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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Découverte : l'amidonnier, cette ancienne espèce de céréales, résiste à la sécheresse et aux maladies

22 Novembre 2024 Publié dans #Agronomie

Découverte : l'amidonnier, cette ancienne espèce de céréales, résiste à la sécheresse et aux maladies

 

Karola Meeder, dans AGRARHEUTE*

 

 

© Landpixel

L'amidonnier noir attire particulièrement l'attention – il existe également de l'amidonnier rouge, brun et blanc.

 

 

L'amidonnier était déjà connu il y a des milliers d'années, avant d'être supplanté par le blé. Aujourd'hui, cette céréale ancestrale est redécouverte en tant qu'espèce robuste. Une niche rentable ?

 

 

L'amidonnier était déjà cultivé chez nous en Allemagne à partir d'environ 5000 ans avant Jésus-Christ. Mais au Moyen Âge, il a été supplanté par ses descendants au rendement plus élevé, comme le blé tendre.

 

Aujourd'hui, la culture de l'amidonnier en Allemagne est une « niche dans la niche », comme l'explique M. David Quast, acheteur de céréales chez Schapfenmühle à Ulm.

 

Pourtant, l'amidonnier est une céréale primitive qui a ses avantages – c'est pourquoi elle est bien ancrée dans le portefeuille de produits du moulin. Depuis dix ans, l'entreprise mise sur la culture sous contrat avec des agriculteurs régionaux.

 

Ceux qui souhaitent cultiver de l'amidonnier pour cette entreprise de transformation doivent actuellement se contenter d'une place sur la liste d'attente.

 

 

L'amidonnier : beaucoup de minéraux et une forte teneur en protéines

 

Mais pourquoi l'amidonnier est-il intéressant pour le moulin du Jura souabe ? « Parce qu'il répond à plusieurs souhaits des clients en même temps », explique M. Quast. L'amidonnier est un produit naturel et original – et pour l'entreprise, c'est aussi un produit régional grâce à la culture contractuelle régionale.

 

L'amidonnier incarne la tradition et l'histoire et est une spécialité qui, grâce à son léger goût de noisette, convient à de nombreux domaines d'utilisation – des petits pains et de la pâte à pizza à la fabrication de pâtes en passant par les gâteaux et les gaufres.

 

En outre, l'amidonnier offrirait une série d'avantages nutritionnels : c'est un bon fournisseur de protéines et il contient plus de minéraux que le blé tendre – le magnésium, le fer et le zinc sont notamment présents en forte concentration, comme l'explique M. Quast. En outre, il contient environ deux fois plus de bêta-carotène que le blé, ce qui est important pour les défenses immunitaires.

 

 

L'amidonnier est tolérant aux maladies et peu exigeant

 

L'amidonnier présente également des avantages dans les champs : il est résistant aux maladies et s'accommode bien des sols pauvres en nutriments et des phases de sécheresse.

 

Selon M. Quast, les fréquentes précipitations de cette année ont entraîné des pertes au niveau régional. « Si l'amidonnier a parfois les pieds mouillés, ce n'est pas grave, mais il ne faut pas qu'ils soient constamment mouillés », explique-t-il.

 

Il faut également tenir compte de son développement juvénile lent, ce qui nécessite une bonne gestion des mauvaises herbes.

 

 

Rendement : la moitié de celui du blé

 

En termes de rendement, on peut compter en moyenne sur environ 4 t/ha, soit environ la moitié du rendement du blé.

 

La différence de rendement est encore plus évidente si l'on regarde le rendement en farine : alors qu'un hectare de blé permet d'obtenir environ 6 t de farine, l'amidonnier ne permet d'en obtenir qu'environ 2 t.

 

En tant que céréale à balle typique, l'amidonnier nécessite encore une étape de travail supplémentaire avant d'être transformé : le décorticage. Comparé à l'épeautre, l'enveloppe de l'amidonnier se détache plus difficilement du grain.

 

Qu'il s'agisse d'amidonnier, d'engrain ou de khorasan, celui qui souhaite cultiver des céréales primitives et ne veut pas avoir de mauvaise surprise après la récolte doit en tout cas assurer la commercialisation au préalable.

 

Pour aider les agriculteurs allemands, l'Initiative Urgetreide met à leur disposition sur son site Internet une carte de l'Allemagne qui leur permettra de trouver des minoteries, mais aussi des sources d'approvisionnement en semences dans leur région.

 

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Cet article est paru en premier sur Bayerisches Landwirtschaftliches Wochenblatt.

 

Source : Entdeckung: Diese alte Getreidesorte trotzt Trockenheit und Krankheiten | agrarheute.com

 

 

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