« Bio » et cancer : quand le Monde de M. Stéphane Foucart jette l'opprobre sur des institutions scientifiques
Encore du journalisme d'insinuation
Se serait-il senti obligé de se rassurer par la méthode Coué ? (Source)
Dans son cahier Science & Médecine du 6 novembre 2024 (édition papier), le Monde a consacré l'essentiel de sa première page et une double-page à un panégyrique du bio avec deux articles de M. Stéphane Foucart. L'article mineur s'intitule : « Quand des institutions scientifiques entretiennent le doute »... Notre verdict : le Monde part en vrille.
Le titre en première page est martial : « Alimentation bio et santé, ce que dit vraiment la science » (c'est le Monde qui a graissé). C'est de M. Stéphane Foucart.
Si vous avez un doute issu du fait que la deuxième partie du titre n'est pas en gras, il est vite levé. En page 4, l'article principal se pouruit sous : « Manger bio, quels bienfaits prouvés sur la santé ? »
Vous l'aurez déjà compris : c'est un panégyrique, le fruit d'un tri sélectif dans la littérature scientifique. Nous y reviendrons sans doute.
Nous nous pencherons ici sur l'article mineur, « Quand des institutions scientifiques entretiennent le doute », sur deux colonnes – avec un pavé blanc qui aurait pu être utilisé pour publier un droit de réponse de M. Philippe Stoop (patience...). Ce titre est plus développé en version électronique : « Des institutions scientifiques entretiennent le doute sur les bénéfices du bio ».
En chapô :
« Une vaste étude française de 2018, montrant un lien entre alimentation bio et baisse de certains cancers, a été selon ses auteurs dénigrée par des organismes comme l’Institut national du cancer ou l’Académie de médecine. »
Le dénigrement est ici allégué par – ou attribué aux – auteurs de l'étude en question. Le premier pararaphe de l'article ouvre la focale, non seulement sur les articles visés et les auteurs d'appréciations négatives, mais aussi sur le vocabulaire (ici, c'est nous qui graissons) :
« Pour peu qu’elle soit suffisamment médiatisée, toute publication mettant en évidence les bénéfices de l’alimentation bio pour la santé se heurte à un tir de barrage de dénigrements et de contrevérités. Avec comme circonstance singulière que ces fausses informations ne circulent pas seulement sur les réseaux sociaux ou dans la presse : ce sont parfois des sociétés savantes ou des institutions scientifiques qui produisent ou relaient ces informations trompeuses. Selon plusieurs chercheurs en nutrition et en santé publique, l’Académie nationale de médecine, l’Académie d’agriculture de France (AAF) et l’Institut national du cancer (INCa) ont ainsi, chacun à leur manière, participé à alimenter la confusion sur le sujet. »
(Source)
La mise en cause des trois institutions est fondée plus particulièrement sur « Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk – Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study » (association de la fréquence de consommation d'aliments biologiques avec le risque de cancer – résultats de l'étude de cohorte prospective NutriNet-Santé) de Julia Baudry, PhD; Karen E. Assmann, PhD; Mathilde Touvier, PhD; Benjamin Allès, PhD; Louise Seconda, MSc; Paule Latino-Martel, PhD; Khaled Ezzedine, MD, PhD; Pilar Galan, MD, PhD; Serge Hercberg, MD, PhD; Denis Lairon, PhD; Emmanuelle Kesse-Guyot, PhD.
Voici un extrait du résumé en version initiale et « corrigée » (c'est nous qui graissons) :
« Résultats Parmi les 68.946 participants (78,0 % de femmes; âge moyen [écart-type] au départ, 44,2 [14,5] ans), 1.340 premiers cas de cancer ont été identifiés au cours du suivi, les plus fréquents étant 459 cancers du sein, 180 cancers de la prostate, 135 cancers de la peau, 99 cancers colorectaux, 47 lymphomes non hodgkiniens et 15 autres lymphomes. Les scores élevés d'alimentation biologique étaient inversement associés au risque global de cancer (ratio de risque pour le quartile 4 par rapport au quartile 1, 0,75 ; IC à 95 %, 0,63 – 0,88; P pour la tendance = 0,001 ; réduction du risque absolu, 0,6 % ; ratio de risque pour une augmentation de 5 points, 0,92 ; IC à 9 %, 0,88 – 0,96.
