Des femmes rurales ne peuvent plus vendre de gâteaux sur le marché de Noël
Eva Eckinger, AGRARHEUTE*
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© AdobeStock/arazu
La vente de gâteaux de Noël est désormais terminée dans le nord de l'Allemagne. Les femmes rurales ne peuvent pas remplir les conditions. (Image symbole)
En raison d'une réglementation européenne stricte, des femmes rurales ne peuvent désormais plus vendre de gâteaux sur le marché de Noël. Elles ne peuvent pas remplir les conditions.
Comme le rapporte la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), des femmes rurales ne peuvent désormais plus vendre de gâteaux sur un marché de Noël dans le nord de l'Allemagne.
La raison : des obstacles bureaucratiques. Dans une interview accordée au journal, une agricultrice concernée raconte les obstacles et les problèmes auxquels les bénévoles sont confrontées à cause du droit européen.
Mme Claudia Jargstorf est présidente de l'association des femmes rurales de Bordesholm dans le district de Rendsburg-Eckernförde au Schleswig-Holstein. Depuis 48 ans, elles vendent des gâteaux et des tartes faits maison sur le marché de Noël local – pour la bonne cause. Vendaient, comme elle le raconte au journal.
Désormais, l'action est terminée. On ne peut tout simplement pas remplir les conditions de l'UE, regrette Mme Jargstorf dans un entretien avec la NZZ. Selon la réglementation de 2007, les gâteaux doivent être préparés dans une cuisine certifiée. En outre, les pâtissières ont besoin d'un certificat de santé et les vendeuses d'une formation en matière d'hygiène. Mais ce n'est pas tout. Pour chaque recette, il faut disposer d'un dossier avec tous les additifs ou allergènes, explique encore la présidente de l'association.
Cela vaut également pour les nombreuses associations qui arrondissent leurs fins de mois grâce à la vente sur les marchés ou lors de fêtes. Que ce soit le club de football ou les catéchumènes qui font des gaufres, explique Mme Jargstorf au journal. Mais pour elle, cela contribue énormément à la cohésion d'une commune. Il serait dommage que cela ne puisse plus avoir lieu à l'avenir, comme elle le fait remarquer.
Ces derniers temps, les stands de nourriture des associations lors de manifestations ont été contrôlés de plus en plus étroitement, rapporte la présidente. C'est pourquoi elle a d'abord demandé anonymement à l'arrondissement quelles étaient les conditions à remplir. Il s'est rapidement avéré que ce n'était pas faisable pour les femmes rurales.
Même une autorisation spéciale n'a pas été accordée. Elle ne veut pas mettre le district au pilori – l'hygiène est importante. Mais on peut aussi exagérer, déclare Mme Jargstorf dans l'interview. Cela ne facilite pas la tâche des bénévoles, comme elle le regrette dans le journal.
Elle n'est toujours pas une sceptique de l'UE. Mais on ne remarque pas grand-chose de la réduction de la bureaucratie prévue par la politique, estime la femme rurale. Elle se demande si tout doit être aussi réglementé. Elle raconte à la NZZ : « Vous n'imaginez pas la bureaucratie à laquelle on est déjà confronté dans le fonctionnement normal d'une association. C'est fou, c'est comme si on dirigeait une entreprise ».
L'année prochaine, les femmes rurales de Bordesholm veulent à nouveau proposer des gâteaux – même si le choix sera nettement plus restreint. Elles essaient au moins de remplir toutes les conditions d'ici là. Avec des certificats de santé pour les membres et les autres prescriptions, explique Mme Jargstorf.
Avec du matériel de la Neue Zürcher Zeitung (NZZ)
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* Eva Eckinger travaille pour AGRARHEUTE comme free lance.
Source : Landfrauen dürfen auf Weihnachtsmarkt keine Kuchen mehr verkaufen | agrarheute.com