans toute la plante. Il confère une tolérance au glufosinate. En traitant le champ de production de semences avec l'herbicide, on élimine donc toutes les plantes 0barnase – 0barnase (qui sont aussi 0bar - 0bar).

 

 

http://ima barnase ge.slidesharecdn.com/geneticengineeringformalesterility-140421100120-phpapp02/95/genetic-engineering-for-male-sterility-11-638.jpg?cb=1398074531

Source

 

 

Il ne reste donc que des plantes et des semences barnase - 0barnase qui, semées, vont produire des plantes barnase - 0barnase, donc mâles stériles, que l'on va féconder avec une lignée mâle au patrimoine génétique différent et 0barnase -0barnase. Si on s'arrêtait là, on obtiendrait, comme précédemment, 50 % de semences produisant des plantes mâles stériles et 50 % de semences produisant des plantes mâles fertiles. Ce n'est pas terrible pour des plantes qui sont principalement autogames.

 

C'est là qu'intervient la deuxième « astuce » : la lignée mâle est munie du gène barstar, en double exemplaire, qui annule l'effet de barnase. Ce gène est un restaurateur de fertilité. Les plantes fécondées par cette lignée produiront donc des semences produisant toutes des plantes mâles fertiles (en gras, les choses qui comptent) :

 

Barnase - 0barnase (et 0barstar - 0barstar + patrimoine génétique A - A) x 0barnase - 0barnase, barstar - barstar (et patrimoine génétique B - B) =>

 

50 % barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B) +

50 % 0barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B)

 

 

Fin d'encadré

 

 

L'obséquiosité des Narada News

 

Voilà une plate-forme d'information bien mystérieuse. Indienne ou des Émirats Arabes Unis ? Toujours est-il qu'ils ont tendu le micro...

 

Avec « Gilles-Eric Séralini: GMOs Are Primarily Responsible For Loss Of Biodiversity » en titre, on a droit à la première énormité ! Comment ! Des OGM – dont il se plait à souligner que ce sont essentiellement des « plantes pesticides » de trois ou quatre espèces, selon le contexte (nos commentaires ici et ici), responsables principaux de la perte de biodiversité ?

 

On a bien sûr droit à la « Seralini Affair ». Droit dans ses bottes, M. Séralini aurait traîné ses contempteurs devant les tribunaux qui auraient déclaré :

 

« Les formulations de Roundup et les plantes GM tolérant le Roundup devraient être considérées comme des perturbateurs (hormonaux) et leur évaluation actuelle pour la santé est radicalement déficiente. »

 

Les tribunaux ? Nous en sommes babas ! Pour autant que nous sachions, ce sont les propos de Séralini et Cie.

 

La première question qui lui est posée a évidemment trait à l'expérience mondialement connue sur les rats. Pourquoi a-t-elle déclenché une telle tempête ? Réponse :

 

« Ces gens opèrent comme une mafia... »

 

Technique rodée, la réponse déraille sur un autre sujet :

 

« Je voudrais souligner que ces aliments sont des poisons cachés. Il faut dix kilos de pétrole pour produire un kilo d'aliment. »

 

Source ? Faut-il croire qu'exprimé en prix du pétrole brut au cours actuel, le kilo d'aliment revient selon nos calculs à la louche à 2,60 euros du seul fait de cet intrant ?

 

Les grandes multinationales continueraient à questionner ses motivations et ne cesseraient pas de poser des questions sur ses sources de financement. Réponse in extenso :

 

« Ils le feront, leur travail consiste à cacher la vérité. Nous essayons de mettre en évidence le fait que ces cultures GM sont fabriquées à partir de pesticides, qui sont connus pour être des perturbateurs des reins et du foie. Ces multinationales commettent une fraude majeure à l'encontre des gens du monde entier parce que ce qu'ils font, en substance, c'est vendre des poisons cachés. Lorsque le public saura exactement ce qui se passe, ils devront retirer toutes les cultures GM. Ils ont trop en jeu. Ces poignées de multinationales sont plus riches que 3,5 milliards de personnes sur la planète. »

 

Notons encore ce morceau de bravoure :

 

