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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Plus d'argent pour les agriculteurs : la Chine dévoile un plan sur 10 ans pour l'agriculture

29 Avril 2025 Publié dans #Chine, #Politique agricole

Plus d'argent pour les agriculteurs : la Chine dévoile un plan sur 10 ans pour l'agriculture

 

Peter Laufmann, AGRARHEUTE*

 

 

© stock.adobe.com/ Grispb

La Chine a de grands projets en matière d'agriculture. Selon le plan, ce seront des années en or pour les agriculteurs.

 

 

La Chine a présenté ses objectifs et ses plans pour le développement de l'agriculture. La sécurité alimentaire, l'utilisation de la technologie et les revenus des agriculteurs sont des points importants.

 

 

La Chine veut transformer son agriculture – et ce, en profondeur. Récemment, Pékin a présenté un plan ambitieux sur dix ans pour l'agriculture. Ce plan directeur doit non seulement garantir la sécurité alimentaire de 1,4 milliard de personnes, mais aussi marquer le début d'une renaissance rurale. Ce qui semble à première vue être un grand projet lointain recèle des impulsions pour l'agriculture dans le monde entier – y compris chez nous.

 

 

La feuille de route claire de la Chine : plus de rendement, plus de technique, plus de revenus

 

Le plan, adopté conjointement par le Comité Central du Parti Communiste et le Conseil d'État, pose des jalons clairs dans l'agriculture : d'ici 2027, la Chine veut atteindre une capacité de production annuelle totale de 700 millions de tonnes. D'ici 2035, la modernisation et un nouveau niveau de vie doivent être établis dans les régions rurales. Et à long terme – jusqu'au milieu du XXIe siècle – rien de moins que la revitalisation complète des zones rurales est prévue.

 

 

La qualité de vie et les revenus des agriculteurs doivent augmenter

 

Les innovations technologiques, les réformes structurées et l'ouverture aux partenariats internationaux sont au cœur de ce processus. L'attention portée au quotidien des habitants des campagnes est particulièrement frappante. L'amélioration des conditions de vie des agriculteurs et l'augmentation de leurs revenus ne sont pas un objectif secondaire, mais bien une préoccupation centrale. C'est remarquable dans un pays qui a longtemps misé sur la maximisation de la production à tout prix.

 

 

La technique rencontre la tradition – le mélange fait la différence

 

La Chine ne veut pas seulement produire plus, mais aussi mieux : du riz de qualité supérieure, du soja plus productif, des races d'animaux de rente plus robustes et une promotion ciblée des plantes oléagineuses comme le colza et les arachides. Dans les régions plus froides, les agriculteurs doivent développer la production de légumes.

 

Et les planificateurs n'ont pas que les plantes en ligne de mire. L'élevage porcin doit également devenir plus efficace et le secteur laitier plus compétitif.

 

Cela ne tombe pas du ciel et la modernisation de la technique agricole occupe donc une large place dans le plan. La Chine ne veut pas seulement remplacer les vieilles machines traditionnelles, mais investir massivement dans les technologies intelligentes. Le portefeuille s'étend des tracteurs guidés par GPS aux installations de triage assistées par IA dans le traitement des fruits, en passant par la technologie des capteurs dans l'élevage. La 5G, l'IA et le big data ne sont pas de la science-fiction.

 

Là aussi, les agriculteurs allemands ont tout intérêt à s'intéresser davantage à la Chine. Car ce lien entre la numérisation et l'agriculture pourrait également faire école dans notre pays. Après tout, de nombreuses exploitations luttent depuis longtemps contre le manque de main-d'œuvre qualifiée et la baisse de rentabilité.

 

 

Qu'est-ce qui se cache derrière ce plan ? L'autosuffisance comme prémisse

 

Ce n'est pas un hasard si la Chine voit grand en matière de politique agricole. Il y a des raisons géopolitiques : l'expérience de la pandémie, les chaînes d'approvisionnement perturbées et les incertitudes mondiales ont appris au pays à quel point sa dépendance vis-à-vis des importations est source de vulnérabilité. L'autosuffisance est donc la première priorité, non seulement pour les céréales, mais aussi pour l'ensemble de la chaîne alimentaire. De la pisciculture au développement des semences en passant par les œufs et le lait, le plus grand nombre possible de maillons doit être entre les mains de l'agriculteur. Les semences sont considérées comme les « puces informatiques » de l'agriculture ; le développement de nouvelles variétés doit donc être accéléré et le contrôle des ressources génétiques doit être assuré.

 

Parallèlement, la Chine ouvre davantage son industrie agricole aux investisseurs étrangers. C'est un signal qui montre que la coopération internationale est souhaitée malgré les efforts d'autarcie. Pour les entreprises et les fabricants européens de techniques agricoles, il s'agit d'une opportunité à saisir, à condition qu'ils acceptent les particularités du marché.

 

_______________

 

* Peter Laufmann travaille comme chef de texte à la rédaction d'AGRARHEUTE. Le rédacteur et auteur travaille depuis de nombreuses années dans le journalisme environnemental et scientifique. Son intérêt porte régulièrement sur le grand écart entre l'utilisation et la protection des ressources naturelles.

 

Source : Mehr Geld für Bauern: China enthüllt 10-Jahres-Plan für Landwirtschaft | agrarheute.com

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U
L'Europe laissera passer le train.
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