Ce blé de population donne 14 pour cent de rendement supplémentaire malgré la sécheresse et l'humidité
Klaus Strotmann, AGRARHEUTE*
© Klaus Strotmann
Diversité génétique, ici dans un champ de sélection de blé en Saxe-Anhalt : la sélection consiste à choisir des plantes présentant des caractéristiques fortes et à continuer à les améliorer. (Photo symbolique).
Les peuplements ont l'air désordonnés. Pourtant, le blé de population diversifié obtient des rendements stables – et résiste aux maladies et aux intempéries.
Ma note : Je ne suis pas convaincu. Une comparaison avec une variété d'un rendement moyen... Une augmentation de rendement alléguée, mais un agriculteur bio qui ne trouve vraiment pas de différence... Mais il faut que tous les avis soient exprimés pour que l'on puisse se faire un avis.
Mme Odette Weedon se tient dans son champ de blé en train de mûrir, de couleur dorée, qui semble à première vue désordonné : chaque épi a une forme et une couleur différentes.
La scientifique de l'Université de Kassel étudie comment des peuplements génétiquement diversifiés peuvent aider à se protéger contre les pertes de rendement dues aux caprices du climat. Le journal télévisé en a parlé.
Le réchauffement climatique apporte des agents pathogènes plus nombreux et nouveaux. Cela a des conséquences sur la sensibilité des cultures aux maladies.
Mme Odette Weedon : « Au sein d'une variété, toutes les plantes sont génétiquement identiques. En cas de stress, qu'il s'agisse de maladies ou de sécheresse, toutes les plantes ne peuvent réagir que de la même manière. Si un nouvel agent pathogène attaque une plante à cet endroit, tout le champ est également sensible. Il en résulte des pertes de rendement ».
Les champs de blé normaux sont homogènes et présentent des caractéristiques de résistance identiques à certaines maladies. Au sein d'une population de blé, en revanche, la génétique est diversifiée – non seulement dans l'apparence, mais aussi dans la capacité de réaction au stress. Toutes les plantes sont apparentées entre elles et pourtant différentes.
Dix exploitations agricoles réparties sur le territoire allemand testent le blé de population pendant deux ans. Parmi elles, M. Volker Menthe, agriculteur bio du nord de la Hesse. « Au début, j'étais sceptique. Avec les variétés normales, on peut lire comment elles sont conduites, quand elles mûrissent, où elles sont sensibles et ce à quoi il faut faire attention. Le blé de population, c'est comme une boîte noire ».
Les exploitations participantes ont testé deux blés de population différents en comparaison directe avec une variété-lignée conventionnelle ayant un rendement moyen et de bonnes propriétés de panification.
Les blés de population ont produit entre 10 et 14 pour cent de plus que la variété conventionnelle. Ils ont pu utiliser les nutriments de manière plus efficace et s'en sortent mieux dans des conditions de stress – et ce aussi bien en 2021, année humide, qu'en 2022, année sèche.
Avec des hauteurs de croissance différentes, les plantes exploitent également des horizons de sol plus ou moins profonds. Elles y utilisent l'eau et les nutriments de manière particulièrement efficace. De plus, les plantes de différentes hauteurs sèchent mieux, les agents pathogènes fongiques ne peuvent donc plus se propager sur de grandes surfaces.
« Mes doutes ne se sont pas confirmés », déclare l'agriculteur Volker Menthe. « On n'a pas constaté de grande différence de rendement et de qualité ».
L'article reprend l'essentiel des déclarations faites dans cette séquence.
Quatorze boulangeries ont utilisé les farines issues des champs d'essai. L'un d'entre eux est le boulanger bio Christian Lecht. Lors de la cuisson, il a fait très attention aux propriétés des protéines et du gluten, à la formation des arômes et à la croûte.
La longue levée de la pâte a bien fonctionné. « Je n'ai cessé d'être surpris tout au long du processus de fabrication, à tous les niveaux de transformation », explique-t-il.
« Au début, je pensais que les pains resteraient assez plats, mais au four, ils ont beaucoup gonflé et ont obtenu une belle croûte. Et ils se conservent plus longtemps ». La scientifique Odette Weedon compare le blé de population à une société humaine : « Chaque individu a ses forces et ses faiblesses. Ils peuvent s'équilibrer au sein d'une population. Cela fonctionne aussi pour les plantes. Si l'une ne va pas bien, cela peut être compensé par une autre plante. »
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* Klaus Strotmann travaille chez AGRARHEUTE en tant que rédacteur crossmedia pour les thèmes de la production végétale et de la protection des plantes.
Source : Dieser Weizen bringt 14 Prozent Mehrertrag trotz Dürre und Nässe | agrarheute.com