Pour la protection de la biodiversité : on débat en Écosse sur l'interdiction de détenir des chats domestiques
Derk Bruns, PIRSCH, repris dans AGRARHEUTE*
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En Allemagne aussi, les chats domestiques tuent chaque année des millions d'oiseaux, de reptiles et de mammifères.
Les chats sont une menace pour de nombreuses espèces menacées. En Écosse, une interdiction de détention a désormais été évoquée comme solution possible.
Dans le monde entier, les chats domestiques tuent chaque année des milliards d'oiseaux. Selon une étude, rien qu'aux États-Unis, entre 1,4 et 3,7 milliards d'oiseaux sont victimes chaque année de leurs compagnons à poils. En Allemagne, les estimations vont jusqu'à 200 millions. Les chats ont déjà contribué de manière significative à l'extinction d'au moins 63 espèces de vertébrés. Parmi leurs proies, on compte plus de 2.000 espèces animales différentes dans le monde, dont 347 figurent sur la liste rouge.
Les chats domestiques causent donc des dégâts massifs dans les écosystèmes et constituent une menace pour un grand nombre de reptiles, d'oiseaux et de mammifères menacés. C'est ce qu'a reconnu la Scottish Animal Welfare Commission (SAWC), dont la proposition a déclenché une controverse au Royaume-Uni.
Le rapport de la Commission de Protection des Animaux a conclu que les chats représentaient une menace massive pour les écosystèmes. Les chats domestiques sont responsables de la mort de jusqu'à 700 millions d'oiseaux, de mammifères et de reptiles chaque année au Royaume-Uni. Afin de protéger les espèces menacées, la commission a recommandé dans son rapport des mesures plus strictes, qui pourraient par exemple limiter la détention des chats aux habitations ou exiger que les chats soient tenus en laisse à l'extérieur. Une interdiction générale de détenir des chats dans les zones sensibles était également envisagée comme mesure possible.
Le Parti National Écossais (SNP) au pouvoir a pris les conclusions du rapport au sérieux. Un ministre a exprimé son inquiétude dans le Daily Telegraph et a laissé entendre qu'une interdiction des chats domestiques dans certaines zones rurales était également envisagée.
La réaction de la population et des médias ne s'est cependant pas fait attendre. L'Independent a par exemple titré : « L'"interdiction des chats" en Écosse est le dernier signe en date que le SNP a perdu la raison ». Le présentateur de GB-News Andrew Pierce a également condamné cette initiative : « C'est tout simplement stupide ». Plusieurs organisations de protection des animaux se sont également exprimées sur la proposition, soulignant par exemple l'importance des chats en tant que soutien pour les personnes âgées, les personnes seules ou les personnes ayant des problèmes de santé.
En raison de l'énorme tollé médiatique, le Premier Ministre écossais, John Swinney, s'est vu contraint de clarifier la situation moins d'un jour après : « Il y a un rapport qui a été soumis au gouvernement pour examen. Permettez-moi de le clarifier simplement aujourd'hui. Le gouvernement n'a pas l'intention d'interdire ou de restreindre les chats. Nous n'avons pas l'intention de le faire et nous ne le ferons pas », a-t-il déclaré à la BBC Scotland.
L'interdiction des chats semble donc être abandonnée pour le moment. Reste à savoir s'il y aura à l'avenir des règles plus strictes pour les propriétaires de chats en Écosse. Mais le fait est que les chats domestiques et les chats sauvages représentent une énorme charge pour les écosystèmes et mettent en danger les populations d'animaux sauvages indigènes. Aucune solution définitive à ce problème n'est toutefois en vue.
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* Source : Für den Artenschutz: Diskussion um Haltungsverbot für Hauskatzen | agrarheute.com
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