M. Friedrich Merz veut mettre fin à la bureaucratie pour les agriculteurs, mais se prononce aussi pour le Mercosur

M. Friedrich Merz veut mettre fin à la bureaucratie pour les agriculteurs, mais se prononce aussi pour le Mercosur

Norbert Lehmann, AGRARHEUTE*

© IMAGO/Stefan Zeitz Friedrich

M. Friedrich Merz (CDU) lors de la Semaine Verte à Berlin.

Le candidat à la chancellerie de la CDU/CSU veut s'attaquer au « monstre qu'est la bureaucratie ». Il s'est en même temps prononcé en faveur de l'accord de libre-échange de l'UE avec les pays du Mercosur.

Le candidat à la chancellerie de l'Union, Friedrich Merz, veut décréter un moratoire sur les nouvelles réglementations en cas de victoire aux élections législatives de 2025. Il faut enfin s'attaquer « sérieusement au monstre qu'est la bureaucratie », a déclaré M. Merz la semaine dernière [l'article d'origine est du 27 janvier 2025] lors d'une manifestation organisée par la CDU et la CSU à la Semaine Verte de Berlin.

L'agriculture, tout comme d'autres secteurs, étouffe sous un amas de règles, de règlements et de prescriptions.

L'Allemagne doit à nouveau être entendue à Bruxelles

Pour réduire la bureaucratie, M. Merz, qui a commencé sa carrière politique au Parlement Européen, veut surtout s'engager à Bruxelles. La voix de l'Allemagne doit à nouveau se faire entendre au Conseil de l'UE et s'opposer aux petites réglementations européennes, a averti le politicien de la CDU.

Les réglementations détaillées devraient être laissées à l'appréciation des États membres et, en cas de doute, il faudrait y renoncer complètement. Le rôle de l'UE devrait plutôt consister à garder un œil sur les grandes lignes politiques, comme la défense, la politique étrangère et le commerce, selon M. Merz.

Pas de cavalier seul national au détriment de la compétitivité

Par ailleurs, M. Merz a annoncé un principe « One in, two out », selon lequel pour chaque nouvelle réglementation, deux anciennes sont supprimées. Il faut également mettre fin à la mise en œuvre particulièrement ambitieuse des réglementations européennes par l'Allemagne.

La ministre de l'Agriculture CDU de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Silke Gorißen, a ajouté que l'Allemagne ne pouvait plus se permettre de « faire cavalier seul » en Europe : cela se ferait finalement au détriment de la compétitivité intra-européenne.

M. Merz en faveur d'un accord avec le Mercosur

M. Merz n'a laissé planer aucun doute sur le fait que le libre-échange fait partie de l'agenda économique de l'Union. Il s'est clairement prononcé en faveur de l'accord entre l'UE et les pays sud-américains du Mercosur.

Il a certes reconnu qu'il fallait s'attendre à une concurrence des produits bovins d'outre-mer. Mais il a également évoqué les possibilités d'exportation de l'agriculture nationale, par exemple pour la viande de porc.

Les coûts de l'énergie doivent baisser – pour tous

M. Merz a rejeté l'option d'avantages spécifiques à certains secteurs en matière de prix de l'énergie. Auparavant, la présidente de la Fédération Allemande de l'Horticulture (ZVG), Eva Kähler-Theuerkauf, avait souligné l'intensité énergétique de son secteur et critiqué le fait de ne pas profiter jusqu'à présent de réglementations telles qu'un prix séparé pour l'électricité industrielle.

Comme l'a souligné M. Merz, l'objectif de l'Union est de réduire les coûts de l'énergie dans tous les secteurs. Il doit être clair qu'aucune source d'énergie ne doit être abandonnée sans qu'une nouvelle ne soit introduite en même temps, a souligné M. Merz.

Il ne faut pas non plus miser uniquement sur l'énergie solaire et éolienne tant que l'on ne dispose pas de technologies de stockage suffisantes.

Avec du matériel de l'AgE

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* Norbert Lehmann travaille depuis plus de 25 ans comme journaliste spécialisé. Après des études d'économie agricole à Bonn, le service de presse et d'information Agra-Europe a été sa première étape professionnelle. Il a fait de fréquents séjours à Bruxelles en tant que correspondant. Ensuite, activités au sein du groupe d'édition Handelsblatt, dans les relations publiques scientifiques ainsi qu'en tant qu'indépendant. Depuis 2012, il travaille au dlv, en dernier lieu en tant que chef de la rubrique Management & Markt à la rédaction d'AGRARHEUTE.

Source : Merz will Bürokratie-Stopp für Landwirte, aber auch Mercosur | agrarheute.com