[Version initiale] Conclusions et pertinence Une fréquence plus élevée de consommation de produits biologiques était associée à une réduction du risque de cancer. Bien que les résultats de l'étude doivent être confirmés, promouvoir la consommation de produits biologiques dans la population générale pourrait être une stratégie de prévention prometteuse contre le cancer.
[Version corrigée] Conclusions et pertinence Une fréquence plus élevée de consommation de produits biologiques était associée à une réduction du risque de cancer. Si ces résultats sont confirmés, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les facteurs sous-jacents impliqués dans cette association. »
La dernière phrase de l'article avait aussi été modifiée, mais a minima, les auteurs ayant manifestement tenu à leur conclusion militante en faveur du « bio ».
Le JAMA Internal Medicine permet de poster des commentaires. Il y en a cinq, tous critiques.
Mieux encore, cette étude est évoquée dans un éditorial qui est en fait un commentaire sollicité, « Organic Foods for Cancer Prevention—Worth the Investment? » (produits biologiques et prévention du cancer – cela vaut-il l'investissement ?) d'Elena C. Hemler, Jorge E. Chavarro et Frank B. Hu, essentiellement de la Harvard T.H. Chan School of Public Health.
Si la critique est finement ciselée, leur dernier mot est clair :
« Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour examiner le rôle des produits biologiques dans la prévention du cancer, les recommandations actuelles devraient continuer à mettre l’accent sur les facteurs de risque modifiables étayés par des preuves solides et encourager une alimentation saine, notamment une consommation plus élevée de fruits et de légumes, qu’ils soient conventionnels ou biologiques. »
Ajoutons encore un commentaire de blog de M. Hervé This (membre de l'Académie d'Agriculture de France), sous le titre : « La publication scientifique peut-elle être confiée à des éditeurs privés ? Non ! Et nous en avons la preuve. »
« Une fois de plus, une revue américaine publie un mauvais article et publie simultanément un éditorial qui dit que cet article est mauvais. Drôle de pratique, non ? »
On pourrait presque s'arrêter là ! Car il est reproché à des institutions françaises des actions qualifiées en bref de malveillantes, alors qu'elles s'inscrivent en droite ligne dans les critiques et les avertissements formulés par ailleurs.
De plus à propos de ce qui était au départ une « publication mettant en évidence les bénéfices de l’alimentation bio pour la santé » – ou plutôt mettant prétendument en évidence –, mais qui a dû être modifiée pour gommer l'élément militant du résumé en faveur du « bio » et le réduire dans la conclusion.
Bref, la démonstration par le Monde de prétendus comportements foncièrement délictueux de certaines institutions françaises, au moins sur le plan de l'éthique scientifique, ne pouvait guère se fonder sur plus mauvais choix.
Nous ne décrirons pas ici le tsunami médiatique, largement évoqué précédemment. Mais rendons à César Foucart ce qui est à César Foucart (et Mme Pascale Santi).
Cette une du Monde du 24 octobre 2018 est un concurrent sérieux pour l'Obs et son infameux « Oui, les OGM sont des poisons ! » en couverture de son numéro du 20 septembre 2012.
