Mercosur et les agriculteurs : la Pologne veut quand même stopper l'accord

Mercosur et les agriculteurs : la Pologne veut quand même stopper l'accord

Josef Koch/AgE dans AGRARHEUTE*

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Récolte de canne à sucre au Brésil : l'accord avec le Mercosur prévoit également des importations à droits réduits dans l'UE pour le sucre.

Le pays d'Europe de l'Est veut profiter de sa présidence de l'UE pour mettre un terme à l'accord avec le Mercosur. Mais ce n'est pas le seul.

La Pologne veut continuer à chercher des majorités suffisantes pour stopper l'accord avec le Mercosur ratifié [ma note : finalisé] début décembre. Une minorité de blocage au Conseil est nécessaire pour un arrêt. C'est ce qu'a annoncé le secrétaire d'Etat au ministère de l'Agriculture de Varsovie, Adam Nowak. L'évaluation de cet accord est « clairement négative » du point de vue du ministère de l'Agriculture et du gouvernement, a déclaré le secrétaire d'Etat. L'accord représente selon lui une menace pour les producteurs agricoles et alimentaires polonais. « Nous travaillons actuellement à la création d'une minorité suffisante avec d'autres pays de l'UE pour bloquer la mise en œuvre de cet accord », a déclaré M. Nowak.

Jusqu'à présent, la France et l'Autriche étaient considérées comme des opposants, et l'Italie comme un État hésitant. Avec ces pays, la minorité de blocage nécessaire serait atteinte.

Des revenus stables comme objectif de la réforme agricole

Outre l'accord avec le Mercosur, d'autres thèmes figurent à l'agenda politique de la présidence polonaise de l'UE, comme le dialogue avec les agriculteurs, le commerce agricole et les négociations d'adhésion avec l'Ukraine. Selon M. Nowak, la présidence polonaise mettra l'accent sur le rôle du dialogue avec les agriculteurs dans l'élaboration de la nouvelle politique agricole commune (PAC) après 2027. Il s'agit notamment de stabiliser les revenus des agriculteurs.

Une meilleure protection contre les importations en provenance d'Ukraine

Selon le secrétaire d'État, une autre préoccupation importante de Varsovie est le commerce extérieur agricole avec l'Ukraine. Par le passé, la Pologne a fait pression sur l'UE pour qu'elle introduise des droits et des quotas d'importation pour les produits agricoles particulièrement sensibles comme la volaille, les œufs, le miel, le sucre ou l'avoine et le maïs. Le ministère de l'Agriculture s'efforce de garantir une protection adéquate de l'agriculture polonaise, y compris lors de la négociation d'un nouvel accord commercial avec l'Ukraine. Pour le blé et les oléagineux, aucun droit de douane n'a été prévu jusqu'à présent comme frein d'urgence.

Par ailleurs, la présidence polonaise du Conseil de l'agriculture a pour objectif de finaliser si possible l'amendement du règlement européen sur le transport des animaux. En outre, les travaux en vue d'une position commune du Conseil agricole sur le règlement européen relatif aux semences doivent se poursuivre.

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* Source : Mercosur und die Landwirte: Polen will das Abkommen doch noch stoppen | agrarheute.com