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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Et revoici Séralini !

22 Juillet 2016 , Rédigé par Seppi Publié dans #Gilles-Éric Séralini, #Activisme, #critique de l'information, #OGM

Et revoici Séralini !

 

 

Revoilà Vandana Shiva !... Revoici Séralini !

 

 

Solidarités ?

 

Le récent appel de 110 Prix Nobel en faveur de l'agriculture de précision, produits des biotechnologies inclus, a sans nul doute incité les milieux « alternatifs » à raviver la flamme de la contestation du système agroalimentaire qui nous nourrit, avec le concours d'experts en rhétorique sophistique. À moins que ce ne fut l'inverse : un Greenpeace devant lequel les Nobel ont agité l'infamie du « crime contre l'humanité » valait bien un effort de solidarité des plumes de même obédience. Surtout quand il y a un long passé de compagnonnage et de collaboration... C'est l'occasion ici de signaler l'excellent « Riz doré : Greenpeace accusée par les Nobel ? Stéphane Foucart prononce un non-lieu ! » de M. Anton Suwalki sur Imposteurs.

 

Reporterre – le quotidien de l'écologie – a donc tendu le micro pour un « Séralini : "Les OGM nourrissent davantage les cochons des pays riches que les enfants des pays pauvres" » publié le 13 juillet 2016.

 

Cela se veut évidemment critique de la situation actuelle, pas seulement en ce qui concerne les OGM. Le chapô donne la mesure, ou plutôt la démesure de l'ambition :

 

« Poids des multinationales et des lobbys industriels, utilisations des pesticides, dangerosité du Roundup, OGM "sacralisés"… le professeur Gilles-Éric Séralini développe sa réflexion : comment offrir une alimentation saine aux habitants de la planète par une agriculture durable. »

 

Le poids des multinationales...

 

On ne peut que s'offusquer quand on lit, par exemple, « poids des lobbys industriels » et qu'on le compare à la réalité de l'influence de l'activisme alter et anti... illustrée par la situation en matière d'OGM dans le monde...

 

 

Pour nourrir le monde... les slogans

 

Mais admettons que c'est l'ambition d'un professeur d'université telle qu'interprétée par le journaliste. Celui-ci retient que M. Séralini « appartient au comité de pilotage du tribunal international chargé de juger Monsanto » (en omettant de préciser que ce tribunal est une ignoble mascarade) et qu'il est « l’auteur du livre Plaisirs cuisinés, poisons cachés, coécrit avec le chef cuisinier Jérôme Douzelet ». Le lecteur est donc doublement prévenu d'emblée : c'est la parole d'un militant, essentiellement présenté comme tel, s'exprimant en dehors de son domaine académique.

 

C'est peut-être mieux ainsi. L'Université et la recherche française ne sortent pas trop éclaboussées par les approximations, les demi-vérités, voire les contrevérités.

 

L'ambition d'une prescription pour l'avenir de l'agriculture et de l'alimentation s'arrête aux incantations. On aimerait voir ces « rapports de la FAO [...] [qui] montrent que c’est avec une agriculture biologique de proximité et vivrière » qui, pour reprendre les termes de la question posée à M. Séralini, « pourrait le mieux nourrir l’humanité ». Et les documents à l'appui de : « Olivier De Schutter l’a bien démontré, c’est l’agriculture biologique, vivrière, communautaire qu’il faut promouvoir » ; enfin, des documents convaincants et crédibles.

 

Combien nourrissent-ils de personnes ?

 

Il suffit de poser une question : comment fera-t-on pour nourrir une mégalopole avec une agriculture vivrière – fût-elle biologique et de proximité – qui, par définition, repose essentiellement sur l'autoconsommation et l'économie de subsistance ?

