« Scandale » v-Fluence : les sarcasmes de M. Colin Hélie-Harvey, alias Agricolincrédule
Glané sur la toile 1007
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Un journaliste de Radio Canada a participé à l'orgie de désinformation sur la petite entreprise de veille médiatique v-Fluence qui diffuse (diffusait ?) un produit, Bonus Eventus, auprès d'une clientèle, payante ou invitée, du monde des sciences et des industries de la biologie et de la chimie agricole. M. Colin Hélie-Harvey a commenté son article. Pertinent et distrayant.
Plantons à nouveau, brièvement, le décor d'une affaire sordide et inquiétante : un consortium a priori improbable mais en fait tout à fait représentatif des chasses en meute actuelles s'en est pris à une petite entreprise de veille médiatique, v-Fluence, coupable selon les « chasseurs » de divers – employons un gros mot – crimes.
Au fond de la scène, sans doute : un cabinet d'avocats prédateurs états-uniens avide de faire les poches de Syngenta sur la base de l'allégation qu'un de ses produits, le paraquat, aurait causé des maladies de Parkinson.
Pour cela, il faut dépeindre Syngenta comme un monstre, quasiment à l'égal de Monsanto, pour influencer les jurys. Syngenta aurait donc caché les méfaits (allégués) de ses produits ; v-Fluence aurait contribué à ses manœuvres et est de ce faite attraite aux procédures.
Et si, en plus, on pouvait faire taire cette entreprise qui rend d'estimables services au monde des sciences, de la technologie et des industries de la biologie et de la chimie agricoles...
Bien évidemment, dans un scénario similaire à celui qui a donné lieu aux fables des Monsanto Papers, une certaine presse est appelée à la rescousse. Et d'aucuns accourent...
En France, ce fut en première ligne le Monde, évidemment de M. Stéphane Foucart. Au Canada, c'est Radio Canada et M. Thomas Gerbet, avec « Pesticides : des Canadiens fichés par une firme avec l’argent de Washington », du 17 février 2025 (titre grossièrement faux mais aussi grossièrement putaclic).
C'est à retardement, mais qu'importe... pourvu qu'on participe à la curée ; et puis, un article... ça participe à la justification de son salaire...
En chapô :
« Une enquête internationale révèle qu’un réseau social privé a rassemblé des informations nuisibles sur des personnes de partout dans le monde qui sont gênantes pour l’agriculture industrielle. »
Le procédé est en quelque sorte standardisé. L'entreprise commanditée pour réaliser une « enquête », incorporée sous la forme d'une association ou « organisation non gouvernementale » (une Stichting de droit néerlandais), a fourni les éléments de base et les Dupond et Dupont ont ajouté un peu de substance – dans le cas de la France des propos sur des utilisateurs de v-Fluence à la limite de la diffamation, au Canada des informations plutôt anodines.
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Et voici maintenant M. Colin Hélie-Harvey, tenancier du blog « Agricolincrédule » sous titré « Un monde agricole avec moins de pires et plus de mieux », que l'on aimerait voir écrire plus souvent (mais, bon, lui n'est pas à la retraite).
L'œuvre en quelque sorte du jour, c'est « Thomas Gerbet et l’effet cocktail ».
En introduction :
« Certains mots possèdent un pouvoir étonnant : ils peuvent altérer profondément la capacité de réflexion de certaines personnes. Cet effet, déjà surprenant en soi, devient encore plus puissant lorsqu’ils sont associés à d’autres termes. Sous l’influence de cet "effet cocktail", l’esprit critique de certaines populations vulnérables peut alors être complètement anéanti.
L’un de ces "effets cocktail" nuisibles à l’esprit critique réside, sans surprise, dans l’association des mots "pesticide" et "lobby". Un exemple frappant de personne sensible à ce cocktail linguistique toxique est Thomas Gerbet, journaliste bien connu des fidèles lecteurs de ce blogue. Une fois de plus, dans son article de la semaine publié sur Radio-Canada, notre célèbre enquêteur démontre les ravages qu’une exposition répétée à certains termes peut provoquer. Voyons donc quel "scandale gerbéen" Thomas nous réserve cette fois-ci [...] »
Nous vous laisserons lire la suite sur site. C'est pertinent... et impertinent. Et, comme d'habitude, fort bien léché.
Par exemple pour la pertinence :
« N’est-il pas normal qu’une agence de communication dresse un portrait complet du débat, en identifiant tous ses protagonistes et en exposant leurs arguments, motivations et financements ? […] »
M. Thomas Gerbet n'avait pas trouvé grand-chose de « croustillant » pour le Canada, ou s'était peut-être abstenu de succomber aux petites vengeances cis-Atlantique. M. Colin Hélie-Harvey s'en remet donc à la « Parrot Team », notamment Vigilance OGM :
« Mais ce n’est pas tout. Dans son infolettre, Vigilance OGM s’offusque de l’existence de ces fameuses fiches (non publiques)… tout en partageant, quelques lignes plus bas, un lien vers son propre site, où figure une fiche (publique) du professeur Stuart Smyth détracteur de l’agriculture biologique, dont le seul "crime" est de s’être abonné à l’infolettre. [...] »
Il y en a bien plus... Bonne lecture...
Oh, je vous livre encore ceci :
« Cela fait déjà un moment que ce "scoop" a été relayé par les médias. En effet, Lighthouse Reports, présenté par Gerbet comme un collectif de médias, est parvenu, en septembre 2024, à faire publier les résultats de son enquête contestable dans plusieurs grands journaux, dont Le Monde et The Guardian. Deux valeurs sûres lorsqu’il s’agit de diffuser ce type de reportage partisan. »