Des auteurs de l'étude, comme Mme Emmanuelle Kesse-Guyot sur France Culture le 26 octobre 2018, ont dû embrayer la marche arrière. Le coupable, c'était la presse :
« Mais cela été présenté par les médias comme si on avait apporté une preuve. On n’apporte pas une preuve, on apporte des premiers éléments de relation d’association, avec un travail rigoureux en prenant en compte les fameuses caractéristiques des consommateurs et des non-consommateurs. Mais on reste dans une étude d’observation donc pas de lien de cause à effet. »
Et les commentaires critiques se sont multipliés. Même l'Agence France Presse (AFP), pourtant sensible à la rhétorique anxiogène, a trouvé le moyen de citer le professeur émérite de médecine de Stanford John Ioannidis :
« L'étude a 3 % de chance d'avoir trouvé quelque chose d'important, et 97 % de propager des résultats absurdes et ridicules. »
Tout cela a mené à une chronique d'anthologie de M. Stéphane Foucart le 27 octobre 2018 (date sur la toile) : « En matière de santé publique, le rigorisme scientifique est une posture dangereuse » (les guillemets font partie du titre).
Une chronique vivement critiquée, de sorte que son auteur s'est senti obligé de produire un post (à priori) sarcastique qui sent l'autojustification et l'entêtement sur Twitter.
La chronique a été reproduite dans le tweet. (Source)
Mais, sans même parler de rigorisme, quel est le niveau raisonnable et désirable de rigueur journalistique ?
À l'évidence, M. Stéphane Foucart ne pouvait pas ignorer, en rédigeant son article analysé ici, les faiblesses de l'étude Baudry et al., son instrumentalisation outrancière en faveur du « bio » (y compris par lui-même), les mises au point de certains des auteurs de l'étude, et les critiques venues de toute part.
Il l'a pourtant prise pour exemple emblématique, ce qui lui aura permis de faire état de ce qu'il convient d'appeler en bref des malversations de l’Académie d’Agriculture de France (AAF), de l’Académie Nationale de Médecine, et de l’Institut National du Cancer (INCa).
On peut voir là une étape supplémentaire dans un cheminement marqué, notamment, par l'ouvrage co-signé avec Mme Stéphane Horel et M. Sylvain Laurens, « Les Gardiens de la Raison ». Plus récemment, il y a eu ce « Plongée dans la boîte noire de la propagande mondiale en faveur des pesticides » avec des « portraits » d'acteurs du débat sur les OGM totalement gratuits et somme toute malveillants.
Le discrédit jeté sur les institutions et personnes du « camp d'en face » flirte avec l'ultima ratio de Schopenhauer.
Selon M. Stéphane Foucart,
« Trois jours seulement après la publication [de l'étude de Baudry et al.], l’AAF diffuse sur son site Web un "point de vue" de deux de ses membres, qui l’éreintent. » 5C'est nous qui graissons.)
Pour la démonstration, il fait appel à un des auteurs de l'étude de Baudry et al., M. Serge Hercberg, très flatteusement présenté, mais affligé en l'occurrence d'un conflit d'intérêts. Pour nous, il représente surtout un chiffon rouge, notamment en relation avec son chef-d'œuvre, le Nutri-Score, promu et défendu avec, disons, une vigueur certaine (voir par exemple « Nutri-Score, enfumage et ad hominem »)...
À preuve ici :
« Ce texte était un modèle des techniques utilisées par les industriels pour fabriquer du doute, avec un empilement de critiques méthodologiques frisant la mauvaise foi, mais qui parviennent à donner l’illusion d’une discussion scientifique légitime [...] »
Cette critique est un modèle des techniques rhétoriques utilisées dans le « camp du bien » et notamment par M. Serge Hercberg, à commencer par le sophisme du déshonneur par association. M. Stéphane Foucart s'en satisfait.
Les lecteurs devront en revanche se contenter de leurs opinions et jugements.
Pourtant, l'Académie d'Agriculture de France a présenté comme suit les points de vue de MM. Léon Guéguen et Gérard Pascal – dont les mérites scientifiques en matière de nutrition et santé et de toxicologie ne sont pas inférieurs à ceux de M. Serge Hercberg :
« Suite à la publication de l'article Baudry [...], nombre de journalistes ont repris sans conditionnel le message de l'article, en signalant de façon irresponsable que les aliments bio diminueraient le risque de cancer.
