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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Le débat scientifique selon Le Monde : Alimentation bio et santé

14 Novembre 2024 Publié dans #critique de l'information, #Le Monde

Le débat scientifique selon Le Monde : Alimentation bio et santé

 

Philippe Stoop*

 

 

 

 

Décidément le combat de Le Monde contre les institutions scientifiques, et en particulier l’Académie d'Agriculture de France (AAF), ne faiblit pas. Voici qu’il nous a alerté de nouveau le 4 novembre avec un article intitulé « Des institutions scientifiques entretiennent le doute sur les bénéfices du bio », article bien entendu signé par Stéphane Foucart.

 

Dans ce texte, il revient sur l’accueil critique qu’avait reçu en 2018 une publication de l’INSERM sur le suivi de la cohorte Nutrinet-Santé, dont la conclusion essentielle était qu’une consommation régulière d’alimentation bio permettait de réduire très significativement le risque de lymphome et de cancer du sein postménopausal (Baudry et al. 2018) [1]. Stéphane Foucart rappelle que cette publication avait suscité plusieurs critiques émanant notamment de l’Académie d’Agriculture de France (AAF), de l’Academie Nationale de Médecine de France (AM), et de l’Institut National du Cancer (INCa).

 

On se demande pourquoi Le Monde revient sur cet épisode ancien sans raison apparente, mais peu importe, c’est une bonne idée de revenir sur cette controverse qui n’a pas été tranchée depuis. Et cet article illustre à merveille comment ce journal envisage les débats scientifiques. Examinons donc la façon dont il revient sur la première réaction publique, un Point de Vue d’Académiciens publié par l’AAF le 31 octobre 2018 [2].

 

Ceux qui comme moi suivent et apprécient à sa juste valeur l’œuvre de Stéphane Foucart sont toujours assez admiratifs de l’habilité avec laquelle il arrive à faire passer pour « la science » des points de vue très minoritaires, sans jamais formuler par lui-même une affirmation erronée : tout passe toujours par un art consommé de l’utilisation de citations extensives de chercheurs militants ou lanceurs d’alerte, conjugué à de savants troncages ou sorties de contexte des arguments des parties adverses, et bien sûr des insinuations sur le fait que celles-ci ne seraient que les porte-voix de lobbies.

 

Par exception, il a fait pour une fois une petite erreur factuelle facilement vérifiable : ce Point de Vue de l’AAF a été publié 9 jours après la sortie de la publication INSERM, et non 3 comme il l’affirme. C’est bien sûr une erreur mineure, mais pas complètement innocente, car elle contribue à laisser croire qu’il s’agit d’une réaction précipitée, dans un délai incompatible avec une vérification sérieuse de la publication critiquée.

 

 

Omissions gênantes

 

A l’exception de ce dérapage ponctuel, le reste de l’article est très représentatif de la façon dont Le Monde traite les questions scientifiques, en particulier par ses omissions révélatrices : S. Foucart rappelle que « les Points de Vue des académiciens, bien que diffusés par la société savante, ne sont pas formellement endossés par elle ». Comme d’habitude dans son œuvre, l’affirmation est exacte, mais c’est une citation soigneusement tronquée de la phrase qui définit le statut réel de ces Points de Vue : « Les "Points de vue" sont l'expression d’académiciens sur un point d’actualité suscitant débat. Le Bureau s’assure de la véracité des faits avancés dans le contenu du texte mais laisse s’exprimer toutes les controverses, en veillant à équilibrer, si possible, l’expression des différents points de vue. Ces textes n’engagent que les académiciens signataires » [3]. Ce qui signifie qu’ils portent sur des sujets pour lesquels il n’y a pas encore de consensus scientifique, d’où le fait que l’avis exprimé par les auteurs n’engage pas l’Académie. Par contre, ils ne sont publiés qu’après vérification par le Bureau de l’Académie de la véracité des faits avancés. Il s’agit donc de publications destinées à alimenter de façon transparente et rigoureuse le débat scientifique, pour les nombreux sujets sur lesquels l’agriculture et l’alimentation font controverse. Comme rappelé dans cette note d’intention, l’AAF veille à équilibrer, si possible, les points de vue. Par exemple, un Point de Vue publié sur un autre sujet controversé, le débat land sharing/ land sparing, avait suscité par la suite une séance hebdomadaire publique, qui avait permis un débat contradictoire et respectueux entre deux visions opposées de ce débat [4]. Encore faut-il pour cela que des scientifiques souhaitent défendre un avis opposé au Point de Vue publié initialement. Cela n’avait pas été le cas pour celui qui critiquait Baudry et al. 2018.

