Découverte sensationnelle dans des sols agricoles de Bavière : une nouvelle espèce de vers de terre
Rédaction du Bayerisches Landwirtschaftliches Wochenblatt dans AGRARHEUTE*
© Roswitha Walter, LfL
Découverte sensationnelle en Basse-Bavière : cette espèce de ver de terre vient d'être découverte par des chercheurs du LfL. Ils l'appellent « Helodrilus bavaricus » – le ver de terre bavarois.
Une nouvelle espèce de ver de terre a été découverte en Basse-Bavière. « Helodrilus bavaricus » est endémique et pourrait être une relique de l'ère glaciaire.
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© Roswitha Walter, LfL
Lieu de découverte de la nouvelle espèce de ver de terre : « Helodrilus bavaricus » a été trouvé dans ce champ agricole à proximité de Rotthalmünster.
Comme l'annonce fièrement l'Institut Bavarois de l'Agriculture (LfL), des chercheurs du LfL ont réussi une petite sensation : ils ont découvert de manière totalement inattendue en Basse-Bavière une nouvelle espèce de ver de terre au niveau mondial. Elle est endémique, c'est-à-dire qu'elle n'existe jusqu'à présent qu'en Bavière. Le ver de terre bavarois a été baptisé Helodrilus bavaricus.
Les vers de terre sont des auxiliaires indispensables qui aèrent le sol et le rendent fertile. C'est pourquoi le LfL mène depuis des décennies des recherches sur ces organismes utiles. Dans le cadre d'essais sur le terrain et sur de nombreuses surfaces d'observation permanente du sol dans toute la Bavière, les vers de terre sont comptés, pesés et leurs espèces déterminées. Grâce à ces connaissances, le LfL conseille les agriculteurs pour que leur sol reste sain et fertile.
Le rêve de nombreux biologistes, la découverte d'une nouvelle espèce, a été réalisé par les spécialistes du LfL près de Rotthalmünster. Là, un agriculteur exploite depuis cinq ans un champ en semis direct. Grâce à cette méthode de travail respectueuse du sol, il nourrit et soigne les vers de terre. Il voulait savoir comment les animaux se développaient grâce à ses bons soins, d'autant plus que son champ fait partie d'un laboratoire paysager dans le cadre du projet fédéral FInAL de promotion des insectes dans les paysages agricoles. C'est ainsi que l'équipe des animaux du sol du LfL, dirigée par la biologiste Roswitha Walter, a examiné son champ fin avril 2024.
Déjà au champ, il est apparu clairement qu'il y avait beaucoup, voire vraiment beaucoup de vers de terre, environ 600 par mètre carré. Cette valeur est quatre fois plus élevée que la moyenne bavaroise pour les champs. Les vers de terre ont ensuite été pesés en laboratoire et les espèces ont été déterminées au microscope. En Allemagne, on connaît au total 50 espèces de vers de terre, et à Rotthalmünster, huit espèces de vers de terre ont été identifiées. En règle générale, on compte environ quatre à cinq espèces dans un champ. Mais certains animaux trouvés dans le champ de Basse-Bavière étaient inconnus de l'équipe du LfL. Aucune clé de détermination ne mentionne leurs caractéristiques morphologiques.
Les chercheurs du LfL ont donc fait appel à des taxonomistes, c'est-à-dire des experts qui connaissent la systématique des vers de terre et leur classification. Ils ont d'abord fait appel au Dr Norbert Höser, puis à deux taxonomistes hongrois, les professeurs Csaba Csuzdi et Timea Szederjesi. Ceux-ci ont maintenant classé du point de vue systématique l'espèce de ver de terre jusqu'alors inconnue, l'ont décrite pour la première fois et lui ont donné le nom de Helodrilus bavaricus – le ver de terre bavarois.
Les adultes de cette nouvelle espèce ne mesurent que quelques centimètres et sont de couleur rose pâle. D'après leur apparence, il s'agit d'un ver de terre qui creuse à plat. Mais pourquoi cette espèce n'a-t-elle été découverte que maintenant ? Est-ce l'apparition discrète ou un mode de vie caché ? Non, répondent les lombricologues, car le genre Helodrilus est déjà très ancien. On suppose plutôt qu'il s'agit d'une relique de la période glaciaire, c'est-à-dire que l'espèce n'a pu survivre qu'au sein d'une petite zone sans glace dans le sud de la Bavière.
Les enquêtes sur les vers de terre demandent beaucoup de temps et de travail. De nombreuses mains travailleuses sont nécessaires. En comparaison avec la faune de surface, les connaissances sur les espèces vivant cachées dans le sol sont loin d'être aussi bonnes. Il est maintenant intéressant de clarifier la taille de l'aire de répartition d'Helodrilus bavaricus dans le sud de la Bavière. C'est là que les chercheurs de l'Institut LfL d'agroécologie veulent, dans les années à venir, apporter plus de lumière sur l'obscurité du sol.
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* Cet article est paru en premier sur Bayerisches Landwirtschaftliches Wochenblatt.
Source : Sensation im Ackerboden: Neue Regenwurmart in Bayern entdeckt | agrarheute.com