 

 

Les enfants et les cochons

 

Il serait fastidieux d'analyser en détail l'entretien que M. Séralini a accordé. Le problème est récurrent : une phrase pour énoncer une énormité, surtout quand on use (et encore plus abuse) d'une position d'autorité ; une page, sinon plus, pour la réfuter. Nous nous concentrerons donc sur cette phrase du titre :

 

« Les OGM nourrissent davantage les cochons des pays riches que les enfants des pays pauvres »

 

Étonnamment, elle ne figure pas dans le texte, où on trouve :

 

« Avec ces OGM, on nourrit davantage les porcs industriels que les enfants des pays pauvres. »

 

C'est peut-être un peu plus sobre dans le texte, mais cela reste l'expression d'une aversion mal fondée et irrationnelle envers les OGM.

 

Certes les principales cultures GM, en surface, sont le soja (92,1 millions d'hectares en 2015, soit 83 % de la surface totale), le maïs (53,6 millions d'hectares – quasiment la superficie totale de la France – 29 %), le cotonnier (24 millions d'hectares, 78 %) et le colza (canola – 8,5 millions d'hectares, 24 %).

 

 

Mais reprocher à « les OGM » (titre) ou à « ces OGM » (texte) leur destination de base relève d'une polémique stérile, mesquine et, pour tout dire, indigne.

 

C'est de surcroît une destination première qui n'est pas l'alimentation animale pour certains... Certes le soja – GM ou non – sert essentiellement à la production animale, mais aussi à la production d'huile. Le cotonnier – GM ou non – produit la fibre, mais aussi de l'huile (et un tourteau). Des huiles qui contribuent, modestement, à l'alimentation des enfants des pays pauvres.

 

 

Cela fait belle lurette que le maïs est principalement destiné à l'alimentation animale et aux productions industrielles, tels l'amidon et l'éthanol. Mais le maïs GM nourrit les enfants pauvres d'Afrique du Sud. En 2014, sur un total de 2,5 millions d'hectares, l'Afrique du Sud en cultivait 2,14, soit 86 %, en GM. Plus de la moitié, en maïs blanc, est destinée à la consommation humaine, en particulier dans les populations pauvres. Du reste, l'Afrique du Sud a approuvé en 2015 la distribution du maïs DroughtGard™ (MON 87460), résistant à la sécheresse. Il devrait être disponible l'année prochaine et promet d'être une importante contribution à la sécurité alimentaire.

 

Cela pose une question de taille : pourquoi pas ailleurs, notamment en Afrique de l'Est où le maïs est un aliment de base ? Et où la disette, voire la famine, sévit régulièrement ? La réponse ne souffre guère la contestation : un rôle important a été joué par les violentes campagnes anti-OGM qui ont leur source en Occident, particulièrement en Europe, et qui sont déployées dans les pays en développement par des « ONG », directement ou par « ONG » locales vassales interposées, et aussi par des instances politiques.

 

Le comportement hystérique et absurde de l'Europe trouve aussi un écho parmi l'influente bourgeoisie africaine et cela suffit pour créer des blocages. Dans le pire des cas, lorsque la disette voire la famine menace des populations – certes pas les classes aisées – c'est le sinistre « plutôt mort que nourri aux OGM », que nous avons, nous et d'autres, souvent dénoncé, qui prévaut.

 

 

On tire le signal d'alarme... et on critique l'arrêt des trains...

 

Il y a des réponses plus précises !

 

En novembre 2012, le Kenya a interdit l'importation d'OGM. Le motif ? Une pseudo-étude à l'histoire mouvementée – démolie par une dizaine d'agence d'évaluation et de régulation du monde, y compris l'ANSES et le HCB français, critiquée par une foultitude d'instances scientifiques, y compris les académies françaises du domaine des sciences et des technologies dans un communiqué commun inédit, rétractée par la revue qui l'a publiée, republiée dans une revue de série Z...

