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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

La paille de v-Fluence et M. Jay Byrne... et la poutre de M. Stéphane Foucart et le Monde

30 Septembre 2024 Publié dans #critique de l'information, #Le Monde, #Bonus Eventus

 La paille de v-Fluence et M. Jay Byrne... et la poutre de M. Stéphane Foucart et le Monde

 

 

Début de la dernière livraison de M. Jay Byrne. Comme vous voyez, c'est contraire à l'éthique (ironie).

 

 

v-FluenceBonus Eventus – publie des fiches sur des acteurs du débat sur certains aspects de l'agriculture avec des éléments « douteux » – sur un site à accès restreint. Un consortium journalistico-lobbyiste incluant M. Stéphane Foucart le dénonce avec fracas. Et que fait celui-ci à propos de quelques utilisateurs français de ce site et auteurs référencés sur le site – sur un média largement diffusé ?

 

 

La grande opération est lancée

 

Ça y est ! La grande opération a été lancée. De quoi donc précisément ? On verra en France à la lecture du troisième volet d'un feuilleton. Mais on est déjà largement servi !

 

Résumons. Nous avons une sorte de remake des Monsanto Papers. Au centre, un duo :

 

  • Une entreprise, Lighthouse Reports, faisant dans le pseudo-journalisme – du « collaborative public interest journalism » (pas besoin de traduire) – ciblant notamment le méchant capitalisme tout en profitant des largesses d'un paradis fiscal. C'est en effet une « stichting », la forme fiscalement très favorable d'incorporation de certaines entités au Pays-Bas (c'est aussi le cas de Greenpeace International ou de l'entité chapeautant Ikea).

     

    Elle est financée par des fondations (dans le cas présent, les fonds auraient été livrés par la Oak Foundation). Entre 2022 et 2023, les recettes ont bondi de quelque 1,4 millions d'euros à quelque 2,4 millions d'euros.

     

    Elle livre du matériel, non pas à des clients, mais à des « media partners » (qui profitent donc indirectement du généreux statut fiscal).

     

  • Un attelage états-unien composé d'avocats prédateurs – ici ciblant essentiellement Syngenta par le biais du paraquat et de la maladie de Parkinson – et Mme Carey Gillam, se disant journaliste (elle a son rond de serviette à The Guardian) et tenant les rênes de The New Lede, un site sous-titré « Redéfinissant le journalisme environnemental – une initiative de l'EWG » (Environmental Working Group).

     

    Anciennement journaliste chez Reuters, elle en est partie sur pression, selon elle, d'un Monsanto mécontent de ses papiers peu favorables aux biotechnologies, puis a rejoint l'USRTK (US Right to Know) avant d'atterrir à l'EWG.

 

Exploitant les ressources du système juridique et judiciaire des États-Unis d'Amérique – les demandes d'informations FOIA (Freedom of Information Act) et les procédures de discovery) –, les seconds amassent des éléments qui sont savamment mis en forme pour cibler la petite mais influente société de relations publiques v-Fluence et son fondateur et dirigeant, Jay Byrne (étonnamment, ou peut-être pas, la fiche Wikipedia en français est plus détaillée que l'anglaise).

 

Le schéma est donc simple et connu : les uns fournissent la matière, ensemble ils fourbissent les éléments de langage et fabriquent des narratifs, lesquels sont livrés aux « partenaires des médias » qui les adaptent à leurs objectifs et lectorat et contribuent à ternir l'image et la réputation d'une partie défenderesse à un litige.

 

 

 

M. Jay Byrne et son entreprise auraient caché des informations sur le lien entre le paraquat et la maladie de Parkinson. (Source)

 

 

Le Monde, un feuilleton en trois épisodes

 

Rien de bien nouveau : c'est une sorte de remake des « Monsanto Papers ».

 

Le Monde a publié le 27 septembre 2024, sur la toile et dans l'édition papier datée du lendemain (qui, tout le monde ne le sait pas, paraît dans l'après-midi à Paris avec la date du jour suivant), son premier volet, « Révélations sur le fichage à grande échelle de personnalités gênantes pour l’industrie agrochimique ».

 

C'est signé Stéphane Foucart, Elena DeBre (Lighthouse Reports) et Margot Gibbs (Lighthouse Reports).

