L'INRAE et le glyphosate : un communiqué de presse scandaleux
Le 1 octobre 2021, sur Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

L'INRAE et le glyphosate : un communiqué de presse scandaleux

 

 

(Source)

 

 

Jusqu'où tombera l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement – l'INRAE ou, pour succomber à son snobisme, INRAE – dans la veulerie et la courtisanerie ?

 

 

 

 

Le 21 septembre 2021, l'INRAE a publié un communiqué de presse au titre tonitruant, « Zéro glyphosate dans les unités INRAE : objectif atteint en 2021 »

 

En résumé :

 

« En 2017, INRAE était missionné par les ministères en charge de l’Agriculture et de la Santé pour évaluer les alternatives à l’usage du glyphosate, et en étudier le coût. La perspective était alors de mettre un terme à l’emploi de cet herbicide au 31 décembre 2021 et d’accompagner l’agriculture dans cette transition. Avec une impulsion institutionnelle forte, INRAE se fixait en 2018 le cap d’atteindre concrètement l’objectif dans l’ensemble de son dispositif expérimental pour fin 2020. En 2021, l’arrêt du glyphosate est définitif à INRAE : zéro usage sur le terrain et zéro stock. Retour d’expérience… »

 

Rappelons que ce qui était encore à l'époque l'INRA avait remis un rapport que l'on avait complaisamment interprété dans le sens qu'il était possible de « sortir » de la plupart des usages du glyphosate, et ce, malgré un résumé graphique (ci-dessous) qui laissait entendre le contraire (voir notre « Alternatives au glyphosate : l'INRA invente l'hybride x Brassicapra »).

 

 

 

 

Mais revenons au communiqué. On imagine à partir du titre que l'INRAE a trouvé la, ou plutôt les solutions miraculeuses.

 

C'est bien ce que laisse entendre l'introduction  (c'est nous qui graissons):

 

« En finir avec le désherbage au glyphosate dans les unités et installations expérimentales INRAE est un engagement pris par le PDG auprès des ministres commanditaires de l’étude réalisée sur les usages et les alternatives à l’utilisation du glyphosate en France. L’objectif était de démontrer la possibilité réelle de se passer de cet herbicide, en devançant d’un an la date officielle arrêtée à l’époque (31/12/2021).

 

C'est chose faite... Gros intertitre :

 

« Zéro glyphosate : objectif atteint en 3 campagnes ».

 

Il y a juste un hic... mais il faut lire jusqu'au bout (c'est encore nous qui graissons) :

 

« Finalement le bilan est assez simplement posé : les alternatives coûtent du temps (quelques dizaines d’heures quand l’application du glyphosate demande 20 minutes), des investissements (machines, innovations techniques) et le résultat n’est pas aussi total qu’avec le glyphosate (il reste des plantes indésirables dont les stocks peuvent augmenter à long terme). Les partages d’expérience et les efforts pour améliorer les techniques alternatives aux produits phytopharmaceutiques se poursuivent. »

 

Jusqu'au bout ? Pas tout à fait car il fallait bien conclure sur une note positive :

 

« Pour autant, avoir atteint cette étape du "zéro glyphosate" constitue un pas important dans la réduction globale de nos usages de pesticides de synthèse dans laquelle est engagé INRAE. »

 

 

(Source, source et source)

 

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