« Les produits GM sont déjà entrés dans la chaîne alimentaire. Toutes sortes de nouvelles fraudes sont imposées aux consommateurs. De nouveaux produits toxiques sont modifiés et vendus sous prétexte qu'ils ne vont pas causer des dommages, mais, en fait, ils sont de plus en plus toxiques. Les chercheurs continuent de mettre en évidence les méfaits que ces produits peuvent causer. Monsanto a perdu beaucoup d'argent et a été acheté par Bayer de sorte qu'il est maintenant Monsanto Bayer. »

 

Pourquoi le public ne réagit-il pas ? Extrayons ceci d'un discours aussi décousu que ce que nous venons de voir :

 

« Malheureusement, il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? De plus, il n'est pas facile d'expliquer toutes ces preuves scientifiques aux béotiens. »

 

Pour une fois, nous serons bien d'accord sur la formulation du constat. Mais pas sur ses prémisses. Le Narada News nous a bien démontré que trop de choses sont écrites...

 

 

« Il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? » La preuve par Indian Express

 

« GM Mustard in India? Five unanswered questions » (moutarde GM en Inde ? Cinq questions sans réponses) est sauf erreur un article de blog. Les auteurs en sont sans conteste MM. Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet (ou faut-il écrire Pr … et Chef …?).

 

Nous extrairons de ce salmigondis quelques perles.

 

« Pourquoi écrire un livre sur les OGM dans les aliments ? Cela aussi, écrit par un spécialiste de la biologie moléculaire des OGM et des pesticides, et un chef faisant des recherches sur de délicieux aliments biologiques dépourvus de pesticides que nous savons être toxiques ? C'est juste pour faire prendre conscience du fait qu'il existe une mafia mondiale derrière l'empoisonnement de la culture alimentaire du monde et de ses systèmes. »

 

Les pesticides poisons... c'est répétitif à en avoir la nausée.

 

« Pourquoi est-ce fait? La réponse est simple. La moutarde GM est modifiée pour qu'elle soit capable d'absorber d'énormes quantités d'herbicide. »

 

La répétition est un art rhétorique :

 

« La moutarde GM est seulement produite pour absorber de plus en plus d'herbicide, qui est dans ce cas le glufosinate. Cela permettra d'augmenter les ventes d'herbicide par les entreprises et de répandre ses poisons vicieux dans toute l'Inde. »

 

Il y a aussi l'art du coq-à-l'âne :

 

« La priorité est de faire breveter cette ancienne plante traditionnelle pour la privatiser par le biais de brevets et de vendre son propre pesticide avec elle. Et rappelez-vous, une fois que l'herbicide est pulvérisé sur les champs de moutarde, les plantes modifiées l'absorbent sans mourir, mais le produit chimique toxique tue toutes les autres formes de vie : cela simplifie la pratique de l'agriculture industrielle, mais est préjudiciable à l'environnement et à la biodiversité sur la planète. »

 

Boudi ! Toutes les autres formes de vie... et sur toute la planète...

 

La moutarde GM est une innovation indienne ? Qu'importe ! Le prurit anti-entreprises est irrépressible :

 

« Chaque fois avec le débat sur les OGM, l'agro-industrie et l'industrie de la biotechnologie mettent une pression énorme sur le gouvernement indien pour détruire la culture alimentaire et remplacer de nombreux aliments anciens et nutritifs par des monocultures toxiques brevetées. Aujourd'hui, la moutarde indienne, fait l'objet de la même attaque, en menaçant l'Inde avec la moutarde GM, les sociétés sont en train de détruire le centre de diversité de la moutarde pour le monde. En perdant les variétés indigènes de moutarde, l'Inde ne perdra pas seulement le goût de sa culture alimentaire, mais mettra aussi en danger la santé de 1,5 milliard d'Indiens. »

 

Et pour conclure, nous en apprenons tous les jours !

 

« Les entreprises peuvent dire qu'elles ont rendu cette moutarde stérile et qu'il n'y a pas de risque environnemental de la voir voir se propager, se croisant avec de nombreuses espèces de Brassicacées comme le chou-fleur, la carotte, le canola, le navet et le radis. Mais nous doutons fortement de cela.

 

Ils ont raison de douter... notamment pour cette nouvelle brassicacée (crucifère) que serait la carotte !

