L'agriculture comme autrefois ? Pourquoi les milieux de la protection des plantes mettent en garde contre cela
Anne Klös, AGRARHEUTE*
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Les milieux de la protection des plantes mettent en garde contre l'idéalisation de l'agriculture d'autrefois.
Le groupe d'intérêt autrichien des fabricants de produits phytosanitaires tire la sonnette d'alarme : il estime que l'agriculture européenne est en danger. Voici pourquoi.
L'IGP est le groupe d'intérêt des entreprises autrichiennes fabriquant des produits phytosanitaires. Sa mission principale est de fournir des informations ouvertes et objectives sur le thème de la protection des végétaux. Il est ainsi l'équivalent de l'association industrielle Agrar en Allemagne.
Dans un communiqué de presse récent, l'Association pour la Santé des Plantes (IGP – Interessengemeinschaft gesunde Pflanzen) met en garde contre une menace massive pour l'agriculture européenne due aux parasites, aux maladies et aux plantes invasives. Selon l'IGP, le nombre et la diversité des organismes nuisibles ont fortement augmenté au cours des trois dernières années.
La liste comprend notamment le scarabée japonais [Popillia japonica], le phylloxéra, l'altise du colza [Psylliodes chrysocephalus], le ver fil de fer, le doryphore ainsi que des maladies telles que le mildiou et la cercosporiose. Selon l'IGP, ces évolutions menacent non seulement certaines cultures, mais aussi l'ensemble de la production végétale en Europe.
L'IGP estime que cette évolution est due à une politique agricole européenne inadaptée. Celle-ci aurait sous-estimé :
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les défis posés par le changement climatique ;
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la mobilité croissante ;
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et l'introduction de nouveaux ravageurs et de mauvaises herbes invasives qui en découle.
Dans le même temps, des outils importants auraient été retirés à l'agriculture, notamment par l'interdiction de certaines substances actives dans la protection des végétaux. De plus, elle a été chargée de tâches qui ne relèvent pas de son domaine de compétence.
Selon M. Christian Stockmar, président de l'IGP, cela pourrait avoir des conséquences importantes : une nouvelle vague de disparition des agriculteurs et une augmentation des prix pour les consommateurs sont possibles si l'Europe continue de miser sur les importations plutôt que sur sa propre production. L'IGP évalue également de manière particulièrement critique la politique de recherche en Europe. Selon M. Stockmar, l'Europe en tant que pôle d'innovation est affaiblie, car une politique hostile à l'innovation entrave les progrès dans le domaine de la protection des végétaux.
Il demande au commissaire européen Hansen d'agir de manière plus décisive. Il estime notamment qu'il est nécessaire de mettre en place des procédures d'autorisation plus souples pour les substances actives nouvelles et alternatives, de promouvoir de manière ciblée les développements technologiques et de coordonner la stratégie de recherche avec l'industrie et la science.
L'IGP critique également Global 2000, une organisation environnementale autrichienne qui réclame de nouvelles interdictions de produits phytosanitaires. Selon M. Stockmar, les campagnes motivées par des considérations idéologiques mettent en danger la production alimentaire en Europe et affaiblissent les exploitations agricoles. Il en résulte une dépendance vis-à-vis de pays tiers aux normes moins strictes, ce qui, à long terme, nuit à la fois à l'environnement et à la sécurité d'approvisionnement. Selon l'IGP, le bien-être des plantes saines et une agriculture européenne viable doivent primer sur les intérêts idéologiques.
Remarque concernant la transparence : cet article a été rédigé avec l'aide de l'IA.
Avec des informations fournies par l'IGP.
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* Anne Klös est rédactrice cross-media spécialisée dans les grandes cultures.
Source : Landwirtschaft wie früher? Warum Pflanzenschützer davor warnen | agrarheute.com
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