 

Cette approche responsable du débat scientifique, basée sur un exposé clair et équilibré des arguments factuels, n’est manifestement pas celle du Monde. La seule information que l'article donne sur le Point de Vue est qu’il « éreintait » l’article de l’INSERM, sans autre précision. Une accusation aussi vague que concise (3 mots), à laquelle il oppose une réponse en 6 lignes de l’un des auteurs [ma note : de Baudry et al.]  : « Ce texte était un modèle des techniques utilisées par les industriels pour fabriquer du doute, avec un empilement de critiques méthodologiques frisant la mauvaise foi, mais qui parviennent à donner l’illusion d’une discussion scientifique légitime, raconte Serge Hercberg, l’une des figures de l’épidémiologie nutritionnelle, et coauteur de cette étude. Nous ne sommes évidemment pas hostiles au débat, mais il s’agissait, à l’évidence, d’une volonté de jeter le discrédit plus que de débattre. » On note que cette réponse, comme les articles « scientifiques » habituels du Monde, ne comprend aucun argument factuel (« réfutable » au sens popperien du terme) : il s’agit seulement d’un procès d’intention envers les buts cachés attribués aux auteurs, avec des insinuations de collusion avec des intérêts économiques, sans la moindre preuve. On n’y trouve aucune réponse aux 10 objections posées par le Point de Vue.

 

Dans la suite de l’article du Monde, quand il aborde les réactions de l’Académie de Médecine et de l’Institut National du Cancer, l’argumentation développée laisse entendre que les contradicteurs de Baudry et al. 2018 ont accusé à tort les auteurs de ne pas avoir pris en compte les nombreux facteurs de confusion qui peuvent intervenir dans le traitement des enquêtes sur les effets de l’alimentation bio : comme les consommateurs de bio ont des revenus plus élevés que la moyenne, et sont plus attentifs de façon générale à la qualité de leur alimentation, cela pourrait biaiser les études sur les bienfaits du bio. Bien entendu, ces biais potentiels avaient bien été redressés, par des méthodes statistiques classiques, par les auteurs de l’étude. Les notes de l’AAF, de l’AM, et de l’INCa qui ont critiqué la publication n’ont jamais prétendu que ces facteurs de confusion n’avaient pas été traités, mais ont contesté la pertinence de la méthode employée. Pour être étayées, ces critiques nécessitent bien sûr de rentrer dans des détails méthodologiques complexes, qui dépassaient le cadre des communiqués de l’AAF, de l’AM et de l’INCa attaqués dans l’article du Monde. Ils ont été détaillés dans une Note Académique de l’AAF « Santé et alimentation : attention aux faux-semblants statistiques », que j’avais eu l’honneur et le plaisir de rédiger [5]. Contrairement aux Points de Vue, les Notes Académiques sont une revue à comité de lecture dont les articles sont pleinement validés par l’AAF. De plus, pour éviter tout soupçon d’entre-soi, le règlement prévoit qu’au moins un rapporteur de l’article doit être extérieur à l’AAF (dans le cas de cette Note, tous l’étaient).

 

En résumé, le problème essentiel est que la méthode statistique employée par les auteurs pour corriger l’effet des facteurs de confusion ne peut fonctionner correctement que si ceux-ci ne sont pas trop nombreux. Or, dans Baudry et al., les auteurs intégraient 17 à 20 facteurs de confusion, selon les analyses statistiques réalisées ! De plus, certains de ces facteurs de confusion sont redondants entre eux : les auteurs redressent par exemple les résultats en fonction de la consommation calorique, de la consommation de viande rouge et de viande transformée, ce qui est logique. Mais aussi en fonction du respect des recommandations du PNNS (Programme National Nutrition-Santé), qui intègre déjà les facteurs précédents, et l’indice de masse corporelle, dont la valeur est souvent associée au respect du PNNS. Dans ces conditions, tous ces redressements s’annulent entre eux, comme on peut le voir quand on étudie le détail des différents niveaux de redressement appliqués dans la publication : dans Baudry et al., corriger ou non les résultats en fonction du respect du PNNS ne change presque rien aux résultats, alors que c’est le fondement de la politique nationale de recommandations nutritionnelles. L’incohérence de cette méthode devient encore plus évidente quand on ne regarde plus une publication isolée comme Baudry et al., mais l’ensemble des publications réalisées de la même façon sur la cohorte Nutrinet-Santé. En effet, la même équipe avait déjà publié sur l’effet des aliments transformés, de la consommation de viande rouge et trnasformée, et le respect d’indicateurs nutrionnels divers sur le risque de cancer. A chaque fois, ils trouvaient un effet significatif du facteur qui faisait l’objet de la publication… effet qui disparaissait quand le même facteur était traité comme un facteur de confusion dans une autre étude !