Lors de la réunion de Section Alimentation humaine de l'Académie d'agriculture de France, en date du 25 octobre 2018, l'article a été analysé, et les conclusions sont données dans ce "Points de vue d'Académiciens sur...". »
Insistons : les points de vue (accessibles par le lien ci-dessus) sont largement axés sur l'instrumentalisation de l'étude, avec aussi des observations sur l'étude elle-même. Mais celles-ci ne justifient en rien les appréciations en dernière analyse dénigrantes et malveillantes.
Le 4 avril 2019, ayant pris son temps, l'Académie Nationale de Médecine a publié un communiqué de presse – largement ignoré (pas anxiogène...) par les médias. L'un des paragraphes exposait une série de limitations de l'étude de Baudry et al., dont des « facteurs susceptibles d’expliquer à eux seuls une différence ».
Dans ce communiqué aussi, le thème principal était l'instrumentalisation de l'étude par les médias et la mise en garde contre une conclusion et recommandation qui, du reste, avait entre-temps disparu du résumé de l'étude (voir ci-dessus).
L'Académie a jugé que l'étude était « intéressante » et que « les auteurs [avaient] réalisé un important travail ».
Mais, pour M. Stéphane Foucart, il y avait :
« […] Une critique qui suggère que les auteurs auraient fait preuve de négligence en ne tenant pas compte de ces facteurs de confusion dans leur analyse. »
Nous admettrons sans peine que l'objection est recevable. Mais si l'on oublie qu'il s'agit d'un communiqué de presse destiné au grand public et si on raisonne en termes binaires. Il a, certes, été tenu compte des facteurs de confusion, mais fut-ce suffisamment ? On peut légitimement en douter quand d'autres études – telle Bradbury et al., de plus grande envergue – n'ont pas trouvé de différences vraiment significatives.
Le « biochimiste et nutritionniste Denis Lairon, coauteur de l’étude attaquée » – autre chiffon rouge pour nous (voir par exemple « Un article de science-poubelle issu de l'opération "Campagne glyphosate" » – oppose un autre sophisme, l'argument d'autorité :
« C’est complètement ridicule [...]. Il est impensable qu’une revue comme JAMA Internal Medicine, l’une des plus réputées et exigeantes, accepte de publier une étude épidémiologique qui ne tiendrait pas compte de ces facteurs de confusion ! »
Ah oui ? La revue a aussi publié un article invité dont le résumé tient en trois lettres en anglais de caniveau : « WTF ». C'est un peu plus élaboré chez M. Hervé This (voir-ci-dessus).
Mme Emmanuelle Kesse-Guyot, coautrice de l’étude, est également convoquée à la barre. En bref, elle a expliqué ce qui a été fait aux gens de l'Académie... et nous devons en définitive croire qu'ils n'ont rien compris.
Le mot de la fin ?
« Pourquoi l’Académie a-t-elle publié un communiqué qu’elle savait erroné ? La société savante n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. Le caractère trompeur de son communiqué a été porté à l’attention de l’Académie à plusieurs reprises depuis sa publication, voilà plus de cinq ans, mais aucune modification ou rectificatif ne lui a été apportée. »
Le « camp du bien » ne peut que produire des études parfaites et aucune critique ne saurait être recevable... Vous pouvez disposer...
Le 1er avril 2021 (et non en juin, à notre sens), l'Institut National du Cancer publie « Manger "bio" permet-il de diminuer le risque de cancers ? », dans la série « Éclairages » avec en résumé :
« Non, il n’y a pas de preuve scientifique qui indique qu’une alimentation "bio" réduit le risque de cancer par rapport aux recommandations nutritionnelles générales pour la prévention de la maladie dans la population générale. »
L'Institut évoque une « infox » qu'elle fait remonter à l'étude de Baudry et al. dont il critique certains aspects sur la base d'arguments qui, à cette date, avaient été largement ressassés. Rien de nouveau donc.
