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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

La part des agriculteurs dans le dollar consacré à l’alimentation au plus bas

11 Juin 2019 , Rédigé par Seppi Publié dans #Divers

La part des agriculteurs dans le dollar consacré à l’alimentation au plus bas

 

AGDAILY Reporters*

 

 

 

 

Les agriculteurs et les éleveurs de tout le pays ont été touchés par une crise financière ces derniers temps. Selon un rapport publié récemment par le Service de recherche économique du Département de l’Agriculture des États-Unis, de chaque dollar que les consommateurs américains dépensent en nourriture, les agriculteurs et les éleveurs américains n'en perçoivent que 14,6 cents. Ce montant traduit une baisse de 17 % depuis 2011 et représente la plus petite partie du dollar américain consacré à l’alimentation que les agriculteurs reçoivent depuis que l’USDA a commencé à communiquer ces données en 1993.

 

Les 85,4 cents restants couvrent les coûts hors exploitation, y compris la transformation, la vente en gros, la distribution, la commercialisation et la vente au détail.

 

La National Farmers Union, qui défend le bien-être social et économique des producteurs de denrées alimentaires familiaux depuis plus d’un siècle, utilise les statistiques calculées chaque année comme baromètre de l’état de l’économie agricole.

 

En réponse au rapport actualisé, Roger Johnson, président de la NFU, a déclaré : « Alors que les agriculteurs et les éleveurs familiaux sont plus productifs que jamais, ils ramènent chez eux une part de plus en plus petite du dollar alimentaire américain. Ce seul élément ne donne pas une image complète de l’économie agricole, mais lorsque l’on considère les prix bas des produits de base, les revenus en chute libre, la hausse du coût des intrants et la détérioration des conditions de crédit, il est clair que nous sommes en pleine crise, une crise financière agricole.

 

« Les conditions se sont dégradées pour les agriculteurs depuis 2011, et ils ne peuvent plus tenir longtemps. Beaucoup ont déjà pris la décision déchirante de fermer boutique ; au cours des cinq dernières années, les États-Unis ont perdu plus de 70.000 exploitations agricoles. En tant que pays dont la population et les besoins nutritionnels ne cessent de croître, nous ne pouvons pas nous permettre d’en perdre beaucoup plus. Nous espérons sincèrement que ce rapport étonnant ouvrira les yeux des décideurs sur les difficultés financières que doivent affronter les agriculteurs et les éleveurs familiaux au quotidien et les convaincra de fournir le soutien dont ils ont si désespérément besoin. »

 

_____________

 

* Source : https://www.agdaily.com/news/farmers-share-food-dollar-sees-time-low/

 

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M
Bonjour, et en France ? ou en Europe ? De nombreuses "coopératives" ne voient, dans l'agriculteur, qu'un apporteur de matières premières sans trop se soucier de sa trésorerie. Certaines de ces structures devraient intégrer purement et simplement ces exploitations puisqu'elles leur proposent tous les intrants, le matériel, les assurances et le financement. Il est vrai que certains pays communistes l'avaient fait avec toutes les conséquences négatives !
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S
@ douar le ‎mardi‎ ‎11‎ ‎juin‎ ‎2019‎ ‎10‎:‎16<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Je suppose que les secteurs les plus intéressants sont aussi ceux où il faut la plus grande capacité d'investissement… et où le secteur non coopératif souffre aussi. La politique agricole française a mis à mal l'agriculture française et la filière agro-alimentaire.
S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Je connais (très) mal l'univers des coopératives. Mon impression est cependant que leur mauvaise presse, particulièrement en dehors du monde agricole, est dans beaucoup de cas surfaite, voire très surfaite.<br /> <br /> Il y a une réalité qui échappe à beaucoup de monde : les prix sont fixés -- au-delà de la guerre entre grandes enseignes pour les prix les plus bas -- par les consommateurs et un Etat ravi de maintenir ainsi le pouvoir d'achat. Dans la chaîne de valeurs, du producteur au vendeur final, dans de nombreux cas, personne ne trouve réellement son compte. On peut accuser les grands groupes de distribution, mais certainement pas pour les super-profits qu'ils sont censés engranger (sur le dos de la filière amont). D'ailleurs, leur situation chancelante est en train de prouver qu'ils se sont entre-tués.
D
certes, mais les coopératives sont à la même enseigne: elles peinent à trouver de la valeur ajoutée et se restructurent sans cesse. D'ailleurs, regardez où elles sont présentes aujourd'hui: dans les secteurs à très faible VA, elles ont dû abandonner les secteurs les plus intéressants. Ainsi, en lait, elles ne font plus que de la collecte pour ainsi dire, sont peu présentes dans la transformation. En viande bovine et volaille, idem.<br /> On peut s'interroger sur le pourquoi, et j'ai ma petite idée: à mélanger économie et politique, on perd sur les deux tableaux