 

 

En Asie du Sud-Est, la culture emblématique pour le monde de l'anti-OGMisme est le Riz Doré. Mais les efforts d'obstruction ont porté sur l'aubergine Bt. C'est là une production pour l'alimentation humaine, pas pour les « cochons » ou les « porcs industriels ».

 

En Inde, en 2006, la production avait atteint 9,13 millions de tonnes, sur 550.000 hectares. C'est le deuxième légume après la pomme de terre et il représente 9 % de la production de légumes. Les enjeux de santé publique sont importants, au-delà de l'augmentation des rendements au champ permis par une meilleure protection contre les insectes foreurs : la réduction de l'emploi d'insecticides est bénéfique pour la santé des agriculteurs et de leurs familles. Dans ces pays où la pression des ravageurs est forte, on est souvent obligé de traiter une fois, voire deux fois, par semaine une culture dont la production est échelonnée. Ainsi, le consommateur achète un produit qui a toutes les chances d'être couvert de résidus... et il n'a pas d'autre choix, sauf maintenant au Bangladesh.

 

Qui a produit, en janvier 2009 – prétendument pour la Cour Suprême de l'Inde, en fait pour Greenpeace et sa pétitionnaire Aruna Rodrigues – « Effects on health and environment of transgenic (or GM) Bt brinjal » et a écrit : «  Cet OGM peut présenter un risque grave pour la santé des humains et des animaux et la mise sur le marché devrait être refusée en l'état » ?

 

Qui a contribué à la consultation publique en Inde en janvier 2010 – en vue de mettre un coup d'arrêt à l'autorisation de commercialisation de l'aubergine Bt (voir ici, aux pages 274 et seq.) ?

Qui a produit des interprétations que nous qualifierons d'étonnantes, par euphémisme vu la politique proclamée du CRIIGEN de recourir à la justice pour défendre juridiquement ce qui est scientifiquement indéfendable ?

 

Alors qu'il est patent que l'écart de production de la dernière semaine est dû à une chute (inexpliquée) de la production dans le groupe des témoins, M. Séralini écrit pour Mme Rodrigues :

« Cows eating GM brinjal produced significantly (14.3%) more milk, almost as if they were treated by a light hormone, in 42 days only. »

 

Qui a fait une tournée en Australie et aux Philippines du 25 février au 8 mars 2012 pour des conférences anti-OGM et anti-pesticides, par euphémisme « sur les effets des OGM, des pesticides, de la qualité de l'alimentation naturelle et biologique » ? Une tournée organisée au moins en partie par Greenpeace (voir ici et ici) ?

 

Par une décision d'une Cour d'Appel du 20 septembre 2013, les opposants aux OGM – menés par Greenpeace – ont obtenu l'arrêt des essais en plein champ de l'aubergine Bt aux Philippines. Cet arrêt a été confirmé pour l'essentiel par la Cour Suprême le 8 décembre 2015 (voir aussi ici). Quelle pseudo-étude et quelle « expertise » précédemment établie pour une procédure en Inde ont joué un rôle important sinon essentiel ?

 

 

Interférences diverses et variées

 

Pour résumer, la critique est fort malvenue.

 

 

On pourrait du reste la poursuivre, avec d'autres exemples moins bien documentés (comme le Pérou), et aussi en élargissant l'horizon vers toutes les interférences, de tous bords, dans les tentatives des pays en développement de faire progresser leur sécurité et souveraineté alimentaires. Cela commence par le sabotage des efforts visant à introduire une loi sur la biosécurité, puisque celle-ci est un préalable à la « dissémination » des OGM, et notamment aux essais en plein champ. Grâce à M. Isaac Ongu, nous avons quelques échos édifiants sur le cas de l'Ouganda, confronté à des problèmes de maladies du bananier et du manioc dont la solution passe par la transgénèse.