 

 

Cherry picking et arguments d’autorité

 

La Note Académique soulignait aussi un autre aspect gênant de Baudry et al. : les auteurs affirmaient qu’une autre étude épidémiologique réalisée au Royaume-Uni (Bradbury et al., 2014) [6] confirmait leurs résultats. Il s’agit d’une lecture très sélective de cette publication. En effet, dans les deux cohortes, on avait bien identifié une association significative entre consommation bio et réduction du risque de lymphome non hodgkinien, mais c’était bien le seul point de convergence entre les deux publications ! En réalité, les auteurs britanniques avaient observé une incidence globale de cancer légèrement plus élevée chez les fortes consommatrices de bio (+3 %, proche de la significativité à 5 %). Cet excès d’incidence chez les consommatrices de bio était même significatif pour les cancers du sein, de l’utérus et du cerveau [7] (alors que Baudry et al. annonçait une diminution du cancer du sein post-ménopausal chez les consommatrices de bio). Des résultats que les auteurs, avec un sens de l’understatement très anglais, avaient résumé en disant qu’ils n’avaient pas observé de réduction du risque de cancer chez les consommatrices de bio…C’est le moins que l’on puisse dire !

 

La citation de Bradbury et al., comme si elle confirmait Baudry et al., était donc un beau cas de cherry picking (sélection d’un résultat qui arrange les auteurs). On en trouve deux autres exemples dans l’article du Monde : S. Foucart cite une lettre qui aurait été adressée à l’INCa en 2022 par 4 chercheurs (dont les noms ne sont pas cités). Cette lettre se référait à deux publications, qui auraient confirmé par la suite les résultats de Baudry et al. Malheureusement, la première d’entre elles est une autre publication de la même équipe que Baudry et al., portant sur la même cohorte. Elle ne confirme donc nullement son résultat, elle le prend comme point de départ pour rechercher des corrélations avec l’ exposition aux pesticides. Elle en trouve évidemment, puisque les consommateurs de bio ne sont exposés à aucun pesticide de synthèse, mais cela ne prouve pas davantage que la faible incidence de ce cancer chez les consommatrices de bio de cette cohorte soit réellement dû au bio, plutôt qu’à l’un des multiples facteurs de confusion qui lui sont associés.

 

La deuxième publication citée aurait pu être plus probante, car il s’agit d’une étude américaine complètement indépendante de Nutrinet-Santé, qui, d’après la lettre adressée à l’INCa, montrerait un risque aggravé de gliome (une forme de cancer du cerveau) chez les consommateurs de fruits fortement traités aux pesticides (Cote et al. 2022) [8]. Mais quand on la lit, on découvre qu’il s’agit d’un cas de cherry picking encore plus décomplexé que la citation de Bradbury et al. En effet, cette publication fait la synthèse des résultats de 3 cohortes américaines différentes : la corrélation significative annoncée n’est observée que dans l’une des 3 cohortes, et disparait complètement dans le regroupement. Comme les auteurs n’ont aucune explication de contexte qui permettrait de justifier cette divergence entre cohortes, l’explication la plus vraisemblable est donc que le résultat « significatif » n’était qu’un hasard dû au « bruit statistique » (ou, pour parler plus rigoureusement, au risque de 1ère espèce) [9].