 

Le deuxième volet, c'est « Plongée dans la boîte noire de la propagande mondiale en faveur des pesticides ».

 

Et le troisième, « Entre influence et désinformation, comment l’administration Trump a tenté de torpiller le pacte vert européen », est sorti le 29 septembre 2024 en version électronique.

 

 

(Source)

 

 

La diffusion virale bien organisée

 

Bien sûr, la médiatisation a été bien organisée.

 

Citons, du Figaro,

 

« Des scientifiques et des militants fichés car considérés comme "gênant(e)s pour l'industrie agrochimique" ». C'est « avec AFP »... autant dire que l'écosystème médiatique va être envahi. Notons que le profilage incriminé ne se limite pas à cette population. L'exactitude et l'impartialité sont à géométrie variable.

 

Il y a aussi Libération qui, sous un « Révélations » fleurant bon les torchons people, prétend que « L’industrie agrochimique fiche les personnalités critiques des pesticides et des OGM ».

 

 

(Source)

 

 

Et voilà le travail !

 

Une entreprise, v-Fluence et son dirigeant, M. Jay Byrne, sont-ils mis en cause par une entreprise de communication, une lobbyiste associée à des avocats prédateurs américains et des acteurs du monde de la communication militants et/ou friands de sensationnalisme ? C'est déjà « l'industrie agrochimique » !

 

Et c'est déjà « un vaste scandale » pour Libé... Bienvenue dans le monde du patajournalisme...

 

En chapô :

 

« Selon des révélations du "Monde" et du média d’investigation Lighthouse Reports, une plateforme baptisée "Bonus Eventus" recense des informations sur la vie privée des scientifiques qui documentent les ravages des pesticides. »

 

C'est grossièrement faux... Bienvenue dans le monde du patajournalisme...

 

 

L'éthique en toc du Monde et la fabrique du doute

 

 

(Source)

 

 

Avec l'épisode 2 du Monde, « Plongée dans la boîte noire de la propagande mondiale en faveur des pesticides », on plonge... dans la fange.

 

Le chapô est neutre, sauf pour la référence à Monsatan que l'auteur aura préférée à d'autres activités de M. Jay Byrne, comme le fait d'avoir été porte-parole de la Maison-Blanche pour de nombreuses initiatives de politique étrangère (présidentielles et administratives), notamment lors du Sommet du G7 pour l'emploi en 1994 et l'Initiative contre la famine dans la Corne de l'Afrique :

 

« Enquête "Bonus Eventus files" (2/3). Créée par l’ancien directeur de la communication de Monsanto, Jay Byrne, la plate-forme privée Bonus Eventus fournit à ses membres, recrutés par cooptation, une vaste base d’arguments favorables à l’agrochimie destinés à influencer le débat public, révèlent "Le Monde » et un collectif de médias. »

 

Qu'y aurait-il de mal à cela ? Mais le Monde révèle... ce n'est donc pas bien !

 

Ah, le Monde révèle ? Allons donc ! Soyez plus modestes !

 

Mais l'article dérape sur les « fiches » :

 

« ...Bonus Eventus dispose d’un registre de plus de cinq cents fiches sur des personnalités critiques de l’agriculture intensive (scientifiques, militants écologistes, experts des Nations unies, journalistes, etc.) – fiches qui agrègent pour chacun d’eux des rumeurs malveillantes, des informations professionnelles ou privées, parfois intimes, généralement de nature à leur nuire ou à leur porter préjudice. »

 

Cette description est en elle-même malveillante : elle suggère que ces fiches se limitent à une catégorie particulière d'acteurs de la vie publique et à de la malveillance.

 

 

Exemple de ce que livre Bonus Eventus.

 

 

Cela vient après une description des inscrits aux courriels d'information :

 

« La plupart des titulaires d’un compte que Lighthouse Reports, Le Monde et leurs partenaires ont interrogés assurent n’avoir aucun lien avec Bonus Eventus ou v-Fluence, et ne pas être membres d’un quelconque "réseau social privé". La grande majorité disent s’être simplement inscrits à un service de revue de presse et assurent ne pas participer aux activités de ce réseau, ne pas consulter sa base documentaire mise à disposition des inscrits, etc. Bonus Eventus ne produit pas seulement du doute sur la réalité des effets des pesticides pour la santé et l’environnement: le réseau entretient aussi le flou sur son étendue réelle, en mêlant dans son registre des membres actifs et de simples abonnés à ses newsletters. »

 

Observez le grand art dans la fabrique du doute.