 

Il y a ce Parlement européen qui « prie instamment les membres du G8 de ne pas soutenir les cultures d'OGM en Afrique ». Ces autorités françaises qui ne financent plus les projets de développement incluant un volet OGM, grâce à ce ministre délégué au développement auprès du ministre des affaires étrangères, devenu directeur général du WWF France, qui en tire une fierté qu'il croit légitime...

 

Il y a aussi – c'est tout récent – ces activistes qui disent, alors que la transgénèse est la seule solution pour répondre à une maladie du bananier en Ouganda :

 

« Comme experts internationaux de l'agriculture, nous trouvons qu'il est troublant que l'Ouganda, un pays qui est le quatrième dans le monde et le premier en Afrique, veuille maintenant opter pour les OGM »,

 

Et ce dirigeant (évidemment fondateur) d'une entité se prétendant ONG qui ajoute que les OGM ne sont pas pour la consommation humaine dans les pays qui les utilisent comme les États-Unis.

 

À droite, bananes atteintes par le flétrissement bactérien dû à Xanthomonas campestris pv. musacearum (Xcm). Mais ces gens bien nourris de Pelum, bénéficiant de généreuses subventions en provenance d'Europe et des États-Unis (environ un demi-million d'euros en 2014) ne veulent pas de bananes GM pour eux... donc il ne doit pas y en avoir même pour leurs compatriotes dont la banane est la nourriture de base et qui sont menacés de la perdre.

 

La boucle est bouclée... Selon M. Séralini,

 

« D’ailleurs, alors que la famine augmente dans les pays pauvres, on surnourrit les animaux des pays riches (vaches, porcs, poulets). Les OGM sont donc destinés à l’agriculture industrielle fondée sur le pétrole. »

 

La famine a plutôt tendance à régresser, mais passons... Quant à « surnourrir » les animaux dans les pays riches, c'est prendre les agriculteurs pour des imbéciles. Et pour le lien logique entre les deux phrases... on s'étonnera...

 

 

 

Le pas de temps de la désinformation et le pas de temps de l'amélioration des plantes... et de la réglementation

 

Il suffit d'un peu d'objectivité pour constater que l'image est bien plus complexe que ne le prétendent les activistes.

 

Il suffit d'un peu de bon sens pour constater le caractère manifestement erroné de : « Les OGM sont donc destinés à l’agriculture industrielle fondée sur le pétrole. »

 

Des plantes alimentaires sont sur le marché et utilisées, comme les papayers de Hawaï résistants au virus des taches en anneaux. Le Brésil a lancé un haricot – une des bases de l'alimentation des populations pauvres – résistant au virus de la mosaïque dorée. D'autres attendent leur lancement sur le marché comme la pomme de terre Innate résistant au brunissement et produisant moins d'acrylamide cancérigène à la friture, ou encore la pomme Arctic résistante au brunissement ; pour autant que le marché ne soit pas fermé par une opposition obstinée et la prudence commerciale des grands acteurs de l'agroalimentaire.

 

De nombreuses combinaisons plante-trait sont en cours de développement. Ainsi, l'Institut d'agriculture durable de Cordoue développe un blé à teneur réduite en gluten. Les recherches pourront-elles être menées à terme ou les essais seront-ils détruits comme en Australie, par Greenpeace, en juillet 2011 (c'était aussi un blé à composition modifiée pour répondre à des préoccupations de santé).

 

 

Les travaux portent aussi sur les animaux. Et il n'y a pas que le saumon transgénique, à croissance rapide.

 

Alors 20 ans se sont écoulés depuis le premier OGM agricole ? Si le pas de temps de la désinformation se réduit quasiment à un clic de souris, le génie génétique s'inscrit dans une démarche longue, celle de l'amélioration des plantes ; il y a des travaux de longue haleine qui prennent le temps d'une vie professionnelle, sinon plus. Vingt ans d'OGM ? Ce que nous avons aujourd'hui, sur le marché, dans les starting-blocks et dans les cartons constitue une remarquable performance !

