Une agricultrice enlève des mines en Ukraine : « J'en suis incroyablement fière. »

Une agricultrice enlève des mines en Ukraine : « J'en suis incroyablement fière. »

DCA-NCA Joint Country Programme in Ukraine / Diakonie Katastrophenhilfe dans AGRARHEUTE**

Anna*, agricultrice, travaillait sur l'exploitation familiale avant la guerre. Aujourd'hui, elle cherche des mines dans les champs.

Il y a trois ans, Anna, agricultrice, produisait encore des céréales et des tomates. Maintenant, elle travaille comme démineuse. « Le travail pratique à la ferme m'a donné un avantage », dit-elle.

Avant la guerre d'agression contre l'Ukraine initiée en février 2022, la vie de l'agricultrice Anna* et de sa famille était, comme pour tant d'autres, complètement différente. Elle s'occupait de la production de tomates et de céréales dans l'exploitation familiale. Mais au début de l'invasion, la famille a dû quitter sa ferme, qui se trouve désormais directement sur la ligne de front.

Au lieu de cultiver la terre, chercher des mines dans les champs

Au lieu de s'adonner à des activités agricoles, Anna fouille désormais mètre carré par mètre carré pour trouver des bombes à sous-munitions. En tant que chef d'équipe, elle travaille dans le cadre d'un projet de la Diakonie Katastrophenhilfe, de Dan Church Aid et de Norwegian Church Aid. En effet, jusqu'à 29 pour cent des terres ukrainiennes, et donc des champs et des prairies, sont aujourd'hui contaminés par des engins non explosés.

La détermination d'Anna à sauver des vies et à récupérer des terres pour sa communauté caractérise son nouveau rôle. « Je suis incroyablement fière d'être chef d'équipe. Nous sauvons des vies ! », explique-t-elle. Son mari, d'abord inquiet pour sa sécurité, partage désormais sa fierté pour son travail dangereux mais essentiel.

Rester calme sous haute pression – les agriculteurs en sont capables

« Le travail pratique à la ferme m'a donné un avantage », dit Anna.

Le travail d'un démineur humanitaire exige non seulement des compétences techniques et du courage, mais aussi une forte dynamique d'équipe et la capacité de rester calme dans des situations de haute pression. « Le travail pratique à la ferme m'a donné un avantage », dit Anna en expliquant les protocoles de sécurité et les procédures de travail qu'un démineur doit suivre.

Une journée de travail typique pour Anna commence par une réunion d'équipe au cours de laquelle elle vérifie le bien-être de ses collègues et s'assure que tout le monde est concentré et prêt pour les tâches de la journée. Les terrains qu'ils fouillent sont souvent vastes et dangereux, contaminés par des bombes à fragmentation qui peuvent contenir des centaines de petits engins explosifs. Leur mission actuelle, le déminage d'un terrain situé entre un cimetière et un hôpital, montre le risque et l'importance de leur travail.

Le déminage est long et fastidieux

Chaque mètre carré déminé permet de retrouver un peu de sécurité et de normalité. L'équipe a même créé une route sécurisée à travers une forêt, permettant aux habitants de passer sans danger. Anna et son équipe mettent leur vie en danger pour protéger celle des autres, soutenues par une formation et une méthodologie qui répondent aux normes internationales. Jusqu'à 29 pour cent du territoire ukrainien est aujourd'hui contaminé par des engins non explosés. Le nettoyage de ces zones est une tâche longue et fastidieuse, mais nécessaire pour que les gens puissent un jour vivre sans craindre les explosifs.

Anna, dont le nom a été changé pour protéger sa famille dans les territoires occupés, reste déterminée malgré les risques de son travail : « Chaque jour où nous pouvons continuer est une victoire ».

Le projet est soutenu financièrement par le ministère allemand des Affaires Étrangères. L'article provient de DCA-NCA Joint Country Programme in Ukraine, un partenaire de projet de la Diakonie Katastrophenhilfe.

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* Le nom a été modifié par la rédaction pour des raisons de sécurité, car une partie de sa famille vit encore dans les territoires occupés.

** Source : Landwirtin räumt Minen in der Ukraine: „Bin unglaublich stolz darauf“ | agrarheute.com