 

 

Dans le billet précédent, nous avons vu que MM. Gilles-Éric Séralini et Nicolas Hulot s'étaient rendus en Inde pour contribuer au lobbying anti-OGM, la cible visée étant une moutarde hybride obtenue par une technologie faisant appel à la transgénèse.

 

Nous avions essentiellement traité des divagations de l'écodéesse des mensonges Vandana Shiva.

 

Pour M. Séralini, y eut évidemment quelques déclarations reproduites dans des médias. Elles valent leur pesant de cacahuètes.

 

 

 

 

L'accueil « chaleureux » de l'Hindustan Times

 

Avec « RSS outfit faces ‘anti-national’ barb for inviting French GM crop critic » (une organisation affiliée au RSS – Rashtriya Swayamsevak Sangh, un groupe nationaliste hindou de droite et paramilitaire – fait face à une critique d'« anti-nationalisme » pour avoir invité un détracteur français des OGM), le Hindustan Times a frappé plutôt fort, à la fois sur le Swadeshi Jagran Manch et M. Séralini :

 

« Cela a amené les tenants de la moutarde GM à répliquer. Ils disent que faire venir un scientifique étranger "discrédité" pour critiquer "la science indienne" est "antinational". La moutarde GM est un projet mené sur fonds publics par des chercheurs de l'Université de Delhi. »

 

Ces gens du RSS ont évidemment la réponse sur leur grand écart idéologique :

 

« ...c'est une erreur que d'appeler la moutarde GM un "produit swadeshi" (indien). "Nous devons voir qui en bénéficiera. Dans ce cas, ce sera Bayer et les herbicides qu'ils font." »

 

Défense de rire ! L'herbicide n'est utilisé que dans la production de semences.

 

 

 

 

Comment ça fonctionne

 

Un hybride (F1 ou de première génération) est une forme variétale qui existe sous la forme de semences produites, à chaque génération, en croisant une lignée dite mâle et une lignée dite femelle. Chez le maïs, les sexes sont séparés. En castrant les plantes (coupant l'inflorescence mâle sommitale) on obtient une lignée femelle. Ses fleurs femelles (les épis) seront obligatoirement fécondées par le pollen de l'autre lignée (mâle). Celle-ci est éliminée après la floraison de sorte que l'on ne récoltera en fin de saison que les semences – hybrides – de la lignée femelle. Notons qu'il existe des système de stérilité mâle.

 

Source

 

Chez les plantes dont les fleurs portent les deux sexes et qui sont autogames (fécondent la partie femelle avec leur propre pollen), il faut éliminer la production de pollen sur la lignée femelle.

 

C'est ce que fait – dans le cas qui nous intéresse – le gène barnase, qui est dominant et qui a été associé à un promoteur qui fait qu'il ne s'exprime que dans l'anthère (la partie de la fleur qui produit les grains de pollen).

 

Cette « lignée » ne peut pas se reproduire, puisqu'elle ne produit pas de pollen. Nous mettons des guillemets ici, un peu par pédanterie, car ne répond pas pleinement à la définition : elle est homozygote pour tous ses gènes (porte, pour chaque gène, la même information génétique, ou allèle, en double exemplaire), mais hétérozygote pour le gène barnase (présent en un seul exemplaire). Logique... le gène barnase ne peut provenir que de la partie femelle de la plante. Il faut donc la croiser avec une lignée mâle fertile, dite de maintien ou lignée mainteneuse de stérilité. Celle-ci a le même patrimoine génétique que la lignée femelle, sauf pour le gène barnase qui est absent (noté ci-dessous 0barnase).

 

Le croisement (barnase - 0barnase x 0barnase - 0barnase) produira 50 % de barnase - 0barnase (mâle stérile) – et 50 % de 0barnase - 0barnase (mâle fertile).

 

C'est là qu'intervient la première « astuce » : le gène barnase est couplé à un gène bar, dominant lui aussi et qui s'exprime dans toute la plante. Il confère une tolérance au glufosinate. En traitant le champ de production de semences avec l'herbicide, on élimine donc toutes les plantes 0barnase – 0barnase (qui sont aussi 0bar - 0bar).

