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« Quel avenir pour une société qui confond science et opinion ? » sur Atlantico et WikiAgri
Glané sur la toile 204
Dans les lectures que nous avons trouvées intéressantes mais que nous n'avons pas signalées en leur temps – la faute au glyphosate – il y a « Quel avenir pour une société qui confond science et opinion ? » Sur Atlantico.
C'est de M. Antoine Jeandey, rédacteur en chef de WikiAgri. C'est donc aussi sur WikiAgri
En chapô :
« Faut-il sans cesse remettre en cause toutes les avancées scientifiques quelles qu'elles soient au seul prétexte que certaines d'entre elles ont pu, éventuellement, être détournées de leur vocation initiale à des fins commerciales ? L'opinion doit-elle systématiquement l'emporter sur la science ? De vraies questions pour notre société, derrière lesquelles se situe l'avenir de disciplines telles les biotechnologies végétales, réduites aujourd'hui au seul rang de recherche, et encore... »
Mais nous préférons nettement les messages qui sont affichés sur la photo.
En ajoutant que l'amélioration des plantes – « classique » ou utilisant des outils (aujourd'hui) modernes en instance de devenir routiniers – est aussi un puissant levier pour l'amélioration nutritionnelle. Exemple cité ici dans un article récent : réduire au silence les gènes du gluten dans le blé.
Sur WikiAgri, un commentateur a écrit :
« Le rapport parlementaire conclut: "Les rapporteurs estiment qu’il faut engager dès maintenant ce débat, même si ces biotechnologies sont encore à un stade expérimental, faute de quoi il risquerait d’être confisqué par ses opposants systématiques."
Le problème c'est qu'il est déjà confisqué, je dirais même monopolisé depuis des années par les opposants. L'opinion publique française est quasi unanimement opposée aux biotechnologies végétales (tout comme la sphère médiatique dont elle se nourrit et vice-versa). Greenpeace et consorts font du lobbying à Bruxelles contre les NBT.
Je ne vois pas de solution, à mon avis un débat public est impossible. Regardez ce qui s'est passé pour le mariage pour tous, et imaginez ce que les anti-OGM pourraient faire si on proposait un débat public sur les NBT. Légiférer sans attendre pour libérer la recherche est peut-être la seule voie viable. Les médias et le public gueuleront bien sûr, mais pendant ce temps l'agriculture et l'environnement pourront enfin bénéficier des fruits de la recherche. »
C'est une opinion que nous pouvons partager. Il y a malheureusement une contrainte de temps, entre la pusillanimité des politiciens davantage intéressés par l'opinion dite « publique » (non pas sur le sujet mais sur leur popularité et leurs perspectives de réélection) et les procédures nationales et européennes. La captation du « débat » par les antis a encore de beaux jours devant elle.
D'autant plus que les voix de la raison comme celle de M. Jeandey restent rares.
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