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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Quitter X (ex-Twitter) ?

20 Janvier 2025 Publié dans #Divers

Quitter X (ex-Twitter) ?

 

 

 

 

Une armada – ou peut-être seulement une petite escouade – de bien-intentionnés, de bien-pensants, de frustrés par les notes de communauté qu'ils se prennent régulièrement dans la bobine, et de suiveurs s'apprête à quitter X (ex-Twitter)... laissant le champ libre à ceux dont l'activisme est effectivement ou prétendument dangereux et inacceptable.

 

Qu'en penser ? Voici, pris au hasard sur Linkedin, deux points de vue opposés (et un bonus).

 

Pour ma part, je ne serai pas un mouton de Panurge. X est une source d'information – plutôt désespérante compte tenu du silo dans lequel son algorithme m'a confiné (mais j'ai bien sûr la possibilité d'élargir mon horizon – maintenant aussi vers celles et ceux qui m'ont bloqué).

 

C'est aussi un réseau social sur lequel on peut répondre. Partir, c'est abandonner le terrain, déserter, refuser le combat et le débat d'idées, bref, être sûr de perdre.

 

 

° o 0 o °

 

 

Mme Marie Pochon, députée EÉLV*

 

 

 

 

Cela faisait un peu de temps que je ne postais plus grand chose sur le réseau X, désormais propriété du milliardaire Elon Musk. Chaque fois, des insultes, des immondices, déversées par des hordes de pseudos anonymes. Je ne suis pas à plaindre : le harcèlement y règne en roi, comme les contenus violents, qui sont plus partagés que les autres, la désinformation et les réalités alternatives. Plus rien ne compte, la vérité n'existe pas, les faits sont optionnels.

 

« X est une machine à créer de la fragmentation et de la bipolarisation au sein de la société », résume David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS et auteur de Toxic Data (Flammarion, 2022). Autrement dit, ses effets ne se mesurent pas que sur X. Y être, y poster du contenu, c'est donner de l'audience à un réseau qui vise la destruction des médias traditionnels. Grande fervente de la liberté et du droit de la presse, comme un contre-pouvoir, je ne peux m'y résoudre, notamment quand ce réseau sert un pouvoir et une politique que je crois très dangereuse et dont nous voyons déjà les effets dans notre pays en terme de division, de xénophobie et de masculinisme. Demain, cette politique prendra le pouvoir aux États-Unis. Il est temps, donc, de partir.

 

Alors, ça n'est pas simple, même si il y a éminemment de problèmes plus graves : sur X (anciennement twitter), j'ai plus de 17300 abonné-es, je m'y rendais et postais depuis quasi 10 ans toutes mes aventures et pensées politiques, j'y relayais des alertes du bout du monde dont j'aurais eu du mal à être au courant sinon, je m'y tenais au courant de l'actualité; les journalistes également rebondissaient sur mes réactions en 280 caractères. Cette actualité s'est affadie en insultes et en brouhaha incessant, nous empêchant par la simplification et le pire de l'humanité qu'on y encourage, de penser le monde.

 

Je continuerai à communiquer sur mon action, sur Facebook, Instagram (pour un temps encore..), LinkedIn, et sur le nouveau venu, Bluesky 🦋 qui permet de remplacer X. Mon pseudo : @mariepochon.bsky.social.

 

Sinon, le mieux, plus que jamais, reste de s'abonner en un clic à mon journal de bord hebdomadaire par e-mail 👉 https://lnkd.in/eUcN_fGc

 

À bientôt !

 

________________

 

*Source : https://www.linkedin.com/posts/marie-pochon_cela-faisait-un-peu-de-temps-que-je-ne-postais-activity-7286862015413846016-SH6m

 

Ma note : J'ai beaucoup d'estime pour Mme Marie Pochon, dont je ne partage pas les idées, mais qui est une des figures les plus crédibles de son mouvement.

 

 

° o 0 o °

 

 

M. Yann Kerveno, journaliste multimédia*

 

 

Pour passer plus de temps au bistrot. (Photo archives persos, Pyrénées-Orientales circa 2010).

 

 

Quitter twitter (X) ? My piece of shit sur le subject.

 

Je ne comprends pas ce mouvement de vierges effarouchées qui invite à quitter X le jour de l’investiture de Trump. Pour les journalistes c’est une erreur parce que c’est se couper d’une partie des sources d’infos, c’est ne plus voir ce qui se passe dans une partie de la société au motif que ce n'est pas correct et que tous ces gens ont forcément tort.

 

Pour les politiques c’est baisser les bras, abandonner le combat, se dire qu’une (large) frange de la population est « perdue ». Cela va contribuer à amplifier le clivage, à réduire les espaces de débats et de questionnements (même si ceux-ci cèdent sous les coups de boutoir des insultes).

 

Les réseaux sont les bistrots du monde moderne et leur immatérialité exonère les relations des filtres du vis-à-vis (prosaïquement, le risque de pendre un coup de poing dans la gueule).

 

Finalement, les réseaux ne sont le reflet que de ce que nous sommes. Ce ne sont pas les réseaux qui ont clivé les débats, ce sont plutôt nos comportements de moins en moins enclins à la discussion, notre approche du monde de plus en plus en plus fainéante qui nous fait, naturellement, nous ranger derrière une bannière qui conforte nos propres idées reçues plutôt que de nous exposer à des informations ou des points de vue qui nous hérissent le poil.

 

Pour ma part, je me souviens que ce n’est pas en se bouchant le nez qu’on débouche les chiottes. Mais je sais aussi que si je n’étais pas/plus journaliste, je fuirai aujourd’hui TOUS les réseaux sociaux ou presque.

 

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* Source : https://www.linkedin.com/posts/yann-kerveno-17511012_quitter-twitter-x-my-piece-of-shit-sur-activity-7285224868663435265-rPcq

 

 

° o 0 o °

 

 

(Source)

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