 

Source

 

Il ne reste donc que des plantes et des semences barnase - 0barnase qui, semées, vont produire des plantes barnase - 0barnase, donc mâles stériles, que l'on va féconder avec une lignée mâle au patrimoine génétique différent et 0barnase -0barnase. Si on s'arrêtait là, on obtiendrait, comme précédemment, 50 % de semences produisant des plantes mâles stériles et 50 % de semences produisant des plantes mâles fertiles. Ce n'est pas terrible pour des plantes qui sont principalement autogames.

 

C'est là qu'intervient la deuxième « astuce » : la lignée mâle est munie du gène barstar, en double exemplaire, qui annule l'effet de barnase. Ce gène est un restaurateur de fertilité. Les plantes fécondées par cette lignée produiront donc des semences produisant toutes des plantes mâles fertiles (en gras, les choses qui comptent) :

 

Barnase - 0barnase (et 0barstar - 0barstar + patrimoine génétique A - A) x 0barnase - 0barnase, barstar - barstar (et patrimoine génétique B - B) =>

 

50 % barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B) +

50 % 0barnase – 0barnase, barstar - 0barstar (et patrimoine génétique A - B)

 

Précisons cependant que le gène bar a aussi été utilisé, comme marqueur, pour la production de la lignée restauratrice de fertilité (possédant le gène barstar). Il se trouve donc aussi dans l'hybride qui est ainsi tolérant au glufosinate.

 

 

L'obséquiosité des Narada News

 

Voilà une plate-forme d'information bien mystérieuse. Indienne ou des Émirats Arabes Unis ? Toujours est-il qu'ils ont tendu le micro...

 

Avec « Gilles-Eric Séralini: GMOs Are Primarily Responsible For Loss Of Biodiversity » en titre, on a droit à la première énormité ! Comment ! Des OGM – dont il se plait à souligner que ce sont essentiellement des « plantes pesticides » de trois ou quatre espèces, selon le contexte (nos commentaires ici et ici), responsables principaux de la perte de biodiversité ?

 

On a bien sûr droit à la « Seralini Affair ». Droit dans ses bottes, M. Séralini aurait traîné ses contempteurs devant les tribunaux qui auraient déclaré :

 

« Les formulations de Roundup et les plantes GM tolérant le Roundup devraient être considérées comme des perturbateurs (hormonaux) et leur évaluation actuelle pour la santé est radicalement déficiente. »

 

Les tribunaux ? Nous en sommes babas ! Pour autant que nous sachions, ce sont les propos de Séralini et Cie.

 

La première question qui lui est posée a évidemment trait à l'expérience mondialement connue sur les rats. Pourquoi a-t-elle déclenché une telle tempête ? Réponse :

 

« Ces gens opèrent comme une mafia... »

 

Technique rodée, la réponse déraille sur un autre sujet :

 

« Je voudrais souligner que ces aliments sont des poisons cachés. Il faut dix kilos de pétrole pour produire un kilo d'aliment. »

 

Source ? Faut-il croire qu'exprimé en prix du pétrole brut au cours actuel, le kilo d'aliment revient selon nos calculs à la louche à 2,60 euros du seul fait de cet intrant ?

 

Les grandes multinationales continueraient à questionner ses motivations et ne cesseraient pas de poser des questions sur ses sources de financement. Réponse in extenso :

 

« Ils le feront, leur travail consiste à cacher la vérité. Nous essayons de mettre en évidence le fait que ces cultures GM sont fabriquées à partir de pesticides, qui sont connus pour être des perturbateurs des reins et du foie. Ces multinationales commettent une fraude majeure à l'encontre des gens du monde entier parce que ce qu'ils font, en substance, c'est vendre des poisons cachés. Lorsque le public saura exactement ce qui se passe, ils devront retirer toutes les cultures GM. Ils ont trop en jeu. Ces poignées de multinationales sont plus riches que 3,5 milliards de personnes sur la planète. »

 

Notons encore ce morceau de bravoure :

 