 

Méthode d'amélioration des plantes produisant des caractères nouveaux, l'étape technique doit souvent être suivie de tests adaptés à la nouveauté du caractère incorporé dans la plante. Ces tests peuvent être également longs. Ceux qui pensent, par exemple, qu'il suffit de mettre un blé à teneur réduite en gluten sur le marché se trompent...

 

Et il y a la procédure réglementaire que les politiques ont – à juste titre dans les premiers temps – voulue détaillée et rigoureuse et que, cédant aux activistes, ils semblent transformer aujourd'hui, au moins en Europe, en rocher de Sisyphe.

 

 

Les premiers abandons

 

Cette procédure réglementaire est du reste tellement dispendieuse qu'elle agit comme un frein à l'exploitation des potentialités du génie génétique au-delà des plantes de grande culture et des caractères nouveaux qui permettent de l'amortir par les ventes de semences. Elle est aussi dissuasive pour les petites et moyennes entreprises de sélection.

 

Mais connaissez-vous la pomme de terre 'Fortuna' ? C'est 'Agria' rendue résistante au mildiou grâce à deux gènes d'une pomme de terre sauvage, Solanum bulbocastanum. Le transfert de ces deux gènes par les voies classiques de l'amélioration des plantes (croisements suivis de sélection) est théoriquement possible mais n'a jamais été réalisé. BASF Plant Science avait présenté le 31 octobre 2011 une demande d'autorisation de mise en culture dans l'Union européenne et d'utilisation pour l'alimentation humaine et animale. La demande a été retirée le 29 janvier 2013. BASF a considéré :

 

« La poursuite des investissements ne peut être justifiée en raison de l'incertitude de l'environnement réglementaire et les menaces de destructions sur le terrain ».

 

Nous continuons donc à produire des pommes de terre en Europe avec de nombreux traitements fongicides contre le mildiou – dans le cas de l'agriculture biologique avec du cuivre toxique.

 

Qui contribue à l'incertitude de l'environnement réglementaire par de la pseudo-science et une médiatisation militante ?

 

À droite, une pomme de terre atteinte par le mildiou

 

Nos responsabilités

 

Les temps précités peuvent être interrompus par des contretemps, notamment les destructions, ou encore des pseudo-études à objectif manifestement politique (dans un domaine connexe, la monographie du CIRC sur le glyphosate est un exemple caricatural). Nous ne saurons jamais quelle fraction du temps de développement du Riz Doré – et d'autres plantes plantes alimentaires – est un retard attribuable aux obstacles mis en travers des divers essais et tests et à l'obstruction aux divers processus législatifs et réglementaires. Ni quelles sont les parts de responsabilité des activistes, des chercheurs militants, des médias (et des acteurs institutionnels et lambda des réseaux sociaux), des politiques, des administratifs, des juges...

 

Mais deux choses sont sûres : il y a eu des retards et, pire, des abandons. Et cela s'est traduit par des souffrances et des morts. Dont la mouvance alter et anti se moque comme d'une guigne. Dans le pire des cas, elle appelle même les pouvoirs politiques de pays touchés par la famine à refuser l'aide alimentaire susceptible de contenir des OGM (pour un autre exemple, voir ici).

 

L'Europe, le ventre plein, ne veut pas d'OGM ? Elle n'a pas le courage de répondre à la désinformation et de s'y opposer ? Mais qu'elle n'exporte pas ses états d'âme vers des pays qui ont d'autres priorités.

 

À cet égard, les rationalistes se doivent d'être plus présents dans le débat. Nous avons aussi une responsabilité dans la facilité avec laquelle la désinformation peut se construire, se diffuser et agir sur les politiques publiques.

 

Répondre à l'indécence et l'immoralité de « Les OGM nourrissent davantage les cochons des pays riches que les enfants des pays pauvres », et à des articles du même tonneau, est à notre sens une tâche à laquelle nous ne pouvons moralement nous dérober.

 

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