 

Par exemple, vous cliquez une case, indiquez votre adresse courriel et un mot de passe ? Vous êtes « titulaire d'un compte ». Et « la grande majorité disent... » ? Le lecteur comprendra qu'il y a peut-être un loup ! « ...le réseau entretient le flou... » ? La réalité est qu'il n'y a fort pragmatiquement qu'une liste de diffusion des courriels, sans distinctions entre destinataires.

 

Plus loin, il est question du financement de Lighthouse Reports par la Oak Foundation. L'argument a été avancé par M. Jay Byrne, une « journaliste française » qui a assuré qu’elle n’avait pas de liens avec Bonus Eventus, et un blogueur. Et de conclure :

 

« Trois interlocuteurs, un même argument. »

 

C'est louche, non ?

 

« […] Et quelques jours avant la publication de notre enquête, un blogueur inscrit sur Bonus Eventus, qui n’avait pas été contacté, publiait un billet dénonçant "les sommes non divulguées versées à Lighthouse Reports par de sombres groupes d’intérêt conseillés par des donateurs et cachés derrière des fonds tels que l’Oak Foundation". »

 

C'est louche, non ?

 

Ce blogueur, c'est M. David Zaruk, très prolifique en ce moment sur les financements par des fondations de boutiques de désinformation. Pure quasi-coïncidence, donc.

 

 

(Source)

 

 

L'éthique du Monde, ou « je fais ce que je reproche aux autres de faire »

 

v-Fluence gère donc un système de revue de presse très efficace, avec de brèves annotations, dont un flatteur sceau de qualité.

 

Cela permet de brosser quelques portraits (évitons une expression plus vulgaire).

 

 

Une autre production régulière de v-Fluence

 

 

Le cas André Heitz...

 

Et devinez qui est la première cible...

 

« Parmi ces contenus "crédit BE", de nombreux ont été publiés par des auteurs ou des médias français. Le plus prolifique est un agronome à la retraite, André Heitz, qui tient un blog sous le pseudonyme "Wackes Seppi". Il est l’auteur de plusieurs centaines de billets colligés par Bonus Eventus. Dans ses textes, "Seppi" s’en prend volontiers aux chercheurs travaillant sur les effets délétères des pesticides ou sur les conséquences indésirables de la transgenèse, ou aux journalistes qui relaient leurs résultats. Le ton y est vif: M. Heitz a été condamné en 2019 pour des faits d’injures publiques et de diffamation à l’encontre du journaliste Paul Moreira. Interrogé, l’agronome blogueur dit ne pas être membre du réseau piloté par v-Fluence, et assure avoir été simplement "invité à [s]’inscrire sur une liste d’informations". Il ajoute ne percevoir aucune rémunération de quiconque pour ses billets. »

 

J'avais publié ma réponse à son inquisition ici.

 

 

Le cas Gil Rivière-Wekstein

 

M. Gil Rivière-Wekstein est l'auteur de la lettre d'information Agriculture et Environnement, « qui fait entendre une voix critique et originale sur des sujets sensibles concernant l’agriculture et l’environnement : OGM, pesticides, irrigations, agriculture bio… » associée à un site web ; ainsi que d'ouvrages tels que « Bio : Fausses promesse et vrai marketing ». Des écrits de sa main ont aussi été référencés sur le site de v-Fluence avec le sceau de qualité, et pour cause !

 

On ne trouvera qu'une simple mention d'Agriculture et Environnement dans l'article de M. Stéphane Foucart. Mais il a trouvé indispensable d'informer les lecteurs d'une vieille affaire de diffamation qu'il a perdue en 2009 – du reste sur une base grotesque. Et d'évoquer une sorte de controverse sur sa qualité de journaliste.

 

Intérêt pour le lecteur ? Nul !

 

 

Le cas Jean-Paul Oury

 

Pour M. Jean-Paul Oury aussi, on ne trouvera qu'une simple mention de European Scientist, dont il est le rédacteur en chef. Mais il a aussi publié des ouvrages remarqués, comme « Greta a tué Einstein ».

