Pourquoi les végétaliens (végans) font fausse route
Peter Laufmann, AGRARHEUTE*
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© Oekom Verlag Gereon Janzing : Naturschutz auf dem Teller, Warum Weideprodukte auf jeder Speiseplan gehören, 144 pages, 20,00 €.
Dans son livre, Gereon Janzing montre pourquoi les végétaliens font fausse route. Pour lui, l'élevage n'est pas un mal, mais une source d'avantages. Pour les consommateurs, les agriculteurs et aussi la nature.
En 1980 encore, les végétariens étaient une exception en Europe, écrit Gereon Janzing. Ce n'est que depuis les années 1990 qu'il est devenu chic d'adhérer à une doctrine alimentaire qui affiche sa prospérité en ne mangeant pas ceci ou cela. Il les appelle les citoyens gâtés de la prospérité, qui échangent leur responsabilité écologique et sociale contre le besoin d'attirer l'attention avec une alimentation extravagante.
C'est du costaud. Et la critique de Janzing sur les consommateurs immatures peut certainement être signée par de nombreux agriculteurs. Dans son livre « Naturschutz auf dem Teller », (la protection de la nature dans l'assiette), il explique pourquoi la diabolisation de l'élevage ne profite à personne. Il s'en prend aux végétaliens et aux profanes qui veulent expliquer le monde aux agriculteurs. Les citadins qui s'inquiètent des bruits de la campagne n'y trouvent pas non plus leur compte.
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© stock.adobe.com/Michael Rucker
Les animaux de pâturage jouent un rôle important dans l'équilibre naturel. Et dans le quotidien de l'homme.
Mais cela ne s'arrête pas là. L'auteur explique où et comment les animaux et leur utilisation sont bénéfiques pour l'homme. Les différentes espèces animales, des bovins aux chevaux en passant par les chèvres et, dans des digressions, les dromadaires, sont ainsi évoquées. Tantôt ils sont des animaux de travail, tantôt ils fournissent de la viande, du cuir, du lait et d'autres produits. Même les excréments et l'urine des animaux ne sont finalement pas des déchets superflus, mais un engrais précieux pour les plantes. L'agriculteur sait tout cela, mais beaucoup de gens l'occultent, Janzing met l'accent sur ce point.
Mais cela ne suffit pas. Car l'élevage sert également à la protection de la nature. Les pâturages et les prairies peuvent être extrêmement riches en espèces. Beaucoup de gens l'oublient lorsqu'ils réclament un régime végétalien. Sans élevage en pâturage, ces habitats disparaissent. C'est pourquoi sa demande d'utiliser consciemment la viande, le lait, le fromage, la laine, le cuir et tous les autres produits animaux est pour l'auteur un élément important pour soutenir les agriculteurs ET la nature.
En fin de compte, l'auteur ne rompt pas seulement une lance pour l'élevage, mais aussi pour les agriculteurs et leur travail. Il met les consommateurs face à leurs responsabilités et critique leur argumentation parfois éloignée de l'information. Si vous cherchez des arguments condensés en faveur de l'élevage, ce livre est fait pour vous.
Gereon Janzing : Naturschutz auf dem Teller : Warum Weideprodukte auf jeder Speiseplan gehören, 144 pages, couverture souple, 20,00 €.
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* Peter Laufmann travaille comme chef de texte à la rédaction d'AGRARHEUTE. Le rédacteur et auteur travaille depuis de nombreuses années dans le journalisme environnemental et scientifique. Son intérêt porte régulièrement sur le grand écart entre l'utilisation et la protection des ressources naturelles.
Source : Warum Veganer auf dem Holzweg sind | agrarheute.com