 

Faute d’autres preuves plus probantes, l’article du Monde en revient à l’argument le plus basique : l’argument d’autorité. Après tout, Baudry et al. a bien été publié par le JAMA (Journal of the American Medical Association), une des revues médicales les plus prestigieuses au monde ! Là encore, c’est vrai, mais c’est oublier une réserve importante : le JAMA avait accompagné cette publication d’une procédure très inhabituelle : l’article était accompagné d’un « Editorial Comment » (Hemler et al. 2018[10]), qui relativisait fortement ses conclusions, avec des arguments très proches de ceux exposés dans le Point de Vue de l’AAF. Un procédé étrange, qui rappelle plus ceux de la presse politique que de la presse scientifique, où les auteurs sont habituellement chargés de démontrer par eux-mêmes que les faits qu’ils présentent ne peuvent pas avoir d’autres explications que celle qu’ils proposent. Cette façon de rappeler au lecteur les faiblesses de Baudry et al. aurait pu être un effort louable de pédagogie pour inciter les lecteurs à une lecture critique. Encore aurait-il fallu que les deux points de vue soient exposés avec la même visibilité. Ce n’était pas du tout le cas, l’editorial comment étant présenté sous la forme d’un onglet peu visible sur la page d’accueil de l’article principal. Conséquence facilement prévisible : au jour de rédaction de ce post, Baudry et al. a été vu 302.178 fois, et l’editorial comment 23.392 fois…

 

 

Un goût très sélectif pour la transparence

 

La façon dont Le Monde traite du communiqué de l’INCa critiquant Baudry et al. est particulièrement révélatrice. Comme pour les textes des Académies, l’article ne donne pas le lien vers ce communiqué [11], ce qui évitera à ses lecteurs de courir le risque de changer d’avis. De toute façon, le débat scientifique n’a aucune place ici : la seule controverse porte en réalité sur le fait que l’INCa a utilisé le terme d’« infox » pour qualifier l’affirmation selon laquelle le bio protégerait du cancer.

 

Incidemment, on apprend que Le Monde a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs pour « comprendre la genèse de ce communiqué ». C’est ce qui lui a permis d’avoir connaissance de la lettre adressée à l’INCa par 4 chercheurs, déjà citée plus haut. On peut prendre cette démarche comme une volonté d’assurer la transparence du débat scientifique, mais alors il s’agit d’une transparence toute relative : Le Monde ne voit par contre aucun inconvénient à ce que ces 4 chercheurs restent anonymes, ni même à ne pas préciser s’il y avait parmi eux des membres de l’équipe qui travaille sur Nutrinet-Santé…

 

Ces ingérences, auxquelles on s’expose quand on contredit Le Monde, permettent en tout cas de mieux comprendre (sans pour autant l’excuser), l’attitude de la Société Française du Cancer, qui a préféré ne pas réagir quand le journal a récemment prétendu qu’elle avait été influencée par « un consultant de sociétés agro-industrielles » [12].

 

 

« Le public a beaucoup ri, mais il est bien le seul »

 

On connait l’histoire du critique de cinéma qui, sortant d’une projection, éreinte le film en affirmant qu’il est mal réalisé, mal joué, et même pas drôle. Et quand on lui rappelle que le public a tout de même ri, qui répond d’un ton dédaigneux : « Oui, le public a beaucoup ri, mais il est bien le seul ! ». Cet article du Monde ressort de la même mentalité : S. Foucart a beaucoup aimé Baudry et al., ce qui suffit pour que Le Monde en chante les louanges. L’Académie d’Agriculture, l’Académie de Médecine, et l’Institut National du Cancer n’ont pas aimé, mais ils sont bien les seuls.

 

Pour être honnête, il faut reconnaître que S. Foucart n’est pas tout-à-fait seul à défendre cette publication : ses auteurs sont du même avis, ainsi que peut-être les 4 mystérieux chercheurs qui ont écrit à l’INCa, s’ils ne sont pas membres de l’équipe Nutrinet-Santé. Mais dans le camp d’en face, il n’y a pas seulement deux Académies scientifiques et un Institut de Recherches public (ce qui n’est déjà pas si négligeable) : comme je le rappelais dans la Note Académique, les publications sur la cohorte Nutrinet-Santé sont un exemple typique d’application sans nuance de méthodes statistiques dont les faiblesses sont bien identifiées depuis longtemps. Ce sont typiquement celles qui amenaient l’épidémiologiste américain J. Ioannidis à appeler à réformer en profondeur les méthodes de l’épidémiologie nutritionnelle… dans un article paru précisément dans le JAMA, quelques semaines avant Baudry et al.[13].

