Pourquoi l’État est-il impuissant face… à des jus de légumes ?
8 Octobre 2025 Publié dans #santé, #Santé publique
Margot Brunet sur LinkedIn*
Je n'ai évidemment pas (encore) lu. Mais je ne peux que me réjouir de la sortie d'un ouvrage qui « dépareillera » sur les rayons « santé - bien-être » (s'il y trouve sa place).
Depuis la pandémie, cette question tourne en boucle dans ma tête. Le Covid-19 a décuplé l’intérêt pour les pratiques non conventionnelles en santé, de la naturopathie au reiki. Pendant quelques mois, le gouvernement s’en est inquiété. Assises des dérives sectaires, lutte contre la désinformation en santé, ménage dans les annuaires de Doctolib… Un temps, les dangers des « médecines douces » ont été un sujet. Puis l’État est passé à autre chose. Et cinq ans après la pandémie, un véritable système de santé alternatif s’est formé.
Féna, Omnes, Cumic… Les organisations plus ou moins professionnelles de promotion des « pratiques complémentaires » se structurent ; dans les hôpitaux et les centres de santé, des pseudo-thérapeutes – et parfois médecins – s’adonnent désormais à des pratiques tantôt infondées, tantôt dangereuses, que les mutuelles continuent de rembourser. Des formations, parfois financées par l’État, arborent un label officiel alors qu’elles opposent « l’allopathie » à « la naturopathie et l’hygiène vitale ».
Pendant que l’État détourne le regard, la liste des victimes s’allonge – sans qu’on puisse mesurer l’ampleur du phénomène, faute d’études sur les conséquences de l’explosion des pratiques non conventionnelles. Combien de personnes s’éloignent de leurs soins ? Refusent des traitements ? Se retrouvent embrigadées dans une dérive sectaire ? Ou dépensent des milliers d’euros dans des formations fumeuses ? Les nouveaux praticiens sont eux-mêmes, bien souvent, les premières victimes d’un système centré sur les profits financiers.
Après deux ans d'enquête, j’ai acquis la certitude qu'il est désormais trop tard pour considérer qu’« elles ne peuvent pas faire de mal », et se contenter de distinguer les pseudo-praticiens inoffensifs des plus dangereux.
« Naturopathie, l’imposture scientifique » paraîtra en librairie le 9 octobre, aux Éditions Les Échappés. Histoire de nuancer un peu des étagères saturées d’ouvrages à la gloire de l’aromathérapie et de la « santé naturelle » !
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* Journaliste sciences – santé
Source : https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7376285270364594177/
Ma note : Voir aussi, de M. Olivier Hertel sur Le Point (en clair) : Voyage cauchemardesque en naturopathie.
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