 

Dans son cas, la technique est éprouvée : citer une critique vague, évidemment avec des mots choisis, et une réponse... et laisser le lecteur juger si – ou plutôt que – European Scientist a accepté du ghostwriting.

 

« De son côté, le site European Scientist a été épinglé, après des révélations de l’hebdomadaire Fakir, pour avoir publié des textes rédigés à la demande d’entreprises et proposés à la publication par des agences de communication, sous la signature de tierces parties ou des identités d’emprunt. "C’est une pratique transparente et répandue, répond M. Oury. Des agences parisiennes m’ont proposé des textes que je retiens (ou pas) sur le fondement de leur qualité éditoriale, sans argument d’autorité." »

 

 

Le cas Philippe Stoop

 

Enfin, il n'y a rien de « croustillant » pour M. Philippe Stoop, directeur recherche chez ITK et membre de l'Académie d'Agriculture de France. Alors, il est présenté comme :

 

« consultant pour de grandes sociétés agro-industrielles, et… lui aussi inscrit sur Bonus Eventus. »

 

Les « grandes sociétés agro-industrielles »... Beurk !

 

Bref...

 

Bref, à quoi se livre M. Stéphane Foucart après avoir vitupéré dans son premier volet un « fichage à grande échelle de personnalités gênantes pour l’industrie agrochimique » – fichage allégué – et la mention « d’antécédents judiciaires éventuels et [d']informations trompeuses et malveillantes [… des] munitions, prêtes à être utilisées pour déstabiliser, décrédibiliser ou nuire » ?

 

 

Le « bon » et le « mauvais » fichage

 

Et comment expliquer les références aux déboires judiciaires vieux de 15 ans de M. Gil Rivière-Wekstein ? La mémoire seule ? Une contribution de son adversaire de l'époque ? Osons : un fichage ?

 

L'affaire avait été évoquée dans une fiche Wikipedia qui a été supprimée. Cette fiche avait été conçue de manière à présenter l'intéressé sous un jour négatif... Mais c'était l'œuvre d'honnêtes contributeurs bien-pensants (ironie) de l'encyclopédie participative, pas celle, alléguée, de l'industrie agrochimique.

 

Nous n'avons pas trouvé la critique à l'encontre de M. Jean-Paul Oury de Fakir (qui dispose d'un moteur de recherche). Mais un article de Basta, « Julien, journaliste fantôme, payé pour vanter les atouts du nucléaire dans de "vrais-faux" articles » nous renvoie à Fakir, du 19 mai 2022, « Moi, journaliste fantôme au service des lobbies… ».

 

Et vous savez quoi ? Ces deux articles confirment parfaitement la réponse de M. Jean-Paul Oury. Mais l'article du Monde est construit de manière à mettre cette réponse sous un jour plutôt négatif.

 

Et si le premier cite European Scientist, et produit même l'image du début d'un article, le second ne le mentionne pas.

 

Problème d'imprécision, soit de la mémoire, soit du fichage ?

 

 

Petit retour sur une lamentable affaire

 

 

 

 

M. Stéphane Foucart ne m'a pas interrogé sur le contentieux avec le producteur d'un « docu-investigation », « Bientôt dans votre assiette (de gré ou de force) », que j'ai sévèrement mais justement critiqué, peut-être en des termes qui ont ou auraient posé problème selon un jugement en première instance.

 

Et pour cause. Il sait sans doute d'où le coup contre le site Imposteurs est parti et connaît sans doute les termes du jugement.

 

 

(Source)

 

 

(Source et source secondaire)

 

 

Le début d'une campagne de procédures bâillons a aussi été bien décrit dans un article – grossièrement injurieux et diffamatoire – de M. Benjamin Sourice. Il reste encore quelques traces sur la toile, de la « belle enquête », selon M. Stéphane Foucart, dont la première mouture mettait en cause mon ami Guy Waksman ; par exemple sur un blog ou dans les archives, par exemple pour un site qui fut sans doute réputé (réponses de M. Stéphane Adrover et de moi-même sur Imposteurs).

 

 

Avec l'illustration d'origine sur le blog de Mediapart – l'article avait été supprimé par la modération. (Source)

 

 

(Source)

 

 

L'article qui m'a valu la « publicité » de M. Stéphane Foucart est toujours sur le site Imposteurs, la partie plaignante n'ayant pas jugé utile d'en demander le retrait (cela en dit peut-être long sur la nature des offenses...). Chacun pourra donc juger sur pièces.