« Les produits GM sont déjà entrés dans la chaîne alimentaire. Toutes sortes de nouvelles fraudes sont imposées aux consommateurs. De nouveaux produits toxiques sont modifiés et vendus sous prétexte qu'ils ne vont pas causer des dommages, mais, en fait, ils sont de plus en plus toxiques. Les chercheurs continuent de mettre en évidence les méfaits que ces produits peuvent causer. Monsanto a perdu beaucoup d'argent et a été acheté par Bayer de sorte qu'il est maintenant Monsanto Bayer. »

 

Pourquoi le public ne réagit-il pas ? Extrayons ceci d'un discours aussi décousu que ce que nous venons de voir :

 

« Malheureusement, il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? De plus, il n'est pas facile d'expliquer toutes ces preuves scientifiques aux béotiens. »

 

Pour une fois, nous serons bien d'accord sur la formulation du constat. Mais pas sur ses prémisses. Le Narada News nous a bien démontré que trop de choses sont écrites...

 

 

« Il y a trop de choses qui sont écrites dans les médias ? » La preuve par Indian Express

 

« GM Mustard in India? Five unanswered questions » (moutarde GM en Inde ? Cinq questions sans réponses) est sauf erreur un article de blog. Les auteurs en sont sans conteste MM. Gilles-Éric Séralini et Jérôme Douzelet (ou faut-il écrire Pr … et Chef …?).

 

Nous extrairons de ce salmigondis quelques perles.

 

« Pourquoi écrire un livre sur les OGM dans les aliments ? Cela aussi, écrit par un spécialiste de la biologie moléculaire des OGM et des pesticides, et un chef faisant des recherches sur de délicieux aliments biologiques dépourvus de pesticides que nous savons être toxiques ? C'est juste pour faire prendre conscience du fait qu'il existe une mafia mondiale derrière l'empoisonnement de la culture alimentaire du monde et de ses systèmes. »

 

Les pesticides poisons... c'est répétitif à en avoir la nausée.

 

« Pourquoi est-ce fait? La réponse est simple. La moutarde GM est modifiée pour qu'elle soit capable d'absorber d'énormes quantités d'herbicide. »

 

La répétition est un art rhétorique :

 

« La moutarde GM est seulement produite pour absorber de plus en plus d'herbicide, qui est dans ce cas le glufosinate. Cela permettra d'augmenter les ventes d'herbicide par les entreprises et de répandre ses poisons vicieux dans toute l'Inde. »

 

Il y a aussi l'art du coq-à-l'âne :

 

« La priorité est de faire breveter cette ancienne plante traditionnelle pour la privatiser par le biais de brevets et de vendre son propre pesticide avec elle. Et rappelez-vous, une fois que l'herbicide est pulvérisé sur les champs de moutarde, les plantes modifiées l'absorbent sans mourir, mais le produit chimique toxique tue toutes les autres formes de vie : cela simplifie la pratique de l'agriculture industrielle, mais est préjudiciable à l'environnement et à la biodiversité sur la planète. »

 

Boudi ! Toutes les autres formes de vie... et sur toute la planète...

 

La moutarde GM est une innovation indienne ? Qu'importe ! Le prurit anti-entreprises est irrépressible :

 

« Chaque fois avec le débat sur les OGM, l'agro-industrie et l'industrie de la biotechnologie mettent une pression énorme sur le gouvernement indien pour détruire la culture alimentaire et remplacer de nombreux aliments anciens et nutritifs par des monocultures toxiques brevetées. Aujourd'hui, la moutarde indienne, fait l'objet de la même attaque, en menaçant l'Inde avec la moutarde GM, les sociétés sont en train de détruire le centre de diversité de la moutarde pour le monde. En perdant les variétés indigènes de moutarde, l'Inde ne perdra pas seulement le goût de sa culture alimentaire, mais mettra aussi en danger la santé de 1,5 milliard d'Indiens. »

 

Et pour conclure, nous en apprenons tous les jours !

 

« Les entreprises peuvent dire qu'elles ont rendu cette moutarde stérile et qu'il n'y a pas de risque environnemental de la voir voir se propager, se croisant avec de nombreuses espèces de Brassicacées comme le chou-fleur, la carotte, le canola, le navet et le radis. Mais nous doutons fortement de cela.

 

Ils ont raison de douter... notamment pour cette nouvelle brassicacée (crucifère) que serait la carotte !

 

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