Et là, l'auteur du Monde déploie la stratégie des « Monsanto Papers » et des « Bonus Eventus files ».
Le Monde demande à avoir accès aux documents administratifs « pour comprendre la genèse de ce communiqué » et finit par les obtenir après avoir saisi la Commission idoine. On découvre qu’en février 2022, quatre chercheurs d’institutions publiques – dont il faut croire que ce sont de très grosses pointures (le sophisme de l'argument d'autorité...) – ont écrit à l'Institut :
« Il nous paraît important de signaler que le fait de qualifier l’association entre alimentation bio et risque de cancer comme une “infox” n’est pas tout à fait exact, compte tenu du nombre croissant de publications sur le sujet […] Ce n’est pas encore avéré avec un niveau de preuve solide, mais cela n’est pas une infox non plus. »
Bref, les illustres chercheurs ici anonymes chipotent sur la terminologie, mais ne vont guère plus loin que l'Institut et son : « Au total, les preuves ne sont pas suffisantes pour conclure avec certitude que manger "bio" réduit le risque de cancers. »
Une étude française, bien évidemment de l'équipe Nutrinet (mais pas sur le cancer du sein comme allégué dans le Monde, mais sur le cancer du sein post-ménopausal – notre analyse ici) et une étude états-unienne (sur les gliomes, fondée sur 275 cas pour 2.745.862 personnes-années) étaient, paraît-il, citées à l'appui d'une déclaration aussi peu convaincante que convaincue. L'Institut n'a pas répondu aux quatre chercheurs. Le Monde écrit :
« Leur critique était formulée mezza voce, mais d’autres spécialistes sont bien plus critiques. »
Ah ?
Le spécialiste, c'est... M. Denis Lairon, déjà cité. Il estime que la communication de l'Institut « frôle la fake news », transmet au Monde « une longue liste de griefs sur de nombreux points du fact-checking de l’INCa », que le Monde transmet à l'Institut, lequel... « n'a pas répondu aux sollicitations du Monde ».
Le lecteur peu au fait du dossier risque d'appliquer l'adage : « Qui ne dit mot consent ».
Consent à quoi ?
Parmi les « nombreux points du fact-checking », certains seraient « totalement injustifiés et témoignent d’une forte ignorance des méthodologies utilisées et/ou d’un biais partisan totalement inacceptable ».
Ouf ! Ce n'est que « certains ».
Mais ces allégations sont tout de même gravissimes.
En définitive, ce qui est totalement inacceptable, c'est cet article du Monde.
Voici une liste de nos articles sur Baudry et al. et ses métastases :
« Alimentation « bio » et – 25 % de cancers : science à objectif socio-politique » (25 octobre 2018)
« Bio, cancers, le Monde de M. Stéphane Foucart, et l'idéologie » (29 octobre 2018)
« En matière d'information du public, le militantisme journalistique est une posture détestable » (30 octobre 2018)
« Bio et cancer : quelques autres critiques » (8 novembre 2018)
« Académie de Médecine, alimentation "bio" et cancer : pas si vite ! »
« M. Philippe Stoop, de l'Académie d'Agriculture de France : "Santé et alimentation : attention aux faux-semblants statistiques" » (17 mars 2020)
« Épidémiologie et nutrition : les malheurs de Baudry » (28 juillet 2022)
Il y en a d'autres qui en parlent incidemment. Je recommande notamment : « Produits bio, joie de vivre, éclat de rire... et coup de colère ». En sous-titre : « Comment acheter – cher – 2 %... oups ! 2,14 % de bonheur en plus… » Voilà jusqu'où peut aller la promotion du « bio »... payée par nos impôts.