 

En ce qui me concerne, je ne peux que m'ébahir devant un jugement qui n'en énonce pas les motifs et se borne à dire que « docu-menteur » n'est pas passible des foudres de la loi. Peut-être que l'intertitre « Argentine : l'insupportable instrumentalisation des handicaps congénitaux » est passible de sanctions...

 

Aurais-je dû faire appel, engager des frais supplémentaires ?

 

J'ai préféré passer à autre chose... en fait la même chose : promouvoir la rationalité pour notre avenir et celui de nos enfants ; pourfendre dans la mesure de mes moyens l'obscurantisme et la désinformation. Cette péripétie est pour moi comme une blessure de guerre.

 

 

Est-ce du journalisme ?

 

À l'heure où j'écris, je n'ai toujours pas accès au site de v-Fluence. C'est commode... je ne peux pas vérifier s'il contient vraiment des « informations » problématiques.

 

Si, par exemple, la fiche de Mme Melissa Perry comporte bien le nom de son mari, etc. M. Jay Byrne affirme avec force que tous les éléments d'information sont publics. C'est le cas dans notre exemple.

 

 

 

 

Il convient sans doute de s'arrêter ici sur le cas Gilles-Éric Séralini :

 

« […] Mais sur Bonus Eventus, sa fiche va bien au-delà de la critique scientifique. Elle suggère que M. Séralini serait proche d’une secte vitaliste chrétienne, une allégation infondée. »

 

Houlah ! Mais c'est grave ça ! En fait, c'est largement évoqué sur Wikipedia...

 

Et il est pour le moins curieux que le Monde se serve de cet exemple pour en quelque sorte épingler v-Fluence et M. Jay Byrne pour la reprise d'une information qui est dans le domaine public.

 

 

(Source)

 

 

Cependant, toutes les informations ne sont pas nécessairement pertinentes.

 

Et c'est précisément le problème, et du premier volet, et du deuxième volet de cette nouvelle saga.

 

S'agissant du premier volet, les critiques ou accusations impliquent-elles un véritable problème ou est-ce du pinaillage, le fruit d'un picorage ou d'une cueillette de cerises (cherry picking) ?

 

Rappelons que, si nous avons bien lu, les « fiches » ne se cantonnent pas aux « personnalités gênantes pour l’industrie agrochimique » selon le titre du premier volet – comme pourraient le faire croire les articles issus de cette manœuvre en France et ailleurs.

 

M. Jay Byrne affirme que la production de Lighthouse et Cie est le fruit de « déformations grossières de notre travail avec des interprétations largement fabriquées sur ce que nous faisons ».

 

 

Regardez qui est au centre du collage... (Source)

 

 

S'agissant du second volet, quel intérêt y avait-il à – employons un mot neutre – « évoquer » des utilisateurs et producteurs français d'articles référencés par v-Fluence, et à le faire sur le mode que nous venons de voir ?

 

Un mode qui est celui-là même qui sous-tend une partie des accusations portées contre v-Fluence et M. Jay Byrne !

 

Réponse : aucun ! Enfin sur le plan journalistique...

 

 

Toujours pertinente et pondérée... (ironie) (Source et source)

 

 

Post scriptum : ce n'était sans doute pas conçu pour être flatteur...

 

« L’efficacité de cette activité éditoriale diffuse est difficile à saisir, mais elle est réelle. En avril, par exemple, la Société française du cancer a, selon nos informations, renoncé à endosser une tribune soumise au Monde sur les liens entre pesticides et cancer, après que certains de ses membres ont fait circuler en interne des billets de MM. Heitz et Stoop comme éléments de relativisation des risques réels présentés par ces substances. »

 

En fait, la tribune, c'était : « Pesticides : "Avec son nouveau plan Ecophyto, le gouvernement persiste dans une politique d’immobilisme vieille de vingt ans" ». L'affirmation citée est pour le moins problématique... et le sujet n'est pas les liens entre pesticides et cancer.

 

Je pense pouvoir m'exprimer aussi au nom de M. Philippe Stoop : nous ne « relativisons » pas les risques réels, mais expliquons – ou au moins tentons d'expliquer – la vraie réalité de ces risques.

 

 

Épilogue

 

Quatre mots...

 

 

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