Blé fourrager... et maintenant ?

Blé fourrager... et maintenant ?

Willi l'agriculteur*

Ma note : Le texte original est du 4 août 2025.

Pour le blé panifiable, certaines normes de qualité sont déterminantes afin de garantir une qualité de cuisson constante. Ces normes concernent principalement la teneur en protéines, la qualité des protéines (mesurée par l'indice de sédimentation), la qualité de l'amidon (mesurée par l'indice de chute) et le poids à l'hectolitre. De plus, les propriétés spécifiques à chaque variété, telles que l'aptitude à la mouture et la panification, jouent également un rôle. Si les artisans boulangers peuvent également fabriquer des produits de boulangerie avec des farines ne répondant pas à ces normes, les grandes boulangeries industrielles ont besoin d'une farine précisément définie et constante.

Il est difficile de respecter ces normes de qualité cette année. Bien que nous ayons cultivé notre blé de manière à ce qu'il devienne du blé panifiable, plus de la moitié de notre récolte ne peut être commercialisée comme blé de qualité boulangère. L'indice de sédimentation, l'indice de chute et le poids à l'hectolitre sont excellents, mais la teneur en protéines d'une variété, comprise entre 9,9 et 10,6 %, est loin de la norme. Je n'en comprends pas vraiment les raisons et je ne peux que faire des suppositions. Mais cela ne nous aide pas.

Nous avons pu récolter notre blé avant la pluie. Cependant, dans de nombreuses régions d'Allemagne, notamment dans le nord et dans les zones montagneuses, une grande partie du blé est encore sur pied. Là où le blé est mûr, il y a désormais un risque que l'indice de chute diminue rapidement. Ce phénomène est dû à des processus qui se déroulent dans le grain. En principe, le grain se prépare à la germination. Il se produit d'abord une « germination cachée », puis une germination visible à l'œil nu. La germination se reconnaît au fait que les grains forment un premier cotylédon dans l'épi.

Que faire du blé fourrager ?

En règle générale, le blé fourrager ne peut être vendu qu'à prix réduit. Cette année, les quantités seront importantes et nous, les agriculteurs, pouvons nous estimer heureux que l'Europe dispose encore d'un cheptel suffisant pour transformer ces quantités dans l'estomac des animaux. Cependant, la quantité pouvant être intégrée dans une ration alimentaire est limitée. Pour nous, Rhénans, le blé fourrager était jusqu'à présent également exporté vers les Pays-Bas voisins, où le cheptel est actuellement en forte baisse. Il en va de même pour la région de Münster. Si tout le monde prône désormais de « manger moins de viande », il faudrait également proposer une solution pour rendre le blé fourrager disponible pour l'alimentation humaine. Le destiner à une usine de biogaz ne serait pas une bonne solution, y compris pour la société dans son ensemble.

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* Source : Futterweizen...und nun? - Bauer Willi