 

On ne peut que respecter la constance et l’énergie avec laquelle Le Monde défend les intérêts de la filière bio contre les « biosceptiques », qui osent encore contester que le bio soit la perfection agricole révélée, et la solution à tous les problèmes sanitaires et environnementaux relatifs à l’alimentation. Mais il est tout de même problématique que ce combat y soit porté essentiellement par Stéphane Foucart, qui est « chargé de la couverture des sciences au sein du journal » [14]. Nous l’avons vu, il n’y a dans cet article aucun argument scientifique, mais seulement une mise en avant sélective des arguments des chercheurs favorables au bio, sans aucun examen des arguments opposés. Cela devient encore plus gênant quand on constate que ce combat passe par un dénigrement récurrent des institutions scientifiques, comme l’annonce très clairement le titre de cet article. Cela fait longtemps que Le Monde décrédibilise régulièrement les agences sanitaires (ANSES en France, EFSA en Europe), en mettant en avant des travaux de chercheurs « lanceurs d’alerte » qui semblent contredire les évaluations des agences, sans jamais être confirmés par d’autres équipes de recherche. Depuis quelques temps, il vise plus directement les Académies scientifiques, comme Stéphane Foucart l’avait fait dans son livre « Les Gardiens de la Raison » [15], mais c’est la première fois qu’il annonce aussi clairement que c’est en fait à l’ensemble des institutions scientifiques qu’il s’attaque, quand leur vision de la science diffère de la sienne.

 

Lors de la publication de Baudry et al., et des premières critiques qui avaient surgi, Le Monde avait réagi en publiant un article fondamental pour comprendre sa démarche : « En matière de santé publique, le rigorisme scientifique est une posture dangereuse » [16]. Un rigorisme dont on ne peut certes pas l’accuser, ce qui explique pourquoi il ne peut accepter les avis de ceux qui rappellent que les tests statistiques ont des limites, et qu’un avis scientifique ne peut être formulé qu’en tenant compte de toute la bibliographie sur le sujet, et pas en sélectionnant quelques publications, ou même quelques résultats à l’intérieur d’une publication…

 

_______________

 

[1] Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk: Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study | Lifestyle Behaviors | JAMA Internal Medicine | JAMA Network

 

[2] https://www.academie-agriculture.fr/system/files_force/publications/avis-recommandations/2018/aafbioetcancerlgetgpdef.pdf?download=1

 

[3] Points de vue d'Académiciens sur … | Académie d'Agriculture de France

 

[4] Pour le Point de Vue initial : https://www.academie-agriculture.fr/publications/publications-academie/points-de-vue/agriculture-productivite-et-biodiversite-les-lecons

 

Pour le débat qui le suivit : Biodiversité / Économie de terre et partage des terres, Land sharing, Land sparing | Académie d'Agriculture de France

 

[5] N3AF, Note de recherche : Santé et alimentation : attention aux faux-semblants statistiques, 2020, 9(1), 1-20 | Académie d'Agriculture de France

 

[6] Organic food consumption and the incidence of cancer in a large prospective study of women in the United Kingdom - PubMed

 

[7] Pour être plus précis, l’intervalle de confiance pour ces 3 cancers était entièrement compris dans des valeurs supérieures à 1 (les auteurs n’ayant pas fait de test de significativité, on ne peut pas dire en toute rigueur que la différence avec les non-consommateurs de bio était significative, mais c’était très probable vu l’intervalle de confiance à 95 %.

 

[8] Pesticide Residue Intake From Fruit and Vegetable Consumption and Risk of Glioma | American Journal of Epidemiology | Oxford Academic

 

[9] ANNULÉ !!! Évaluation des risques sanitaires : quel dialogue Recherche/Agences sanitaires ? | Académie d'Agriculture de France

 

[10] Organic Foods for Cancer Prevention—Worth the Investment? | Lifestyle Behaviors | JAMA Internal Medicine | JAMA Network

 

[11] Manger « bio » permet-il de diminuer le risque de cancers ? – Les éclairages

 

[12] https://www.linkedin.com/posts/philippe-stoop-96316419_lobbying-pesticides-agribashing-activity-7256598096392908800-lzgK?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

 

[13] The Challenge of Reforming Nutritional Epidemiologic Research | Research, Methods, Statistics | JAMA | JAMA Network

 

[14] Stéphane Foucart — Wikipédia

 

[15] Un diplôme de désinformation décerné par S. Foucart (Le Monde) | LinkedIn

 

[16] « En matière de santé publique, le rigorisme scientifique est une posture dangereuse »

 

Directeur Recherche & Innovation ITK - Membre de l'Académie d'Agriculture de France

 

Source : Le débat scientifique selon Le Monde : Alimentation bio et santé | LinkedIn

 

 

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